Une "variante" qui compte 23 changements
Cette nouvelle forme du virus a été dévoilée lundi 14 décembre par le ministre de la Santé Matt Hancock aux députés. Il s'agit d'une souche, identifiée chez plus de 1000 personnes principalement dans le sud de l'Angleterre, qui pourrait être impliquée dans la propagation "exponentielle" du virus dans le sud-est de l'Angleterre, sans que l'on sache "dans quelle mesure", selon Matt Hancock.
Cette variante, qui serait apparue mi-septembre à Londres ou dans le Kent (sud-est), était à l'origine de 62% des contaminations enregistrées à Londres en décembre et de 43% dans le sud-est, bien plus qu'à la mi-novembre. Selon le conseiller scientifique du gouvernement, Patrick Vallance, cette variante contient 23 changements par rapport au virus désormais bien connu des chercheurs. Il s'agit d'un "nombre inhabituellement grand", beaucoup étant "associés aux changements dans la protéine que le virus fabrique" et "à la manière dont le virus se lie aux cellules ou les pénètre", précise-t-il.
Après la découverte d'un cas de contamination par cette variante aux Pays-Bas, "au début de décembre" selon le ministère néerlandais de la Santé, le gouvernement de Mark Rutte a annoncé la suspension dès dimanche de tous les vols de passagers en provenance du Royaume-Uni. Une décision également prise par la Belgique tandis que l'Allemagne a indiqué qu'elle envisageait "sérieusement" d'en faire de même.
Bien plus contagieuse
Samedi soir, Boris Johnson a reconnu que la nouvelle variante du virus se transmet "bien plus facilement", "jusqu'à 70% de plus". "Rien n'indique qu'il est plus mortel ou qu'il cause une forme plus sévère de la maladie" ou qu'il réduit l'efficacité des vaccins, a-t-il toutefois ajouté.
Selon Patrick Vallance, cette nouvelle variante "se propage rapidement", et devient aussi la forme "dominante", ayant entraîné "une très forte hausse" des hospitalisations en décembre. Pas d'inquiétude outre mesure cependant : s'en référant aux scientifiques, le conseiller gouvernemental assure que les vaccins continuent d'offrir une réponse "adéquate".
Déjà d'autres mutations
Les mutations d'un virus sont courantes. Certaines les rendent plus résistants aux traitements ou aux vaccins, qui peuvent être adaptés, mais d'autres n'ont "absolument aucun effet", a commenté dans un communiqué Jonathan Ball, professeur de virologie moléculaire à l'université de Nottingham. "Nous n'avons pas beaucoup de raisons de penser que cela pourrait affecter l'efficacité du vaccin", nous indiquait plus tôt dans la semaine Morgane Bomsel, spécialiste de virologie et chercheuse au CNRS.
Déjà d'autres mutations
Les mutations d'un virus sont courantes. Certaines les rendent plus résistants aux traitements ou aux vaccins, qui peuvent être adaptés, mais d'autres n'ont "absolument aucun effet", a commenté dans un communiqué Jonathan Ball, professeur de virologie moléculaire à l'université de Nottingham. "Nous n'avons pas beaucoup de raisons de penser que cela pourrait affecter l'efficacité du vaccin", nous indiquait plus tôt dans la semaine Morgane Bomsel, spécialiste de virologie et chercheuse au CNRS.