Ramtane Lamamra, le ministre algérien des Affaires étrangères que les médias de son pays aiment souvent à qualifier de «diplomate chevronné», vient de se tirer de lui-même, de sacrés coups de chevrotine dans les pieds. Et c’est fou de rage que cet homme, dont la réputation supposée est d'être quelqu'un de posé, s’en est pris violemment, samedi 16 octobre, au président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, sans bien évidemment oublier dans sa salve cet «ennemi juré» qu'est le Maroc et ses nombreux amis africains, dont la République Démocratique du Congo, qui assure actuellement la présidence annuelle de l’UA.
Cette hystérie dont a fait preuve le chef de la diplomatie algérienne s’explique par le fait qu'il a lamentablement échoué dans ses tentatives, sinon d’éjecter Israël de son statut d'observateur auprès de l’UA, du moins d'imposer cette question comme le sujet des débats de la 39e session du Conseil exécutif de l'UA, une réunion qui a concerné les ministres des Affaires étrangères du continent, à Addis-Abeba, les 14 et 15 octobre derniers.