Vu de l'Espagne :
Le gouvernement français a annoncé, mardi 4 décembre, un moratoire sur la hausse des taxes sur le carburant. Cette concession, faite dans l’urgence, ne semble pas apaiser la contestation des “gilets jaunes”.
“L’heure est grave, il faut faire quelque chose”, intimait ce mardi matin le journal espagnol El Mundo à l’égard du pouvoir français. Après des semaines de manifestations des “gilets jaunes” et un samedi 1er décembre chaotique à Paris, des mesures d’apaisement se faisaient particulièrement attendre.
Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé, mardi 4 décembre, un moratoire sur la hausse de la taxe sur le carburant prévue au 1er janvier. La mesure sera suspendue six mois afin de tenter d’apaiser la colère des “gilets jaunes”. “La pression de la rue, de l’opposition et de ses propres troupes de la majorité gouvernementale était devenue insupportable pour le président Emmanuel Macron”, relate El País.
Vu du Royaume Uni : "Gilets jaunes ; en direct d'une véritable insurrection
“Emmanuel Macron s’incline devant les manifestants en gelant les taxes sur le carburant”, a réagi le Times outre-Manche. “Ce revirement est la première capitulation politique de M. Macron, dix-huit mois après sa prise de pouvoir basée sur la promesse de ne rien lâcher face aux manifestations de la rue, comme tous ses prédécesseurs l’avaient fait avant lui”, poursuit le quotidien britannique. Emmanuel Macron affirmait pourtant, souligne de son côté El País, que “les hésitations des dirigeants constituaient l’une des raisons du caractère irréformable de la France”.
Des représentants du mouvement des “gilets jaunes” ont toutefois estimé ces annonces insuffisantes et ont réclamé “des états généraux de la fiscalité”, ainsi qu’une meilleure redistribution des richesses. “Il n’est pas évident que ces annonces de gouvernement suffisent à calmer les manifestations”, note The New York Times,qui évoque une “concession majeure faite par le président Macron”. Certains “gilets jaunes” ont maintenu leur appel à un “Acte IV” de manifestations à Paris, samedi 8 décembre.“Emmanuel Macron s’incline devant les manifestants en gelant les taxes sur le carburant”, a réagi le Times outre-Manche. “Ce revirement est la première capitulation politique de M. Macron, dix-huit mois après sa prise de pouvoir basée sur la promesse de ne rien lâcher face aux manifestations de la rue, comme tous ses prédécesseurs l’avaient fait avant lui”, poursuit le quotidien britannique. Emmanuel Macron affirmait pourtant, souligne de son côté El País, que “les hésitations des dirigeants constituaient l’une des raisons du caractère irréformable de la France”.