Harvey, Irma, Carmen, Florence, Gabriel... Les ouragans et les tempêtes portent tous des prénoms, d’homme ou de femme. Voici comment les deux principaux organismes qui baptisent les ouragans au niveau mondial les choisissent.
Qui nomme les tempêtes et ouragans ?
Pourquoi leur donner des prénoms ?
L’OMM explique sur son site Internet que si l’on donne des prénoms aux ouragans, c’est tout d’abord pour « aider à identifier rapidement les tempêtes dans les messages d’alertes, car les noms sont beaucoup plus simples à retenir que des nombres ou des termes techniques », comme cela a pu être le cas par le passé.
Dans le même but, l’OMM explique donner de préférence « des noms familiers à la région où va se produire l’événement ». Ainsi, pour les tempêtes qui vont toucher le Japon, sont préférés Usagi, Koguma ou Tokage par exemple. Tandis que l’Australie verra plutôt débarquer Kate, Jack ou Fletcher.
Comment sont choisis les prénoms ?
L’OMM prend la question du choix des prénoms très au sérieux et suit une procédure stricte. Les cinq organismes régionaux délégués à cette mission établissent chacun cinq listes de prénoms, un par lettre de l’alphabet, qui sont réutilisés en rotation.
Par exemple, le prénom Cindy qui a été utilisé pour désigner un cyclone tropical en juin 2017, va être réutilisé en 2023. La seule raison pour laquelle un nom peut être retiré de la liste, c’est lorsqu’une tempête est particulièrement destructrice ou meurtrière. « L’utilisation future de ce même nom serait inappropriée », justifie l’OMM sur son site. Ainsi, Katrina a été retirée de la liste, tout comme Mitch, Sandy, et probablement Irma, qui est l’ouragan le plus puissant jamais enregistré dans l’Atlantique.
A noter que le nom « Isis » a été retiré de la liste en 2015. D’abord donné en référence à la déesse égyptienne, il est aussi devenu l’acronyme anglophone pour Islamic State of Iraq and Greater Syria… soit l’organisation Etat islamique, en français.
L’université libre de Berlin propose quant à elle d’acheter un nom grâce au programme Adopt a Vortex, et ce depuis 2002. Un anticyclone coûte 299 euros, là où une dépression, qui dure moins longtemps et offre donc moins d’exposition, coûte 199 euros. Une somme qui sert à financer l’institut de météorologie de l’université libre de Berlin.