Les cabanes de tôle sont isolées de la route par la forêt d’eucalyptus, seules les paraboles dépassent. Des tas d'ordures et les excréments d'animaux jonchent les allées boueuses du douar Ain Défali. Dans ce bidonville, près de 1500 familles vivent entassées dans des baraques construites à partir de briques de terre, de plaques de métal, de matériaux de récupération. Les conditions de vie et le contexte sanitaire y sont problématiques.
Les services sanitaires de base y sont inexistants, comme l’accès à l’eau potable ou l’assainissement de l’eau et des toilettes. Les risques d’inondations et de glissements de terrains y sont nombreux, car les rues ne sont pas pavées pour permettre l'écoulement des eaux, et aucun système d’évacuation des eaux n'est construit dans ces quartiers.
Ce bidonville n’a pas de gestion des déchets, la pollution y est omniprésente, et les risques de maladies et d'épidémies y sont décuplés.
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L’insécurité est le lot quotidien de ses habitants. Ce bidonville est surpeuplé : la densité de population y est très élevée. Des familles entières se partagent souvent la seule pièce qui constitue l’habitat de fortune.
Vaincre les bidonvilles est un grand défi que fait face le Maroc actuellement. Les départements gouvernementaux intéressés par l’éradication de ce fléau sont appelés à doubler d’efforts pour d’un côté, mettre fin à cette hémorragie d’habitat insalubre à Ain Défali, et de l’autre de trouver un foyer décent à ces centaines de marocains qui vivent dans des conditions qui sont loin d’être humaines.
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