
On en trouve de tout : les vins (gris, blancs, rosés, rouges etc…), whisky, bières de toutes les couleurs, gin, vodka.... Les points de vente sont plus nombreux que les Marocains mêmes n'osent l'imaginer. Outre les petits marchands à la sauvette, que l'on appelle communément les « guarraba », nombreux même dans nos campagnes, les discothèques et bars de nuit en sont bien garnis. L'apparition, notamment, des hypermarchés marocains − dans toutes les grandes villes du royaume − a fait sortir les buveurs de leur trou. Ainsi voit-on aujourd'hui des familles marocaines passer tout naturellement − ou presque − aux caisses « spécial alcool », des jeunes défiler les rayons deux bouteilles sous le bras, des canettes joncher les parking de ces centre commerciaux.

Pour autant, les supermarchés n'exigent aucune condition de leurs clients : nulle part vous ne verrez « vente d'alcool interdite aux musulmans », ni même aux « mineurs »... Dans le même temps, être pris en flagrant délit d'achat ou de consommation de produits viniques peut entraîner de très lourdes sanctions pénales (dans les crimes commis en état d'ivresse, les accidents de la route, les ventes illégales, etc…). « La loi selon laquelle l'alcool ne peut être vendu qu'aux étrangers est contraire à la Constitution, qui reconnaît les libertés individuelles fondamentales ». « il y a une loi qui interdit la consommation de l'alcool par les Marocains et elle est claire. Elle doit être respectée ».
Oui, mais comment, alors même que les enseignes qui commercialisent l'alcool se multiplient ? Pis encore, lorsque l'on sait que des 350 000 hectolitres de vin produits au Maroc, environ 85 % est bu localement (soit 1 litre par habitant)...