Comme la fatigue entraîne une détérioration des capacités physiques et cognitives, les aptitudes des conducteurs ainsi que leur jugement en sont inévitablement affectés, ce qui peut mener à des erreurs de conduite et, ultimement, à des accidents.
Dans la majorité des cas, il s’agit de sorties de route et des collisions en face à face. Les périodes à risque sont généralement entre minuit et 6 h et l’après-midi, entre 13 h et 15 h.
Et contrairement à la croyance populaire, la fatigue au volant ne se contrôle pas. Boire un grand café peut aider à restaurer la vigilance pour un court trajet, mais mâcher de la gomme, monter le volume de la radio ou descendre la vitre de sa voiture ne permettent pas de contrer la fatigue au volant.
Pour prendre la route en toute sécurité cet été, on invite les conducteurs à rester vigilants et à garder en tête ces 10 symptômes de fatigue avant de prendre le volant.
Avoir de la difficulté à se concentrer et à rester attentif
Le niveau de concentration, de vigilance et d’attention est diminué en état de fatigue. Les risques de manquer une sortie, ou encore d'oublier de regarder dans les rétroviseurs, sont alors augmentés.
Réagir lentement
La vitesse des réflexes des conducteurs est aussi affectée en cas de fatigue au volant. Cela peut, entre autres, entraîner un freinage plus tardif devant un obstacle.
Perdre la mémoire
Dans cet état, la mémoire peut devenir floue et il peut être difficile de se souvenir des derniers kilomètres parcourus.
Se sentir inconfortable ou agité
En présence de ce symptôme, il est ardu, voire impossible de trouver une position confortable sur son siège.
Avoir des pensées décousues
Dans la plupart des cas, lorsque le conducteur présente des signes
de fatigue importants, ses pensées peuvent se bousculer et se confondre
dans sa tête, puis le distraire de la route.
Mal interpréter son environnement
Une personne fatiguée peut imaginer des ombres ou des animaux sur la route et avoir l’impression que sa vision est réduite, comme si elle conduisait avec des œillères.
Avoir de la difficulté à maintenir une vitesse et une trajectoire constantes
Changement involontaire de voie, empiètement sur les bandes rugueuses en bordure de la route ainsi qu’une hausse et une baisse fréquentes de la vitesse ne sont que quelques exemples de ce qui peut survenir lorsque la fatigue prend le dessus.
Bâiller souvent
Le bâillement est un réflexe qui précède souvent l’endormissement. En sa présence, le conducteur souffre inévitablement de fatigue au volant.
Avoir les yeux qui picotent
Picotement, démangeaison et brûlement des yeux sont tous des symptômes qui apparaissent advenant une fatigue oculaire.
«Cogner des clous»
Cette expression décrit parfaitement le comportement d’une personne qui tente de demeurer éveillée malgré une fatigue évidente et qui risque de s’endormir sous peu. On dénote alors un doux balancement de la tête.
Prévenir pour mieux diminuer les risques
Pour respecter ses limites quant à la fatigue et au sommeil, tout conducteur est encouragé à s’accorder une bonne nuit de sommeil avant de prendre la route pour un long trajet. La majorité des adultes ont besoin de 7 à 9 heures de sommeil par nuit pour être en bonne forme mentale et physique. Si ce n’est pas possible, il est préférable de passer le volant à un autre passager plus reposé.
Il est également conseillé de conduire un maximum de quatre heures consécutives – idéalement, pas plus de deux heures – et de planifier ses déplacements en tenant compte des moments où la fatigue se fait habituellement le plus sentir.
Il faut donc prévoir des périodes d’arrêt dans un stationnement, une aire de service, un village-relais ou tout autre endroit accessible, sauf sur l’accotement. C'est l’occasion de sortir du véhicule pour relaxer, se dégourdir ses muscles et manger un repas léger. Il est déconseillé de boire de l’alcool.
De plus, pour prévenir la fatigue visuelle, il est souhaitable de
libérer le tableau de bord de tout objet et de nettoyer régulièrement le
pare-brise, les rétroviseurs ainsi que les phares avant.