Millénaire et menacée par l’érosion inexorable du temps, la plus ancienne bibliothèque du monde, Al Quaraouiyine, qui recèle des trésors livresques vieux de 1 200 ans, est un des joyaux patrimoniaux du Maroc dont le rayonnement rejaillit depuis toujours sur Fès, là où elle fut fondée en l’an 859 par la fille d'une grande piété d’un riche commerçant tunisien qui s’y était installé : la très estimée Fatima el-Fihriya, surnommée Oum al Banine.
Après avoir traversé les siècles en conservant précieusement ses manuscrits de théologie, de droit, de grammaire ou d’astronomie, tous d’une valeur inestimable, ce prestigieux temple des livres de style arabo-andalou, comprenant une mosquée et une université, né de la promesse d’une femme qui avait fait le serment de consacrer sa fortune, à la mort de ses parents, à la construction d’un édifice cultuel et culturel dédié à sa communauté, a fait peau neuve, restauré de fond en comble.L'université a vu passer de très grands noms tels que le philosophe juif Moïse Maïmonide, l'historien et homme politique Ibn Khaldoum ou encore le diplomate et explorateur Hassan al-Wazzan.
C’est à l’architecte maroco-canadienne Aziza Chaouni qu’est revenu l’insigne honneur de superviser les travaux de rénovation longs de quatre ans, visant à redonner de son lustre, grâce aux financements de l’organisation TED à but non lucratif, à un haut lieu du savoir rongé par l’humidité et se lézardant par endroits, qui fut fréquenté notamment par les deux illustres savants que furent Ibn Arabi et Ibn Khaldoun.
Missionnée pour aller au chevet d’un bâtiment de prestige en péril, reconnu par l’Unesco, Aziza Chaouni avait à cœur de sauver de la ruine la célèbre bibliothèque qui n’aurait jamais vu le jour sans sa généreuse et dévouée mécène, Fatima El-Fihriya, disparue depuis très longtemps, mais dont le souvenir gravé dans les mémoires et l’immense respect qu’elle suscite à Fès sont impérissables.
« Quand je me suis rendue sur place, j'ai été choquée par l'état de l'endroit. Dans les pièces qui contenaient de précieux manuscrits datant du VIIe siècle, il y avait même des fissures dans le plafond », a-t-elle confié sur le site de la fondationTED, tout en précisant non sans fierté qu’elle avait tenu à utiliser des technologies d'énergie renouvelable, tels des panneaux solaires et des récupérateurs d'eau, pour parfaire la modernisation des lieux.
Rénovée et embellie, la somptueuse bibliothèque Al Quaraouiyin, qui accueille à nouveau le public dans ses salles spacieuses de lecture, de conférences et d’expositions depuis le mois de mai dernier, est entrée de plain-pied dans le 21ème siècle, consolidée dans ses fondations pour longtemps.
Après avoir traversé les siècles en conservant précieusement ses manuscrits de théologie, de droit, de grammaire ou d’astronomie, tous d’une valeur inestimable, ce prestigieux temple des livres de style arabo-andalou, comprenant une mosquée et une université, né de la promesse d’une femme qui avait fait le serment de consacrer sa fortune, à la mort de ses parents, à la construction d’un édifice cultuel et culturel dédié à sa communauté, a fait peau neuve, restauré de fond en comble.L'université a vu passer de très grands noms tels que le philosophe juif Moïse Maïmonide, l'historien et homme politique Ibn Khaldoum ou encore le diplomate et explorateur Hassan al-Wazzan.
Missionnée pour aller au chevet d’un bâtiment de prestige en péril, reconnu par l’Unesco, Aziza Chaouni avait à cœur de sauver de la ruine la célèbre bibliothèque qui n’aurait jamais vu le jour sans sa généreuse et dévouée mécène, Fatima El-Fihriya, disparue depuis très longtemps, mais dont le souvenir gravé dans les mémoires et l’immense respect qu’elle suscite à Fès sont impérissables.
Rénovée et embellie, la somptueuse bibliothèque Al Quaraouiyin, qui accueille à nouveau le public dans ses salles spacieuses de lecture, de conférences et d’expositions depuis le mois de mai dernier, est entrée de plain-pied dans le 21ème siècle, consolidée dans ses fondations pour longtemps.