Entre Lisbonne et Porto, la côte atlantique réserve ses surprises aux visiteurs curieux. De palais rococo en oeuvre Street art, d’hôtel décalé en boutique insolite, découverte du nouvel eldorado déco.
Joyeux mélange de palais restaurés, de Street art et d’adresses trendy, la ville aux sept collines affiche ses multiples visages.
La boutique Fabrica Features Direction le dernier étage de la boutique Benetton. Fabrica, sa cellule design, a aussi une antenne portugaise. Logique : son directeur artistique, Sam Baron, partage sa vie entre l’Italie et Lisbonne. Sur les étagères, des produits imaginés par l’équipe de Fabrica donc, mais également une petite sélection d’objets estampillés Hay, Pantone ou Pijama.
A elle seule, l’étonnante piscine rouge avec vue sur le Tage vaut le détour! Ce boutique-hôtel de 42 chambres, installé dans un bâtiment du XIXe siècle, se fond dans le paysage tortueux du quartier d’Alfama.
Les boîtes de conserve se serrent comme des sardines dans cette échoppe habillée de carrelage blanc. Qu’ils soient à l’huile d’olive ou au piment, les seiches, les poulpes et les sardines s’exposent dans des boîtes au design graphique et coloré.
En 1994, Wim Wenders succombait au charme désuet de ce palais et en faisait le décor de son film “Lisbonne Story”. Il abrite aujourd’hui une petite dizaine de chambres surdimensionnées et une soixantaine de panneaux d’azulejos du XVIIIe siècle. Bluffant!
Alexandre Farto, alias Vhils, star du Street art portugais installé à Hong Kong, a laissé son empreinte sur plusieurs murs de la ville. Sa marque de fabrique? Creuser les façades pour créer des portraits gigantesques. La plate-forme Under Dogs permet de le suivre à la trace, via le site internet qui recense toutes les interventions de Street artistes à Lisbonne. Ici, Rua de Cascais.
De son passé – le plus fameux marché aux poissons d’Europe, au XIIIe siècle –, ce lieu garde le goût pour la bonne chère. Investie par la franchise portugaise du magazine culturel Time Out, cette halle couverte rassemble désormais tous les meilleurs produits de la ville (sardines, charcuterie, pasteis de nata…). A chacun son comptoir avec, au centre, de grandes tables d’hôtes.
Avec ses ruelles escarpées et son enchevêtrement de maisons blanches aux toits rouges, le quartier de l’Alfama est l’un des plus typiques de la capitale. Ici, le monastère de Saint-Vincent de Fora (patron de la ville) aux dimensions grandioses et au style austère, typique de l’architecture portugaise du XVIe siècle, domine le Panthéon national, bel exemple de réalisation baroque.
L’ancestrale fabrique de porcelaine Vista Alegre, créée en 1824, s’offre une cure de jouvence. La maison de maître, attenante à l’usine, au musée et à la chapelle, vient d’être transformée en petit hôtel cossu (10 chambres). A quelques mètres de là, les architectes Paula Nunes et Tiago Araújo viennent de créer un bâtiment tout en béton qui abrite plus de 70 chambres à l’ambiance ultra-contemporaine. Pour la touche finale, le designer Sam Baron crée des scénographies mettant en scène le savoir-faire maison : à chaque palier, une ambiance différente (moules au premier, porcelaine blanche au deuxième et objets peints au troisième).
Sortir les mains vides de cette immense boutique fourmillant d’hirondelles en céramique, de boîtes de sardines colorées, de bols en forme de chou et autres curiosités portugaises ? Une ineptie!
Envie de dormir comme à la maison? Dans cette maison avec jardinet au cœur du quartier arty, six vastes chambres avec parquet qui craque, mobilier vintage et salle de bains ouverte. En prime, une petite boutique avec une sélection de produits locaux.
Une envie de chocolat? Direction cette boutique où le cacao se mêle aux saveurs fruitées, aux amandes et autres fantaisies dans des tablettes au packaging très graphique. On aurait presque envie de les garder telles quelles.
Erigée dans le plus grand parc de Porto, cette maison rose – chef-d’oeuvre Art Déco commandé dans les années 1930 par un industriel portugais, le comte de Vizela – a été réalisée par l’architecte français Charles Siclis. Détour obligatoire par la salle de bains de Madame, tout en marbre rose.
Que vous soyez plutôt « figuratif » ou « abstrait », cette boutique recouvre ses murs blancs d’illustrations de jeunes artistes. On fouille ensuite dans les catalogues pour hésiter devant les montagnes en noir et blanc de Daniel Moreira, les pin-up de Paula Bonet ou les natures mortes de Sara Louise Tucker.
Joyeux mélange de palais restaurés, de Street art et d’adresses trendy, la ville aux sept collines affiche ses multiples visages.
La boutique Fabrica Features Direction le dernier étage de la boutique Benetton. Fabrica, sa cellule design, a aussi une antenne portugaise. Logique : son directeur artistique, Sam Baron, partage sa vie entre l’Italie et Lisbonne. Sur les étagères, des produits imaginés par l’équipe de Fabrica donc, mais également une petite sélection d’objets estampillés Hay, Pantone ou Pijama.
La star portugaise des fourneaux, le chef José Avillez, jongle entre shows radio et télé, livres et plusieurs restaurants à Lisbonne et Porto. Ici, coup de projecteur sur le menu découverte qui vous emmène à la rencontre de saveurs inédites (en tête, billes de caipirinha qui éclatent en bouche).
Avis de transformation pour cette ancienne usine de sucre : depuis quelques années, le quartier est devenu le QG des bobos portugais. Y ont poussé terrasses de café un peu déglinguées, boutiques de jeunes créateurs, studios de graphistes, échoppes de déco. Ici, le Street art s’affiche à tous les coins de rue : démonstration avec le décor de Derlon, artiste peintre brésilien inspiré par la tradition du « cordel » (gravure sur bois aux figures simples, en noir sur blanc).
Cet ancien siège de banque sert d’écrin brutaliste au musée dédié au design et à la mode. Entre mobilier, scooters, robes et accessoires de quotidien, il raconte la création de façon chronologique. En photo, oeuvre de Samuel torres de Carvalho qui, avec sa table et ses chaises surdimensionnées, nous donne l’impression d’être Alice au Pays des merveilles.
Murs sombres et grande table chargée de trouvailles en tout genre – lettres d’enseigne, carreaux de ciment anciens, typographies d’imprimerie, brosses… —, cette brocante au charme d’antan s’approvisionne au Portugal exclusivement.
Direction le premier étage pour découvrir cette galerie d’art contemporain installée dans un immense appartement immaculé. Côté programmation, des expositions individuelles et collectives d’artistes actuels (c’est la galerie officielle de Vhils). Sur la photo, oeuvre de Susanne S.D. Themlitz.
Sur la route vers Porto, quelques spots méritent un stop.
Le Palais Bussaco Niché dans une forêt quasi tropicale, à quelques kilomètres de Coimbra, ce palais, érigé au tout début du XXe siècle par l’architecte italien Luigi Manini dans un style néo-manuélin, a brièvement servi de pavillon de chasse au roi Carlos 1er, avant d’être transformé en hôtel et restaurant. A défaut d’y dormir, plusieurs promenades sont balisées dans le parc.
Le Palais Bussaco Niché dans une forêt quasi tropicale, à quelques kilomètres de Coimbra, ce palais, érigé au tout début du XXe siècle par l’architecte italien Luigi Manini dans un style néo-manuélin, a brièvement servi de pavillon de chasse au roi Carlos 1er, avant d’être transformé en hôtel et restaurant. A défaut d’y dormir, plusieurs promenades sont balisées dans le parc.
Un décor de cinéma ? Non, une station balnéaire! Située à quelques kilomètres d’Aveiro – rebaptisée la Venise portugaise avec ses canaux et ses gondoles –, Costa Nova est une curiosité : toutes les maisons qui s’alignent au bord de l’eau affichent des façades aux allures de marinières horizontales et verticales. Rouges, jaunes, noires ou bleues, elles évoquent les palheiros, anciennes maisons de pêcheurs en bois.
Perché sur les hauteurs du village, ce palais bâti en 1844 est digne des châteaux les plus fous de Disneyland avec ses façades jaune canari, ses azulejos et ses murs roses. Un cocktail détonnant de styles : coupole Renaissance, minaret arabe, tours gothiques et donjon de style manuélin.
Sortir les mains vides de cette immense boutique fourmillant d’hirondelles en céramique, de boîtes de sardines colorées, de bols en forme de chou et autres curiosités portugaises ? Une ineptie!