La Commission européenne a proposé un projet d'accord sur le dossier explosif de l'Irlande du Nord au sein du Brexit. Le gouvernement britannique a vivement rejeté ce texte, sans trouver de solution alternative.
Un blocage sans solution?
Le président du Conseil européen Donald Tusk s'est dit jeudi "absolument sûr" que le projet serait "accepté" par les 27 Etats membres de l'Union Européenne (UE). Du côté britannique, on ne retrouve pas la même sérénité. Pour la Première ministre Theresa May, cette proposition : "nuirait au marché commun britannique et menacerait l'intégrité constitutionnelle du Royaume-Uni en créant une frontière douanière et réglementaire en mer d'Irlande, et aucun Premier ministre britannique ne l'acceptera".
La position de Londres qui prône le "hard Brexit" est contradictoire car elle refuse de rester dans le marché unique, ce qui entraîne de facto la nécessité d'une frontière dans le Royaume-Uni. Une idée que le gouvernement britannique ne veut pas envisager. "Récemment, Londres a définitivement confirmé ses lignes rouges, c'est-à-dire pas d'Union douanière, ni de marché unique", a dit Donald Tusk. Le dossier de l'Irlande devait être réglé lors de la première phase des négociations. Mais le 8 décembre 2017, un compromis a été validé par les deux parties, sans que la question de l'Irlande ne soit traitée.
Une position d'équilibriste difficile à maintenir pour Theresa May
Le parti ultraconservateur nord-irlandais DUP dont dépend la majorité parlementaire de Theresa May, a jugé le projet de traité "constitutionnellement inacceptable". La première ministre ne peut pas se permettre de perdre le soutien du DUP, car elle est déjà fragilisée au sein même de son parti. Une partie des parlementaires conservateurs ont été déçus par la manière dont les premières phases de négociations se sont déroulées. Un rapprochement est même imaginé avec le chef de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn. Ce lundi, il a tenu un discours qui défendait le maintien du Royaume Uni dans le marché unique, réglant le problème irlandais.
Pour éviter de se retrouver dans une situation compliquée, vis à vis de son parti, ou de l'Union Européenne, Theresa May évite pour l’instant de se prononcer clairement. Si elle perd le soutien de sa majorité au parlement, alors l'accord du Brexit, qui devrait être voté le 29 mars 2019, pourrait ne pas être ratifié, ce qui placerait Theresa May dans une mauvaise posture.
Un discours de la première ministre est prévu le vendredi 2 mars, dans lequel elle doit définir la vision du Royaume-Uni sur sa future relation avec l'Union Européenne après le Brexit. Du côté des diplomates européens, on estime que "la question irlandaise a encore le potentiel de faire échouer tout l’accord sur le Brexit". La deuxième de négociation doit être conclue avant octobre.
Theresa May et Donald Tusk à Londres, le jeudi 1er mars |
Bruxelles a présenté ce mercredi un projet de traité qui traduit en langage juridique les multiples aspects du départ britannique, dont l’épineuse question de l'Irlande du Nord. Le texte présenté par le négociateur en chef de la Commission européenne, Michel Barnier, préconise un "alignement complet" entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande. Cela signifie que l'Irlande du Nord deviendrait "un espace réglementaire incluant l'Union Européenne et le Royaume-Uni", "sans frontières intérieures", et où la libre circulation des biens serait assurée. L’absence de frontière entre l’Irlande et l’Irlande du Nord impliquerait par conséquent une barrière douanière avec le reste du Royaume-Uni. "Jamais", répond la Première ministre britannique, Theresa May.
Un blocage sans solution?
Le président du Conseil européen Donald Tusk s'est dit jeudi "absolument sûr" que le projet serait "accepté" par les 27 Etats membres de l'Union Européenne (UE). Du côté britannique, on ne retrouve pas la même sérénité. Pour la Première ministre Theresa May, cette proposition : "nuirait au marché commun britannique et menacerait l'intégrité constitutionnelle du Royaume-Uni en créant une frontière douanière et réglementaire en mer d'Irlande, et aucun Premier ministre britannique ne l'acceptera".
Donald Tusk a déclaré ce jeudi matin que "dans quelques heures, je demanderai à Londres si le gouvernement britannique à une meilleure idée". Toute la question porte sur les 500 kilomètres de frontière, entre la République d'Irlande qui reste dans l'UE, et l'Irlande du Nord, qui fait partie du Royaume-Uni et qui doit donc quitter l'UE. L'un reste, l'autre part, mais aucune frontière matérielle n'existe pour les séparer. Les Accords de paix de Belfast qui ont mis fin à la guerre civile entre les deux pays sont claires là-dessus. Le traité du "Vendredi saint" signé en 1998 stipule qu'aucune frontière terrestre ne sera établie entre les deux pays.
La position de Londres qui prône le "hard Brexit" est contradictoire car elle refuse de rester dans le marché unique, ce qui entraîne de facto la nécessité d'une frontière dans le Royaume-Uni. Une idée que le gouvernement britannique ne veut pas envisager. "Récemment, Londres a définitivement confirmé ses lignes rouges, c'est-à-dire pas d'Union douanière, ni de marché unique", a dit Donald Tusk. Le dossier de l'Irlande devait être réglé lors de la première phase des négociations. Mais le 8 décembre 2017, un compromis a été validé par les deux parties, sans que la question de l'Irlande ne soit traitée.
Une position d'équilibriste difficile à maintenir pour Theresa May
Le parti ultraconservateur nord-irlandais DUP dont dépend la majorité parlementaire de Theresa May, a jugé le projet de traité "constitutionnellement inacceptable". La première ministre ne peut pas se permettre de perdre le soutien du DUP, car elle est déjà fragilisée au sein même de son parti. Une partie des parlementaires conservateurs ont été déçus par la manière dont les premières phases de négociations se sont déroulées. Un rapprochement est même imaginé avec le chef de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn. Ce lundi, il a tenu un discours qui défendait le maintien du Royaume Uni dans le marché unique, réglant le problème irlandais.
Pour éviter de se retrouver dans une situation compliquée, vis à vis de son parti, ou de l'Union Européenne, Theresa May évite pour l’instant de se prononcer clairement. Si elle perd le soutien de sa majorité au parlement, alors l'accord du Brexit, qui devrait être voté le 29 mars 2019, pourrait ne pas être ratifié, ce qui placerait Theresa May dans une mauvaise posture.
Un discours de la première ministre est prévu le vendredi 2 mars, dans lequel elle doit définir la vision du Royaume-Uni sur sa future relation avec l'Union Européenne après le Brexit. Du côté des diplomates européens, on estime que "la question irlandaise a encore le potentiel de faire échouer tout l’accord sur le Brexit". La deuxième de négociation doit être conclue avant octobre.
Il y a deux Irlande : une Irlande et une Irlande du Nord. Pourquoi cette particularité ? Quelles conséquences le Brexit peut-il avoir sur ces deux Irlande ?