Pendant leur séjour dans un établissement de santé (hôpital ou clinique) entre 5 et 10% des patients contractent une infection dite nosocomiale. En France, on compte environ 800.000 infections nosocomiales par an, qui sont responsables de presque 10.000 décès.
Qu’est-ce qu’une infection nosocomiale ? L’infection nosocomiale est définie comme toute maladie provoquée par des micro-organismes et contractée par un patient dans un établissement de santé. On considère que l’infection est nosocomiale si elle apparaît passé un délai de 48 heures après l'hospitalisation, les symptômes pouvant apparaître lors du séjour dans l'établissement de santé ou plus tard. Lorsque les symptômes apparaissent avant ce délai de 48 heures, on estime que l’infection a été contractée avant l’admission, et qu’il y a eu ensuite une période d’incubation.
Comment peut-on contracter une infection nosocomiale ? L’infection peut être transmise de différentes façons :
- soit d’un malade à un autre, par les mains du personnel soignant ou par les instruments qu’il utilise ;
- soit par les germes du personnel soignant ;
- soit par une contamination de l’environnement hospitalier : matériel, eau, air, alimentation;
- soit par les germes du patient qui s’infecte lui-même à l’occasion d’un acte invasif (qui pénètre dans le corps, telles une perfusion, une sonde, une intervention chirurgicale…). D’après le CLIN (Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales) - le lavage des mains n’est fait correctement que dans 50% des cas et est donc à l’origine de la plus grande partie des infections nosocomiales.