La pilosité faciale d’un homme pouvait autrefois en dire long sur lui: On pouvait y lire son orientation politique, sa religion et sa classe sociale. Cependant, à partir de la fin du XXe siècle, on constate qu’il est devenu difficile d’en déduire quelque chose. Il faut désormais demander à la personne ce que son style signifie. Nous avons tous des idées sur les différents styles adoptés mais ils ne correspondent pas forcément à ce que la personne est réellemen
Et que vous en soyez conscients ou non, votre barbe et votre moustache en disent également long sur vous.
La barbe fournie :
Celle de l’homme "mûr". Pour beaucoup de gens, cette barbe renvoie à l’image du professeur d’université. Les barbes fournies ont également une connotation religieuse. On est donc dans la référence historique conséquente. Même si elle un peu passée de mode, certains jeunes hommes l’adoptent encore.
Le bouc :
La barbe de l’homme nostalgique. Ce style a fait un tabac au milieu des années 1990. À l’époque, c’était une façon de s’exprimer mais il est devenu trop commun. Bien que certains le portent encore, on dit : Si ton père et ton dentiste ont encore un bouc, c’est qu’il est temps que tu changes de style !.
La barbe de trois jours :
Pour les hommes très tendance. Si vous parcourez les magazines masculins, comme Esquire ou GQ, vous verrez des types avec une barbe de trois jours dans un tiers des pubs environ. Elle s’accompagne parfois d’une moustache ou de rouflaquettes fournies mais la barbe négligée demeure la base. Les gens pensent qu’elle est facile à entretenir mais cela demande du travail.
Les pattes :
Elles sont associées aux hommes qui aiment s’amuser. Tout le monde pense à Elvis quand on évoque les pattes. Elles sont surtout populaires sur les campus d’université et parmi les hipsters de Brooklyn. C’est un look rigolo.
Le collier de barbe :
Celui de l’homme en mal d’attention. Le collier de barbe se voit surtout chez ceux qui mettent vraiment le paquet pour qu’on leur pose des questions sur ce choix. Comme tout a déjà été fait, on pense qu’il y a une recherche d’originalité, loin de ce qu’on voit dans la rue ou au travail.
La moustache :
Pour l’homme un peu prétentieux. Historiquement, c’est le style qui a la pire réputation. Dans les années 1970, la moustache a pris une connotation sexuelle avec la moustache des adeptes de la partouze, la porn mustache et la moustache gay/bisexuelle. Elle s’accompagne de tout un héritage, même si elle a trouvé un nouveau souffle récemment avec des événements à visée caritative. On pense que les jeunes qui la portent ont assez confiance en eux pour ne pas se soucier de l’interprétation qui en sera faite.
La moustache de biker :
Elle est liée aux rebelles. On a toujours associé cette moustache à l’image du biker puis de celle du catcheur. Quand une célébrité comme Hulk Hogan l’adopte, elle devient en quelque sorte une marque de fabrique.
La moustache de cowboy :
Elle est associée à des hommes agréables. On pense à un quatuor masculin chantant a capella, à un gentleman du sud des États-Unis ou au joueur de baseball Rollie Fingers. Elle fait référence à une époque révolue où l’on prenait son thé sur la véranda.
La mouche :
Pour les hommes un peu décalés. Pendant les deux guerres mondiales, les hommes – et notamment les Américains – étaient rasés de près. Une décennie plus tard, ils laissaient apparaître une petite touche de barbe. Dans les années 1950, les beatniks portaient la mouche, tendance qui a ensuite été reprise par les hippies dans les sixties.
Les rouflaquettes fournies :
Celles de l’homme généreux. Elles me font penser à un gentleman de l’époque victorienne, avec son monocle, ou à un général nordiste surnommé Burnside. En tout cas, c’est un style résolument victorien.
Le rasage de près :
Très bon chic, bon genre. Autrefois, les hommes adoptaient un style de barbe pour la vie, sans se soucier des caprices de la mode. Aujourd’hui, les jeunes s’essayent à plusieurs styles et alternent entre le rasage de près et une légère pilosité faciale. Ils sont plus libres qu’avant. On pense que nous allons bientôt revenir au rasage de près, à la Mad Men."