C'est la peur de se retrouver sans son téléphone mobile : elle traduit, de fait, une addiction au portable. Elle peut entraîner anxiété et angoisse, voire empêcher la réalisation de projets, comme celui de sortir écouter un concert, par exemple, si la crainte de se retrouver sans réseau est trop forte. Elle peut être corrélée à certains traits de personnalité, et se traite par des psychothérapies spécialisées.
Définition : La nomophobie, phénomène récent intimement lié à l'essor des nouvelles technologies, est une anxiété démesurée à l'idée de se retrouver sans son téléphone portable. Ce trouble n'est, pour le moment, pas répertorié par le DSM-V (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux). Il est toutefois considéré, par les chercheurs en psychiatrie, comme une maladie du monde moderne, engendrée par la communication virtuelle. Elle s'est accentuée avec la généralisation des smartphones.Sa cause ? L'interaction des gens avec l'information mobile, qui entraîne chez certains une dépendance au portable. La nomophobie peut être liée à plusieurs traits de personnalité. Ainsi, la probabilité d'être atteint augmente chez un individu ayant un fort besoin de récompenses. Les personnes très sociables présentent, à l'inverse, un risque moindre de développer cette addiction.
Principaux concernés ? Les adolescents et jeunes adultes, mais aussi les cadres dynamiques. Les premiers, car cette addiction au portable manifeste la peur sous-jacente d'être isolé du groupe, notamment par l'éloignement des réseaux sociaux, ou celle d'être privé pour un temps de jeux vidéos. Chez les seconds, c'est plutôt l'angoisse de performance qui leur intime d'être constamment joignables, pour leur travail essentiellement.