Dans les forêts tropicales de l’état du Meghalaya en Inde, les ponts ne sont pas construits, ils poussent. Les systèmes racinaires des arbres sont utilisés ingénieusement pour constituer des treillis vivants assez solides pour être utilisés comme ponts.
Le Meghalaya est un état du Nord-Est de l’Inde. Son nom signifie « Demeure des nuages » en sanskrit. Dans cette région, la ville de Cherrapunji serait l’endroit le plus pluvieux de la planète, avec en moyenne plus de 11 mètres de pluie par an ! Elle est donc dotée de nombreuses rivières, ce qui rend ces ponts inestimables pour les habitants.
Ces ponts vivants sont utilisés depuis plus de 500 ans par les locaux. Ils utilisent les Ficus Elastica (l’arbre à caoutchouc) pour faire pousser leurs ponts. Il faut compter entre 10 à 15 ans avant qu’un pont soit pleinement fonctionnel.
Certains ponts font plus de trente mètres de long et peuvent supporter le poids d’une cinquantaine de personnes.
Les ponts vivants sont bien plus solides que les ponts traditionnels en bois ; ils sont vivants et ne pourrissent pas. Dans une région recevant 11 mètres de pluie par an, en moyenne, les ponts traditionnels en bois pourriraient rapidement. Les ponts vivants eux, à l’inverse se renforcent avec le temps.
Les ponts vivants du Meghalaya – un gros plan sur le treillis végétal qui rend ces ponts si solides. |