Une nouvelle fois, une tribu d’Indiens inconnue a été découverte par avion dans la forêt amazonienne, près de la frontière avec le Pérou, côté brésilien. Comme c’est désormais la règle, ces hommes ne seront pas contactés car on sait que ce genre de rencontre conduit régulièrement à la disparition de la tribu.
Une des habitations du peuple nouvellement découvert
dans la vallée du Jivari, à l'ouest du Brésil.
Au Brésil, dans l'État d'Amazonas, à l'ouest de la forêt amazonienne, non loin de la frontière péruvienne, vivent des tribus d'Indiens qui n'ont eu aucun contact connu avec notre civilisation. Ce sont des « tribus isolées » ou « non contactées » que l'on découvre aujourd'hui par avion ou par des images satellite. L'une d'elles a par exemple été repérée en 2008. Dans cette même vaste région, une autre a pu être filmée et les images ont été diffusées.
La découverte d'un nouveau groupe vient d'y être rapportée, dans la vallée de la rivière Javari, par un organisme brésilien, la Funai (Fundação Nacional do Índio, Fondation nationale de l'Indien). Leur existence a d'abord été révélée par des images satellite et un survol en avion a confirmé leur présence. La tribu compterait environ deux cents personnes et pourrait appartenir à une communauté linguistique connue, les Pano. Ce n'est pas la première découverte dans cette vallée, où vivraient environ deux mille personnes.
La vallée du Javari, qui s'écoule vers le Solimões (partie amont de l'Amazone par rapport à la ville de Manaus), se trouve dans l'État d'Amazonas, à l'ouest du Brésil, contre la frontière avec le Pérou (ici à gauche).
La Funai prend en charge les observations et surtout la protection de ces populations. Les coordonnées des tribus découvertes ne sont pas précisées et nul n'a le droit de les approcher. On sait que les rencontres ne se terminent jamais bien pour ces hommes et ces femmes, d'abord à cause des maladies qui leur sont souvent transmises à l'occasion de ces rencontres, mais aussi à cause d'autres raisons, plus sordides. Ces Indiens ont souvent été pourchassés et même massacrés, comme en témoigne l'histoire de la tribu Akuntsu.
L'existence même de ces tribus non contactées a longtemps été contestée, et le serait encore aujourd'hui par les autorités péruviennes, d'après la Funai. La région est en effet considérée comme un territoire appétissant pour l'exploitation des arbres ou pour l'agriculture. C'est pourquoi la Funai tient à montrer les images. « Sans preuve qu'ils existent, le reste du monde ne les aidera pas.