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15 arbres remarquables à protéger

  • Le cade tourmenté de l’Aude
Le cade tourmenté de l’Aude

Difficile de donner un âge à ce vieux genévrier, perdu dans la garrigue du pays des Corbières. Quand il vit le jour, il y a plusieurs siècles, le paysage devait être bien différent autour de lui. La « patte » de l'homme marquait beaucoup plus les paysages ruraux, dans lesquels chaque parcelle était cultivée. Il y a désormais moins de monde dans les campagnes, et le vieux cade pourrait le raconter. Il cache son tronc tourmenté au milieu des garrigues, prospérant sur un sol maigre et calcaire. Selon les anciens du village, il doit sa forme toute tordue à la neige qui, par son poids, fit rompre la partie supérieure du tronc. Après cette pesante épreuve, l'ancêtre reprit sa croissance de plus belle, en changeant de direction, anticipant peut-être d'autres catastrophes. En 2016, il fut désigné « arbre de l'année » pour le département de l'Aude à l'issue d'un concours local.
Le cade (Juniperus oxycedrus) ou genévrier cade est présent dans les zones méditerranéennes, il est caractéristique de la garrigue provençale et du maquis. Il se plait dans les terres rocailleuses et arides, calcaires et acides. Rustique, l'arbrisseau peut atteindre des hauteurs de 14 mètres mais, généralement, il se contente de dimensions plus modestes.
Ses fruits sont des baies appréciées pour la fabrication des alcools. Le bois de cade est réputé pour sa dureté et pour être quasiment imputrescible. Il est aussi travaillé en tournerie (tournage sur bois) qui révèle ses veines. Il est utilisé pour la fabrication des becs de flûte. Le cade exhale un parfum typique et était autrefois utilisé pour ses propriétés cicatrisantes, antiseptiques et désinfectantes. L'huile essentielle de cade est utilisée en aromathérapie.

  • Le chêne d’Henri IV dans le Tar-et-Garonne


Dans les traditions populaires, on retrouve souvent nos vieux arbres comme compagnons provisoires d'un héros de l'histoire de France. Saint Louis rendait la justice sous un chêne, Jeanne d'Arc priait près d'un tilleul et Napoléon observait les champs de bataille depuis des points de vue ornés d'un grand arbre servant de repère. Près de la commune de Merles, dans le Tarn-et-Garonne, une fontaine abreuva en 1579 le bon roi Henri IV, de passage sur ces terres. Le gros chêne, qui domine le site, accueillit-il le Vert-Galant pour un repos réparateur, on peut l'imaginer. Toujours est-il que le chêne est depuis longtemps appelé au pays le chêne d'Henri IV.
Cet arbre est un chêne pédonculé, appartenant à la famille des Fagacées, présent dans tout l'hémisphère nord mais préférant les altitudes inférieures à 1.300 mètres. Ce Quercus robur, chêne robuste, peut dépasser les 40 mètres de hauteur et son envergure est tout aussi impressionnante. Il vit gaillardement jusqu'à 500 ans et peut atteindre le millénaire. Le bois de chêne est un matériau majeur dont les qualités sont remarquables en charpenterie, en menuiserie, en tonnellerie ; évidemment, il est incontournable en ébénisterie. C'est un bois de cheminée qui chauffe bien et se consume lentement. Ses fruits, les glands, nourrissent les cochons et les sangliers. Autrefois, les tanneries récupéraient les écorces pour le tannage du cuir. Enfin, la sciure de chêne a fait les beaux jours de l'industrie papetière.
  • L'Érable de Montpellier dans les Deux-Sèvres

La belle forêt de Chizé, établie non loin de Niort, réserve quelques belles découvertes aux visiteurs. Elle abrite notamment l'un des rares parcs animaliers, le Zoodyssée, entièrement dédié à la découverte et à la connaissance des animaux des forêts françaises, des cervidés aux sangliers, des petits mustélidés (belettes, martres, etc.) aux grands prédateurs européens, tels le lynx ou le loup. La particularité écologique du massif de Chizé réside dans la présence des hêtres, préférant les climats plutôt froids et humides, alors que le climat niortais ou poitevin est d'une grande douceur. C'est justement un arbre du sud, aux exigences opposées à celles du hêtre, qui attire l'attention, à quelques centaines de mètres du parc animalier, dans le village de Virollet.
L'arbre en question est un érable de Montpellier aux dimensions exceptionnelles (3,45 mètres de circonférence), dont le port est d'une grande régularité et d'une belle esthétique, au milieu d'une prairie. Son âge est difficile à estimer, mais de telles dimensions pour un arbre qui, dans notre pays, reste plutôt à l'état d'arbuste laissent présager un âge de plusieurs centaines d'années.
Cet érable est une énigme, tant par son envergure que son âge improbable car c'est un arbuste généralement de petite taille, à l'état naturel d'en moyenne 5 mètres, et de 10 mètres, s'il est cultivé. Et sa longévité n'excède pas 150 ans.
L'Érable de Montpellier (Acer monspessulanum L.) est un arbre de la famille des Sapindaceae.
On le trouve dans le pourtour méditerranéen, dans la garrigue méridionale, ou sous les climats aux hivers doux. En automne, il se distingue de façon spectaculaire par les couleurs éclatantes de son feuillage, rouge et or.
  • Les platanes du Musée Pétrarque dans le Vaucluse

La jolie commune de Fontaine-de-Vaucluse, installée au bord de la Sorgue, est fière de ses deux célébrités. Le poète Pétrarque y vécut au XIVe siècle, déployant son talent dans ce vallon béni des dieux. Mais la plupart des visiteurs viennent pour admirer la résurgence qui, sortant en flots irréguliers du pied de la falaise calcaire, alimente la rivière Sorgue d'une eau pure, sortie d'un réseau souterrain méconnu.
Cependant, en visite dans le village provençal, il ne faut pas oublier de pénétrer, par un discret passage couvert, dans le jardin du musée Pétrarque. Six platanes monumentaux semblent y danser une folle sarabande, les branches disposées vers le haut, comme pour faire la ronde. Leur âge est estimé à 200 ans, et leur disposition laisse entrevoir un choix esthétique du créateur du jardin. Dans celui-ci, d'autres arbres provençaux attirent également l'attention. Après cette visite horticole, celle du musée Pétrarque s'impose, pour connaître les liens entre le poète et le village.
Introduit en France en 1660, le platane fait partie de la famille des Platanaceae, qui comprend une dizaine d'espèces, la plus répandue étant celle d'un hybride, le platane commun (Platanus acerifolia), issu du croisement d'un platane d'Occident (Platanus occidentalis), originaire des États-Unis, avec un platane issu d'Asie Mineure et des Balkans (Platanus orientalis). Sa silhouette aérienne nous est familière. On rencontre le platane le long des routes, son tronc poussant bien droit est idéal pour constituer des allées rectilignes ou orner les places de villages. Il tolère bien l'environnement urbain dont il supporte la pollution. D'une croissance rapide en sol profond et humide, le platane peut atteindre 30 mètres de hauteur. Il supporte bien la taille sévère d'où sa présence aussi en ville. Apprécié aussi son bois clair, dur et solide, c'est un matériau intéressant pour l'ébénisterie, d'une combustion propre.
  • Le platane du château de la Bûcherie dans l’Oise

Caché dans le parc du château de la Bûcherie, qui se visite au moment des journées du patrimoine, un gros platane d'Orient émerveille tous ceux qui ont la chance de l'approcher à cette occasion. Ses dimensions exceptionnelles (8,30 mètres de circonférence) font de cet arbre un des géants d'Île-de-France, qui pourrait approcher les 500 ans. Certaines de ses branches charpentières sont si lourdes qu'elles reposent naturellement au sol, tentant de marcotter, et donc de s'enraciner, comme savent le faire les platanes.
Ce Platanus Orientalis a reçu le label d'arbres remarquables par l'association ARBRES. Planté sous Louis XIV, ce bel arbre a une circonférence de 8,30 mètres, une hauteur de 38,40 mètres, avec une emprise au sol 1.500m2. Le platane peut avoir une longévité exceptionnelle pouvant aller jusqu'à 4.000 ans. Introduit en France en 1660, il fait partie de la famille des Platanaceae, qui comprend une dizaine d'espèces, la plus répandue étant celle d'un hybride, le platane commun, issu du croisement d'un platane d'Occident (Platanus occidentalis), originaire des États-Unis, avec un platane issu d'Asie mineure et des Balkans (Platanus orientalis).

  • Le hêtre monumental du Tarn

La montagne Noire doit son nom à l'impressionnante couverture forestière de ses sommets granitiques arrondis. En liaison avec la rudesse du climat, deux essences se taillent la part du lion : le sapin et le hêtre. Quelques vieux sujets ont échappé à l'exploitation forcenée du XIXe siècle, destinée à fournir du bois aux multiples petites industries installées dans les vallées. L'un d'entre eux dresse sa fascinante silhouette près des ruines de la chapelle de Saint-Jammes de Bezaucelle, sur la commune de Sorèze. Sa circonférence de 6 mètres fait de lui le plus gros arbre de la montagne Noire, laissant imaginer un âge de plusieurs centaines d'années.
Comme le chêne et le châtaignier, le hêtre (Fagus sylvatica) appartient à la famille des Fagacées. C'est un arbre élancé, qui peut atteindre 30 à 50 mètres de hauteur, surtout développé en Europe centrale, en plaine et en montagne. Le plus spectaculaire est sa variante, le hêtre pourpre, bel arbre d'ornement, d'une très grande élégance. De rares sujets, millénaires ont été repérés dans la Marne ; cet arbre s'est adapté aux variations climatiques depuis la nuit des temps, des feuilles fossiles attestant sa présence sur Terre depuis au moins cinq millions d'années. D'un blanc rosé, lourd, dur et homogène, son bois est excellent pour les travaux de menuiserie et d'ébénisterie, ainsi que pour le chauffage.
  • Le cèdre pleureur des Hauts-de-Seine

Il y a 150 ans, le pépiniériste, Gustave Croux observa, dans ses jardins de Châtenay-Malabry (92), un bien étrange cèdre dont les branches retombaient vers le bas. Lorsque survient ainsi ce que l'on appelle aujourd'hui une « mutation », deux possibilités s'affrontent. La première consiste à éliminer cet arbre laid et bizarre, qui a la mauvaise idée de retomber vers le sol au lieu de se diriger vers la lumière. Le pépiniériste considéra au contraire, deuxième possibilité, que ce variant génétique pouvait avoir un avenir commercial, séduisant les jardiniers par sa forme originale, ce qui se vérifia largement par la suite. L'arbre « originel » est toujours vivant, devenu au fil des temps une merveille végétale, occupant largement l'espace dans l'arboretum du parc de la Vallée-aux-Loups (92). À Orthez (64), un autre cèdre pleureur extraordinaire lui fait concurrence par sa beauté et l'originalité de son tronc tourmenté.
Les cèdres sont des conifères de taille imposante de la famille des Pinacées, originaires du Moyen Orient, d'Afrique du Nord et de l'Himalaya. Ce Cedrus atlantica Glauca Pendula (photo) est une sous-espèce du cèdre de l'Atlas, lui-même sous-espèce du cèdre du Liban. Ce Cedrus libani se reconnait par la forme tabulaire au sommet qu'il prend à sa maturité. Il figure sur le drapeau du Liban dont il est l'emblème. Le cèdre du Liban s'est acclimaté en Europe où il a été introduit en 1650. On peut toujours admiré celui qui s'épanouit au jardin des Plantes, à Paris, et qui n'était en 1734, qu'un jeune plant ramené par le botaniste, Bernard de Jussieu. Quant au cèdre de l'Himalaya, il se reconnaît par sa cime conique et ses branches retombantes lui donnent un aspect pleureur. Présent sur Terre depuis la nuit des temps, le cèdre était déjà utilisé par les Égyptiens pour les sarcophages, son bois est quasiment imputrescible, très odorant, et son huile essentielle possède de multiples propriétés.
  • Les cormiers du Bas-Rhin

La commune alsacienne de Marmoutier, blottie aux pieds des Vosges, tente de préserver un patrimoine arboré exceptionnel. Même si de nombreux cormiers ont malheureusement disparu, remplacés par une agriculture dévorante, il reste encore beaucoup de ces vieux arbres, 36 exactement, autrefois rassemblés en vergers de production. L'un d'entre eux est particulièrement spectaculaire, dépassant les 3,50 mètres de circonférence et les 250 ans d'âge. L'utilisation des fruits distillés pour produire du schnaps ne permet pas d'expliquer les nombreux cormiers autour de Marmoutier. Il est probable que le bois de cormier a servi pour les tablettes d'imprimerie des moines de l'abbaye voisine, qui s'étaient spécialisés dans cette activité. Une association locale, « Le bonheur est dans le pré », agit au quotidien pour préserver ce riche patrimoine arboré.
Ce cormier, en raison de ses dimensions, de sa taille et de sa grande beauté, a été labellisé « Arbre remarquable de France », en 2016. Le Cormier ou Sorbier domestique (Sorbus domestica L.) est un arbre de plus en plus rare, il est considéré comme une espèce en danger en Suisse et en Autriche. Il fait partie de la famille des Rosacées. Contrairement au sorbier des oiseleurs, cet arbre est une espèce méridionale, originaire du Sud de l'Europe puis, qui s'est dispersée dans le reste de notre continent sous la Rome antique. Autrefois, le cormier était cultivé en tant qu'arbre fruitier, ses cormes étant particulièrement appréciées. Les Romains les faisaient fermenter pour en tirer une boisson ressemblant au cidre. Son bois, très dur et au grain compact, est employé pour réaliser des gravures et dans la fabrication des manches d'outils et des outils de traçage.

  • Les vieux ifs de la Manche

La tradition des ifs funéraires trouve, dans le département de la Manche, son plein épanouissement. Beaucoup de cimetières paroissiaux, tous situés près de l'église du village, possèdent un vieil if, parfois millénaire, témoin de rites ancestraux où l'arbre était planté sur la tombe des notables, bien avant la christianisation de ces lieux de culte.
On peut se faire une idée de l'âge de ces arbres vénérables en s'appuyant sur le fait que les ifs grossissent (mais ce n'est qu'une moyenne) d'environ 1 mètre par siècle. Un if de 10 mètres de circonférence approche ainsi le millénaire ! Citons quelques vedettes, perdues entre pays de Vire et Cotentin. À Brix et Montgardon, les ancêtres ont beaucoup souffert, tandis qu'à La Lucerne-d'Outremer, Nicorps et Le Chefresne, ils se portent assez bien. Le plus vieil if du département est sans conteste celui de Saint-Ursin. Entièrement creux, son tronc de 9,3 mètres de circonférence protège les enfants contre les maladies !
Souvent considéré comme un résineux, l'if (Taxus baccata) fait partie de la famille des Taxacées. Il mesure entre 8 et 10 mètres, de croissance lente, mais certains sujets ont atteint des hauteurs d'environ 15 mètres et pour certains, l'âge vénérable de 2.000 ans. D'allure trapue et d'un port arrondi, son bois est souple, utilisé autrefois pour la fabrication des arcs. Mais ce que l'on aime plus chez cet arbre, ce sont les réalisations, comme avec le buis, de topiaires qui donnent du rythme et de la vie aux jardins à la française.
  • Les tilleuls de l'abbaye de Noirlac dans le Cher

Ils sont 29, âgés de 300 ans, formant une allée majestueuse dans le parc de l'abbaye cistercienne de Noirlac. Tous ces tilleuls magnifiques ont été probablement taillés en même temps, car ils forment une voûte homogène derrière l'abbaye. En parcourant la nef austère et rigoureuse de l'édifice, soutenue par d'énormes piliers romans, on est saisi par la similitude entre son aspect et celui de l'alignement de tilleuls, rythmé par les troncs imposants des arbres tricentenaires.
Certes, chaque arbre n'appartient pas à la famille restreinte des plus vieux arbres de France, mais l'alignement est incontestablement l'un des plus anciens de notre pays. Il est souvent difficile de conserver dans son intégrité un tel ensemble, et le renouvellement s'impose alors comme une nécessité. Si vous passez par Noirlac, recueillez-vous et priez pour que ce bel alignement demeure longtemps encore respecté dans son intégrité.
Qui n'a pas en mémoire un tilleul et son parfum au printemps ? Ce tilleul à grandes feuilles (Tilia platyphyllos) est un grand arbre faisant partie de la famille des Tilliacées. Il mesure entre 30 à 40 mètres, son cycle de vie peut aller jusqu'à 1.000 ans ! Poussant dans les régions tempérées d'Europe, il fut longtemps l'arbre du centre des villages, en France comme en Allemagne. Le tilleul est multi-usage : employé pour la petite menuiserie, recherché pour ses infusions et pour son miel, apprécié pour ses propriétés émollientes sur la peau.
Son cousin, le tilleul à petites feuilles, (Tilia cordata), poussant lui à l'état spontané, fut choisi en France pour incarner les valeurs de la République à la Révolution française.
  • Le châtaignier millénaire du Finistère

Le plus gros châtaignier de Bretagne (14 mètres de circonférence) se cache sur un terrain de camping, entre Combrit et Pont-Labbé. Il est indispensable de demander l'autorisation des propriétaires du Camping des Châtaigniers pour approcher le colosse. L'aspect déstructuré de ses tissus végétaux et ses dimensions exceptionnelles plaident pour un arbre millénaire. La surprise est de taille en découvrant les jeunes pousses toutes récentes qui s'échappent du tronc tourmenté. Du jeune sur du très vieux, le monde végétal est vraiment incroyable, d'autant plus que le vieux châtaignier continue à fleurir et à produire des châtaignes, après mille ans de bons et loyaux services. Les anciens propriétaires de cette ferme reconvertie racontaient que l'ancêtre avait brûlé à plusieurs reprises, survivant à chaque fois au désastre avec une incroyable capacité de résilience.
Et cela fait plus de 1.000 printemps que ce colosse végétal fleurit ! Estimation faite par dendrochronologie. En France, et probablement dans le monde, on ne connaît pas vraiment de concurrent à ce Castanea sativa, vivant approximativement depuis l'époque de l'empereur Charlemagne, vers l'an 800. Quelle santé ! Au plus fort de sa splendeur, la plus grosse branche mesurait 6 mètres de circonférence. Une petite baisse de régime cependant, avec un tour de taille de 14 mètres aujourd'hui, contre 21 en 1932. Il est difficile de se représenter l'ampleur de sa ramure couvrant une surface de 314 m2 et d'un diamètre d'environ 21 mètres. Son tronc est court, bosselé, craquelé, creusé, brûlé si profondément qu'il a fini par prendre un aspect minéral. Mesurant 16 mètres de haut, il est le dernier survivant de cette châtaigneraie bretonne maintenant disparue qui fut classée, en 1910, Monuments historiques naturels par le président Doumergue. Ses 23 autres congénères furent réduits à l'état de combustible et brûlés durant la seconde guerre mondiale.
  • Le chêne sur son rocher corse
Le chêne sur son rocher corse

Entre le col de Bavella et le village de Solenzara, sur le bord de la D 268, une étrange chimère attire l'attention. Le couple, il faut l'avouer, est insolite ! Un vieux chêne pubescent s'est implanté dans une fissure d'un bloc de granite. Si la racine principale plonge effectivement dans la terre en étirant au maximum sa structure, l'écorce du chêne pluricentenaire s'est adaptée aux circonstances. Elle enveloppe le rocher comme le ferait un escargot géant avec son pied déformable. Ce lien fort entre le roc et les tissus végétaux n'est pas rare en Corse, où les chaos granitiques abondent, mais un tel étirement des tissus végétaux reste exceptionnel, donnant toute son originalité au site.
Ce vieux chêne pubescent (Quercus pubescent), de la famille des fagacées, est une espèce qui favorise le développement des truffes. Il peut mesurer entre 10 et 25 mètres de haut. Son feuillage est marcescent, c'est-à-dire que les feuilles mortes ne tombent pas et sont expulsées par les nouvelles. L'existence de poils courts et mous sur leur face inférieure et sur les jeunes rameaux est une adaptation de l'arbre à la sécheresse, il présente d'ailleurs une bonne résistance aux incendies. Parfois appelé « chêne blanc de Provence », ce chêne ne se rencontre ni en Bretagne, ni dans les Landes. Il est présent surtout dans l'Europe du Sud et le Moyen-Orient.
  • Les châtaigniers millénaires de la Corse-du-Sud

Le village de Zonza est bien connu des randonneurs qui se dirigent vers les sublimes aiguilles de Bavella, autour desquelles on admire d'impressionnants pins Laricio déformés par les vents dominants. De part et d'autre du village, de vieux châtaigniers déploient leur houppier depuis plus de mille ans. Il s'agit certes d'une estimation, mais la circonférence du tronc, plus de 10 mètres, permet de penser qu'il s'agit bien d'arbres millénaires. L'un d'eux se dresse dans une prairie privée (ne pas y pénétrer) face à l'auberge du Mouflon-d'Or. L'autre se situe en contrebas du village, sur la route de Bavella. Il faut repérer une borne rouge d'incendie, et emprunter le petit chemin qui part sur la gauche de la route. Le choc émotionnel est assuré en découvrant le tronc monumental et ses immenses charpentières.
Le Castanea sativa, de la famille des Fagacées, est un arbre majestueux, de grande ampleur qui ne fleurit qu'au bout de sa vingtième année. Le châtaignier peut être millénaire. L'Europe est sa zone de répartition ; cette espèce couvre 774.000 hectares du territoire français. Durable et solide, son bois est utile dans la construction, le chauffage, la menuiserie et l'ébénisterie, il est aussi riche en tanins. Sa floraison est spectaculaire ; ses fruits, les châtaignes, sont comestibles ; raison pour laquelle dans certaines régions, comme les Cévennes, le châtaignier fut appelé « arbre à pain » ou « pain des pauvres » car ses fruits remplaçaient la farine de céréales. Celle-ci fut longtemps la base de l'alimentation des Corses. Aujourd'hui, cette farine est utilisée pour la confection de pâtisseries et de crêpes. La culture de châtaigniers et de ses fruits s'appelle la castanéïculture. Les châtaignes se dégustent en hiver sous diverses présentations : marrons glacés, grillés ou rôtis avec la dinde de Noël.

  • Les oliviers du Musée Renoir dans les Alpes-Maritimes

Dans le jardin de la villa des Collettes, de vieux oliviers accueillent les visiteurs. Ils font face au musée Auguste-Renoir, installé dans la maison où vécut le maître de 1907 à 1919, année de sa mort. Les oliviers en question inspirèrent Renoir, qui les représenta à plusieurs reprises. Il n'est pas rare de voir aujourd'hui de jeunes artistes exercer leur talent devant les troncs noueux des ancêtres végétaux. Il faut reconnaître que les silhouettes étrangement torturées des vieux arbres attirent le regard et suscitent l'admiration. Leur grand âge, estimé à plusieurs siècles, explique sans doute leurs formes étranges, à moins qu'ils n'aient voulu, par leurs torsions émouvantes, se faire aimer des peintres.
Pendant les dernières années de sa vie, Auguste Renoir souffrait d'insupportables arthroses, qui lui déformaient les doigts et les articulations, comme autant de branches des oliviers. Il travailla ici jusqu'à ses dernières heures, veillé par les vieux oliviers, dont l'âge est estimé à 400 ans.
L'olivier est un arbre fruitier qui, à l'abri du vent, peut mesurer jusqu'à 20 mètres. C'est une sous-espèce de Olea europaea, de la famille des Oléacées. L'olivier sauvage existait au Sahara, il y a environ 11.000 ans avant notre ère, période à laquelle s'est installé le climat méditerranéen. Sa domestication remonterait à 3.000 à 4.000 avant notre ère. Chanté et célébré par les poètes depuis l'Antiquité, l'olivier est un symbole de paix et un arbre sacré dans les religions monothéistes.
L'arbre est aussi symbole de vie et de pérennité... Et pour cause, il peut vivre 1.000 ans voire, davantage. Il nourrit le corps, le cœur et l'esprit, avec ses olives, son huile et son bois dur qui fait le bonheur des sculpteurs et des ébénistes.

  • Le pistachier lentisque de la Corse

Près d'une vieille bâtisse du joli village de Ghisonaccia, Élise, qui résidait ici depuis quelques années, avait bien repéré quelques branches mortes émergeant d'un sol remblayé par des travaux de terrassement. Poussée par la curiosité, elle fit dégager les remblais en question pour comprendre d'où venaient ces branches. Tel un trésor archéologique, elle venait de découvrir un pistachier lentisque monumental, qui avait survécu malgré l'ensevelissement qu'il avait subi. Le lentisque est plutôt un arbuste du maquis corse, mais celui de Ghisonaccia, avec ses 3 mètres de circonférence, pourrait être millénaire ! Un sacré rescapé, qui échappa ensuite à un incendie, sauvé par les pompiers d'extrême justesse.
L'arbre au mastic (Pistacia lentiscus L.) appartient à la famille des Anacardiacées. C'est un arbuste au feuillage persistant typique de la garrigue provençale et du maquis des climats méditerranéens. La taille de cet arbrisseau varie entre de 3 et 6 mètres. Connu depuis l'antiquité, cet arbrisseau est originaire des régions du sud de l'Europe, de l'Asie et de l'Afrique, régions où son huile est toujours consommée de diverses façons. Si son petit fruit est comestible et apprécié aussi en confiserie, c'est surtout pour sa gomme naturelle, dégageant une forte odeur balsamique, que cet arbre est réputé. Son efficacité thérapeutique, pour certaines affections, est connue depuis longtemps. Presque 200 grammes de résine, jusqu'à 4 kilos pour les plus exceptionnels sujets, sont récoltés par an.