La sensibilité à la pollution des océans, par le plastique notamment, n’a jamais été aussi élevée. Cependant, la demande en polymères synthétiques suit une croissance exponentielle. Chaque minute, il s’en disperse dans les mers du globe l’équivalent du chargement d’un camion d’ordures. Une bombe à retardement ?
Plasticroûte : le mot a fait son entrée dans l’édition 2022 du dictionnaire Larousse. La première plasticroûte a été observée par des biologistes portugais, en 2016. Sur la côte de l’île de Madère, ils ont découvert ce « vernis » formé à la surface des roches par la dégradation du plastique et principalement le polyéthylène, un composé commun utilisé pour fabriquer bouteilles et emballages en plastique. À la manière d’un lichen, la plasticroûte s’incruste à jamais sur le caillou. 9 % des roches littorales de la petite île de l’Atlantique sont d’ores et déjà polluées.