Le plus vieux britannique n’étais pas blanc, mais noir avec des yeux bleus. C’est le résultat d’un test ADN mené par des spécialistes sur les squelettes de Cheddar Noir, considéré aujourd’hui comme l’ancêtre des britanniques.
Pour Mark Thomas, scientifique à l’Université de Londres, il n’y a rien de surprenant. « Cela surprendrait le public, mais pas les généticistes », explique Thomas Thomas. Le test a été mené par le Centre Natural History Museum. Le Centre a commenté le test ce mercredi février 2018.
« Ils avaient une peau noire et beaucoup d’entre eux avaient des yeux colorés ».
Tom Booth, chercheur britannique ayant participé au projet, nous en dit un peu plus. « Jusqu’à récemment, on a défendu l’idée que les humains ont adopté une peau plus claire après leur entrée sur le sol européen il y a 45 000 ans. La peau claire permet d’absorber la lumière UV et permet d’éviter la carence en vitamine D dans des pays moins chauds ».
Tom ajoute : « c’est juste une seule personne, mais qui donne des idées sur la population européenne de l’époque. Ils avaient une peau noire et beaucoup d’entre eux avaient des yeux colorés, bleus ou verts et avaient des cheveux châtains foncés ». Pour Tom, il est évident que les préjugés raciaux sont récents.
« Cheddar Man aurait plus de 10 000 ans »
« Cette découverte nous montre que les catégories raciales imaginaires que nous avons aujourd’hui sont des constructions très modernes, ou des récentes constructions, qui n’étaient vraiment pas applicables dans le passé », a-t-il souligné. Les squelettes de Cheddar ont été découverts en 1903 dans un lieu portant le même nom (Cheddar).
Qui était-il ? Cheddar était un chasseur. Il était noir aux yeux bleus et serait mort à ses 20 ans. D’après certains, il aurait 40 000 voire 80 000 ans. Le média The Guardian nous apprend que Cheddar serait originaire du Moyen-Orient. Ses parents avaient quitté l’Afrique pour se rendre au Moyen-Orient avant de prendre la route vers l’Europe, en traversant le Doggerland qui reliait la Grande-Bretagne à l’Europe. De nos jours, d’après The Guardian, seuls 10% des Britanniques appartiennent à cette population.