Un astre semblable au nôtre graviterait-il non loin de nous ? À l'échelle de l'univers, une planète semblable à la Terre baptisée Sedna se trouve à la porte d'à côté.
L'astronome américain Michael Brown observe alors un astre rougeâtre et glacé qui apparaît dans le champ des télescopes.
Sedna se trouve sur la ceinture de Kuiper, une région en forme de disque située au-delà de l'orbite de la dernière planète reconnue du système solaire, Neptune. Cet espace abrite d'autres astres sphériques qui ont longtemps fait l'objet de débats quant à leur dénomination, Pluton en tête de liste, rétrogradée en 2006.
La découverte de Michael Brown marque le début d'une intrigue scientifique : il faut d'une part réussir à observer cet astre manifestement très lointain et d'autre part parvenir à en déterminer les principales caractéristiques. C'est ici que le travail de la société américaine d'astronomie publié cet été ajoute plusieurs éléments.
Semblables
Les phénomènes gravitationnels constatés dans la ceinture de Kuiper donnent de riches indications quant aux caractéristiques les plus probables de Sedna. Au regard des mouvements observés, sa masse serait semblable à celle de la Terre.
Effectivement, les théories de la gravité élaborées depuis trois siècles posent que la masse des éléments situés dans l'espace influence l'attraction qu'ils exercent entre eux. Il faudrait que Sedna soit aussi massive que la Terre pour produire les phénomènes de la région.
Cette planète serait 1,5 à 3 fois plus lourde que la planète bleue, posent les auteurs de l'étude Patryk Sofia Lykawka et Takashi Ito, issus d'universités japonaises.
"Nous devrions affiner la définition d’une planète, car une planète semblable à la Terre située bien au-delà de Neptune appartiendrait probablement à une nouvelle classe de planètes" présument-ils. Reste à trouver un ensemble d'objets dans la périphérie de Sedna, stigmates de sa force gravitationnelle.
Une cousine (très) éloignée
Sedna mettrait 11 400 ans à faire le tour du soleil, un laps de temps nettement plus long que celui de la Terre qui donne leurs rythmes à nos années. Son orbite, excentrique et allongée, fait de sa trajectoire une longue ovale distante de la Terre de 250 à 500 fois la distance Terre-Soleil.
C'est le principal motif pour lequel elle intrigue tant, raison pour laquelle elle est si difficile à observer. La Terre se situant à 149 millions de kilomètres du soleil, Sedna est éloignée de 37 à 74 milliards de kilomètres, sept millièmes d'année-lumière.
Et si la découverte peut sembler anecdotique, l'œil des chercheurs pétille : "La découverte d’un seul ou de quelques nouveaux objets transneptuniens pourrait révolutionner nos théories sur la formation du système solaire".
Sedna mettrait 11 400 ans à faire le tour du soleil, un laps de temps nettement plus long que celui de la Terre qui donne leurs rythmes à nos années. Son orbite, excentrique et allongée, fait de sa trajectoire une longue ovale distante de la Terre de 250 à 500 fois la distance Terre-Soleil.
C'est le principal motif pour lequel elle intrigue tant, raison pour laquelle elle est si difficile à observer. La Terre se situant à 149 millions de kilomètres du soleil, Sedna est éloignée de 37 à 74 milliards de kilomètres, sept millièmes d'année-lumière.
Et si la découverte peut sembler anecdotique, l'œil des chercheurs pétille : "La découverte d’un seul ou de quelques nouveaux objets transneptuniens pourrait révolutionner nos théories sur la formation du système solaire".