Les Roms sont 10 à 12 millions en Europe, mais qui sont-ils ?
Pour ceux qui ignorent l’étymologie du mot, "Rom" signifie "homme" en romani et désigne une branche de la population tzigane. Les Tziganes quittent l’Inde vers l’an Mille et arrivent en Europe entre le XIIème et le XIVème siècle. Les Tziganes ont différentes appellations en fonction de la direction choisie : Manouches ou Sinté en Europe du Nord, Roms en Europe Centrale, Gitans ou Kalés pour l’Europe Méditerranéenne. Jusqu’au milieu du XXème siècle, les Roms sont persécutés et discriminés en Europe. Louis XIV les condamne à vie aux galères, sans procès. Dans certaines provinces roumaines ils sont réduits en esclavage. A partir de 1933, ils subissent les persécutions nazies et furent victimes du génocide tzigane perpétré par l’Allemagne nazie et la Croatie oustachie.
Le traitement des Roms comme citoyens de seconde catégorie continue après la Seconde Guerre mondiale, partout en Europe. Les changements géopolitiques survenus dans les pays de l’Est à la fin des années 1990 ont accentué la crise économique et fragilisé la situation des Roms qui sont parmi les premiers touchés par le chômage. Ce qui explique la condition actuelle de cette minorité : discrimination, faible éducation, chômage massif...
Effet de l’appauvrissement des Roms : l’impossibilité de scolariser les enfants et les difficultés dans l’accès au logement et aux soins de santé. Parallèlement aux difficultés dans l’accès à l’éducation et à l’emploi, l’assimilation de la population rom à la population majoritaire des pays dans lesquels ils vivent a eu pour effet un sentiment d’hostilité à l’égard des Roms. L’absence de perspectives économiques et le souhait d’une vie meilleure ont pour conséquence l’émigration des Roms vers l’Europe de l’Ouest à partir des années 1990.
La France semble être un des pays préférés par les Roms en raison de sa proximité géographique avec la Roumanie et la Bulgarie comme de son origine latine.