C’est la fête anniversaire de la naissance du Prophète Mohamed – que la Paix et la Prière soient sur lui – Elle est célébrée au quatorzième jour du mois de Rabi’a al awwal de chaque année.
Les festivités organisées à cette occasion sont nombreuses, et les rites de la célébration varient d’une région à l’autre du monde arabe. Au Maroc, la célébration du Mawlid remonte à l’époque des Almohades qui ont gouverné le pays entre 500 et 620 de l’Hégire. Les Almohades ont œuvré à perpétuer l’anniversaire du Prophète pour marquer leur opposition aux Chrétiens qui étaient devenus un danger pour l’Andalousie et ont toujours célébré la nativité du Christ. Pour que la glorification de Jésus n’influe sur les esprits des musulmans, les Almohades se sont employés à faire de la célébration de cet anniversaire l’occasion des festivités dignes du Messager de Dieu.
Au Maroc, le Mawlid est fêté à travers des cérémonies qui se ressemblent pour l’essentiel, d’une partie à l’autre du pays, avec cependant quelques variations en rapport avec les spécificités régionales.
Cette célébration concorde avec les festivités qui réunissent les membres des différents confréries (singulier - tariqa ; pluriel - tourouq).et communautés religieuses ( singulier.taif ; pluriel tawaif). Au Maroc, ces festivités sont organisées annuellement par la plupart des torouq soufies. C’est notamment le cas des confréries des Ahmadchas et des Aissaouas.
les festivités ont alors lieu, à tariqa des Boudchichias où se trouve la zaouia de cette confrérie qui accueille la cérémonie organisée annuellement, au jour du Mawlid du Prophète.
Cette célébration donne lieu à des activités culturelles et spirituelles, et les cérémonies s’accompagnent de chants et de poèmes liturgiques.
Les troupes des Aissaouas affluent des différentes régions du Maroc ; elles se dirigent ensuite vers le mausolée du Cheikh de leur tariqa, El Hadj Ben Aissa où :les Aissaouas organisent leurs propres festivités, dans le courant de la semaine qui le Mawlid du Prophète.
Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à l’instar de ses ancêtres, préside une veillée religieuse à cette occasion où notables, officiels et invités étrangers sont agrémentés de chants religieux et de lecture du Coran.
Une fête religieuse de deux jours célébrée de bout en bout par une population à 99 pour cent musulmane, dans les grandes mosquées du pays tout comme dans les mausolées et les sièges des grandes confréries soufies (Tariqa)) comme les Tijaniya , les qadiriya et les Shadiliya.
Les cités impériales marocaines s’illustrent par la dimension festive qu’elles procurent à cette occasion. On ne lésine guère sur les soirées religieuses. Un élan de spiritualité multidimensionnel conforté par des chants à la gloire du « sceau des prophètes », des panégyriques et des psalmodies du Coran.
De grandes soirées religieuses sont organisées par les Confréries enracinées au Maroc. Des milliers de fidèles n’hésitent nullement à faire le déplacement et parcourir des centaines de kilomètres pour être de la fête au siège même de leur Tariqa.
Les panégyriques retracent, via des chants à différents rythmes, les innombrables vertus du Prophète, s’inspirants de recueils de poèmes largement répandus au Maroc depuis des siècles.
Côtés coutumes, la différence se fait sentir selon les régions. Une diversité qui en dit long sur « le syncrétisme culturel » caractérisant le Maroc, dont le référentiel religieux est une source de légitimation et un socle d’appartenance.
A la ville de Salé (près de Rabat), une semaine de procession de cierges est organisée depuis quatre siècles.
S’inspirant d’une tradition ottomane (turque), ces cortèges font vibrer toute la ville au rythme des chants religieux.
Le Moussem des cierges à Salé : une tradition authentique :
Le Moussem des cierges à Salé ou Moussem de Sidi Abdallah Benhassoun est une tradition ancestrale célébrant l'Aïd Al Mawlid, caractérisée par l'organisation d'activités culturelles et pédagogiques.
Organisé annuellement depuis quatre siècles par les Chorfas Hassouniyine, ce Moussem, qui revêt un aspect religieux, artistique, culturel et de bienfaisance, est une occasion de se remémorer la vie du prophète, sa naissance, ses miracles, sa foi, ses actes, somme toute, la grandeur de l'Islam.
Le Moussem des cierges à Salé ou Moussem de Sidi Abdallah Benhassoun est une tradition ancestrale célébrant l'Aïd Al Mawlid, caractérisée par l'organisation d'activités culturelles et pédagogiques.
Le traditionnel Moussem des Cierges, organisé par la Zaouïa Hassouniya en commémoration de l'Aid Al Mawlid Annabaoui Acharif, a débuté samedi à Salé (Maroc).
Illustrant l'attachement des Marocains à leurs traditions ancestrales authentiques, la fameuse procession des cierges, qui a eu lieu à la place Achouhada, a été marquée par la participation de plusieurs groupes folkloriques, comme Aissawa, Hmadcha et Gnaoua, dont les résonances et les tenues bariolées ont procuré davantage d'éclat à ce spectacle.
Parti de la place "Souk Lekbir" en direction du mausolée Moulay Abdellah, le cortège, mené par les chorfas hassounis, a tenu en haleine un public nombreux qui s'est tenu le long du trajet pour apprécier cette tradition séculaire.
Parti de la place "Souk Lekbir" en direction du mausolée Moulay Abdellah, le cortège, mené par les chorfas hassounis, a tenu en haleine un public nombreux qui s'est tenu le long du trajet pour apprécier cette tradition séculaire.
Les autres villes comme Fès (nord est), Marrakech (centre) ou encore la capitale Rabat font de cette célébration un grand carrefour spirituel.