Le radiotélescope d'Arecibo, le plus grand et le plus sensible au monde, a détecté des signaux radio inconnus. Ils pourraient venir d’une autre galaxie.
Le radiotélescope d’Arecibo est situé à Arecibo sur la côte nord de l’île de Porto Rico. Il est exploité par l’université Cornell avec un accord de coopération avec la National Science Foundation.
Le télescope d'Arecibo se distingue par sa grande taille : le diamètre de l'antenne principale est de 305 mètres, construite à l'intérieur de la dépression laissée par un effondrement. L'antenne est la plus grande antenne convergente incurvée du monde, ce qui lui donne la plus grande capacité de collecte d'ondes électromagnétiques. La surface de l'antenne est faite de 38.778 panneaux d'aluminium perforés, chacun mesurant environ 1 m sur 2 m, supportés par un maillage de câbles en acier.
C'est une antenne sphérique (par opposition à antenne parabolique). Cette forme provient de la méthode utilisée pour pointer le télescope. L'antenne est fixe mais le récepteur se positionne en son point focal pour intercepter les signaux réfléchis des différentes directions par la surface sphérique. Le récepteur est situé sur une plateforme de 900 tonnes suspendue à 150 m au-dessus de l'antenne par 18 câbles à partir de trois tours en béton armé, une de 110 m de hauteur et deux autres de 80 m de haut (les sommets des trois tours sont au même niveau). La plateforme possède une voie tournante de 93 m de long, en forme d'arc, sur laquelle sont montés l'antenne de réception, les réflecteurs secondaires et tertiaires. Cela permet au télescope d'observer n'importe quelle région du ciel dans un cône de 40° autour du zénith local (entre -1 et 38 degrés de déclinaison). La localisation de Porto Rico près de l'équateur permet à Arecibo d'observer toutes les planètes du système solaire pendant environ la moitié de leur orbite.
Depuis qu'en Février 2013, un petit astéroïde a explosé au-dessus de la ville russe de Tcheliabinsk, et un autre est passé seulement à 27.700 km de la Terre, les astronomes étudient avec un grand intérêt les trajectoires de ces morceaux de roche errant dans le cosmos. De cette façon, nous voulons être en mesure de prédire les collisions possibles dans le temps.
Cela fait déjà quelques années que les scientifiques sont confrontés à une énigme : d'étranges "sursauts radio" sont émis depuis l'espace, sans qu'on n’en connaisse ni la distance ni la source précise. Or, depuis quelques semaines, la communauté des astronomes s’agite : un nouveau sursaut, provenant des profondeurs de l’espace, pourrait donner de nouveaux indices.
Plus connu sous le nom scientifique de "sursaut radio rapide" (fast radio bursts en anglais) ou de "sursaut Lorimer", ce type de phénomène a déjà été observé en 2007. L’observatoire de Parkes, en Australie, enregistre alors un sursaut radio de forte intensité dans la région du Petit Nuage de Magellan, une petite galaxie en orbite autour de la nôtre, la Voie lactée. La découverte est prise au sérieux par les scientifiques, mais ils la laissent finalement de côté car aucun autre observatoire ne vient la confirmer.
Il faudra attendre 5 ans pour que ce jour vienne. Le 2 novembre 2012, le radiotéléscope de l’observatoire d’Arecibo (Porto Rico), le plus grand et le plus sensible au monde, isole à son tour un puissant signal radio.
Ces signaux radio semblent avoir été émis depuis une autre galaxie, à plusieurs millions d'années-lumière : "Selon toute vraisemblance, les ondes radios proviennent des confins de l’espace extragalactique - une perspective extrêmement intéressante".
Cette découverte vient alimenter les fantasme de l’existence d’une vie extra-terrestre.