Lorsqu'ils deviennent pères après 45 ans, leurs enfants courent plus de risque de souffrir de troubles bipolaires, d'autisme ou d'hyperactivité.
L'impératif de ne pas attendre la quarantaine pour devenir mère est un discours désormais bien connu des femmes. Il est moins fréquent en revanche de voir ce principe d'horloge biologique appliqué aux hommes. Contrairement aux femmes, les hommes perdent peu en fertilité avec l'âge. En revanche, passés 45 ans, ils engendreraient des enfants avec davantage de maladies mentales, de malformations et de tumeurs, confirment deux études de grande ampleur parues ce mois-ci.
Lorsque le père est âgé de plus de 45 ans, le risque d'avoir un enfant souffrant d'autisme est multiplié par 3,5, quel que soit l'âge de la mère. Il est multiplié par 13 pour l'hyperactivité et par 24 pour les troubles bipolaires. En outre, ce risque grimpe de façon continue à mesure que l'homme vieillit.
«Lorsque les hommes vieillissent, la qualité des spermatozoïdes se dégrade. Aux alentours de 55-60 ans, il existe un risque possible d'altération du contenu chromosomique et génétique des gamètes.» En cause, le mode de production des gamètes mâles. Les spermatozoïdes sont générés en continu par des cellules souches, dont les nombreuses divisions entraînent à terme des erreurs de réplication de l'ADN. Cette baisse de qualité des spermatozoïdes a aussi des conséquences sur la fertilité, puisque le nombre de fausses couches augmente avec l'âge du père.
L'impératif de ne pas attendre la quarantaine pour devenir mère est un discours désormais bien connu des femmes. Il est moins fréquent en revanche de voir ce principe d'horloge biologique appliqué aux hommes. Contrairement aux femmes, les hommes perdent peu en fertilité avec l'âge. En revanche, passés 45 ans, ils engendreraient des enfants avec davantage de maladies mentales, de malformations et de tumeurs, confirment deux études de grande ampleur parues ce mois-ci.