A partir de 1867, Paul Decauville, qui exploitait une distillerie de betteraves près de Creil, fit usage d’un matériel à voie de 60 pour les transports qui se faisaient jusqu’alors par tombereau. Au lieu de tirer une tonne sur bonne route, un cheval pouvait tirer sept tonnes sur rails ! Decauville ouvrit alors un atelier de construction de matériel à voie étroite, qui devint célèbre après l’invention de la « voie Decauville », avec traverses en acier rivées aux rails. Cette voie, composée de travées toutes faites, portative et démontable, facile à installer, pouvait être déplacée suivant les circonstances.A l’Exposition de Paris, en 1889, un chemin de fer Decauville reliait le Palais des Machines à l’Esplanade des Invalides. En six mois, les trois kilomètres du réseau furent parcourus par 6.342.446 voyageurs ! Les locomotives compound, du type Mallet, pesaient 12 t et développaient 85 ch.Le matériel Decauville se répandit dans le monde entier et joua un rôle capital dans le développement des chemins de fer coloniaux. Au cours d’expéditions militaires en Tunisie, au Tonkin et en Afghanistan, on vit de minuscules locomotives transportées à dos d’éléphant !
La voie Decauville fut perfectionnée par le commandant Péchot, qui conçut une traverse métallique plus solide. Il réalisa ensuite un modèle de locomotive du type « Fairlie », formé en fait de deux locomotives accouplées dos à dos, à deux cheminées et chaudière unique.
Pendant la première guerre mondiale, le matériel Decauville fut employé sur le front aux transports les plus divers : eau, vivres, munitions, hommes. Durant la bataille de Verdun, en 1916, des convois formés de wagons à bogies étaient remorqués par des locomotives-tender américaines à trois essieux accouplés.
Les rails Decauville pèsent, selon les besoins, 6, 10, 15 et 20 kg au mètre.
Les rails Decauville pèsent, selon les besoins, 6, 10, 15 et 20 kg au mètre.
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