Des centaines de milliers de personnes se sont déhanchées lundi aux rythmes des Caraïbes dans les rues du quartier chic de Notting Hill à Londres, pour les 50 ans d'un carnaval considéré comme l'un des plus grands et colorés d'Europe.
Danseurs à plumes, "Steel band" (qui jouent sur des barils métalliques) et "sound sytems" (sonos animées par des DJs) ont fait trembler les rues du quartier pour la plus grande joie des spectateurs venus, visages peints ou drapeaux jamaïcain en main, pour célébrer la culture des Caraïbes.
Comme chaque année, le festival a également connu des violences dont quatre attaques au couteau et des interpellations pour trafic de drogue.
Le carnaval de Notting Hill a été fondé au début des années 1960, dans la foulée de violentes émeutes raciales dans le quartier de Notting Hill au cours desquelles des Blancs et des immigrés des Caraïbes s'étaient affrontés.
Par la suite, ce qui n'était qu'un petit défilé costumé d'immigrés de la Trinidad et de Jamaïque décidés à défendre leur identité s'est peu à peu transformé en un gigantesque rendez-vous cosmopolite.
Lui-même marqué par quelques troubles raciaux dans le passé, il symbolise aujourd'hui le caractère multiracial et multiculturel de Londres, réunissant des participants souvent originaires de la Jamaïque, de Trinidad et Tobago et de La Barbade.
Il est considéré comme l'un des plus importants d'Europe avec notamment celui de Cologne en Allemagne.