Le bled el-baroud, le « pays de la poudre (à fusil) », constituait l'essentiel de l'Algérie à l'époque de la régence d'Alger. Le terme est généralement opposé au « bled el-Turk », le « pays des Turcs », qui désignait précisément la partie du pays contrôlée par la régence d'Alger, qui n'occupait, elle, qu'un sixième du pays tout au plus.
Le terme « bled el-baroud » est utilisé pour désigner toute la partie de l'Algérie échappant à l'autorité du pouvoir cental, la régence d'Alger ottomane, généralement désignée, elle, comme le « bled el-Turk », le « pays des Turcs ».
Ce bled el-baroud était l'équivalent algérien du bled es-siba marocain, qui désignait le « pays de la dissidence », le « pays du désordre », c'est à dire toute la partie du pays résistant à l'autorité centrale et refusant de payer l'impôt, perçu par la régence d'Alger au travers du mode d'administration connu sous le nom de « makhzen ».