Les problèmes d’orientation pourraient être l'un des premiers signes de la maladie d'Alzheimer, selon des chercheurs américains.
Avant les pertes de mémoires, la maladie d’Alzheimer, qui peut se développer 5 à 15 ans avant que les principaux symptômes ne se déclarent, pourrait être détectée par des problèmes d’orientation, selon une étude de la Washington Université de St. Louis (Etats-Unis).
La maladie d’Alzheimer est caractérisée notamment par l’accumulation de plaques amyloïdes dans le cortex préfrontal du cerveau. Elle peut aussi être caractérisée par une atrophie de l’hippocampe, associée entre autre à la confection de cartes cognitives, et du noyau caudé, impliqué dans l’apprentissage et le mouvement volontaire.
Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont observé 71 participants. Parmi eux figuraient 42 personnes sans signe clinique de la maladie ou biomarqueurs du liquide céphalo-rachidien, 13 participants sans signe clinique mais avec biomarqueurs diagnostiqués, et 16 participants avec des symptômes comportementaux typiques de la maladie. Ils devaient se repérer et mettre au défi leurs capacités d’apprentissage, de mémorisation d’itinéraire et de constitution d’une carte mentale dans un labyrinthe virtuel en s’aidant de repères visuels.
Des difficultés à concevoir une carte mentale
Résultat : les participants qui présentaient des biomarqueurs du liquide céphalo-rachidienont eu du mal à élaborer une carte mentale, fonction principalement liée à l’hippocampe, et à se servir des repères dans le labyrinthe. En revanche, à ce stade d’étude initiale, ils n'ont pas eu de difficultés à mémoriser le parcours. En dépit de ces désavantages cognitifs, les participants malades ont fait presque aussi bien que les personnes saines en terme de navigation !
Selon les chercheurs, le test de navigation spatiale, associé à des repères de marqueurs dans le liquide céphalo-rachidien, pourrait être un nouvel outil pour détecter encore plus précocement la maladie d’Alzheimer, par rapport aux tests de mémoire épisodique. Ils confirment entre autre la diminution de la taille de l’hippocampe au stade précoce de la maladie, et présume celle du noyau caudé au fil de sa progression.