Les premiers trous ont d’abord émergé en 1980, et depuis, les choses ne se sont pas améliorées. À présent, une étude révèle que la ville de Wink et ses vastes gouffres ne sont qu’une infime partie d’un problème beaucoup plus important : une vaste étendue de champs pétroliers ne sont pas stables, s’effondrent, et couvrent une superficie de presque la taille du Connecticut. « Le mouvement terrestre que nous voyons n’est pas normal », explique Zhong Lu, géophysicien à la Southern Methodist University de Dallas. « Le sol ne réagit généralement pas ainsi sans raison », ajoute-t-il.
Panneaux de sécurité (“Attention sol instable”)
dans la ville de Wink.
Les données satellitaires que l’équipe a utilisées sont datées entre novembre 2014 et avril 2017. Ces dernières ont été couplées avec des données concernant la production de puits de pétrole (fournis par la Commission des chemins de fer du Texas). Grâce à l’analyse de ces données, les chercheurs ont pu conclure que cette instabilité est le résultat de décennies d’extraction de pétrole dans la région ainsi que de ses effets sur les roches sous la surface de la terre.
Déformation du sol
Les problèmes de subsidence, que l’on pense être corrélés à l’activité sismique qui était auparavant liée aux opérations pétrolières et gazières au Texas, seront donc surveillés par l’équipe, qui pourra alors déterminer à quel point le problème est grave, ainsi que dans quelle mesure. « Nous avons constaté une vague d’activité sismique autour de la ville de Pecos au cours des cinq à six dernières années. Avant 2012, aucun tremblement de terre n’y avait été enregistré », explique Kim. « Bien que les séismes et les affaissements de surface pourraient être une coïncidence, nous ne pouvons pas exclure la possibilité que ces tremblements de terre aient été induits par les activités de production d’hydrocarbures », ajoute-t-il.
À présent, il reste encore de nombreuses recherches à effectuer avant que nous puissions réellement comprendre toute l’ampleur de ce paysage en ébullition, mais il semble effectivement que l’activité humaine de forage qui a lieu dans la région depuis plus d’un siècle, ait perturbé le sol de manière extrême.