Ramtane Lamamra, chef de la diplomatie algérienne. |
La réunion du Conseil de sécurité tenue, jeudi après-midi, à la demande de leurs alliés traditionnels, Venezuela, Uruguay et Angola, s’est achevée, à leurs grande frustration, sans résultat, ni même une déclaration à la presse ni aucun appel au Maroc d’arrêter la construction de la route à Guergarate.
Bien au contraire, dans son briefing, le secrétariat a mis au pilori le Polisario en affirmant que ce dernier a violé l’accord militaire N°1 en installant dans la zone tampon éléments armés, fortification et tente.
D’après certains diplomates proches de la délégation algérienne, leur ministre des Affaires étrangères, Ramtane Laamamra, est resté toute cette semaine à New York, afin de mobiliser ses alliés pour cette réunion.
Sa campagne anti-marocaine s’est retournée contre lui. La participation de la majorité des membres du Conseil de sécurité à la réunion d’hier a été au niveau des coordonnateurs politiques ou experts, ce qui dénote le désintérêt et la fatigue des pays membres face à cet acharnement contre le Maroc. Seuls les alliés d’Alger, le Venezuela et l’Uruguay ont été représentés par leurs ambassadeurs respectifs.
Interrogé sur les motivations d’une telle réunion alors que la situation à Guergarate est calme, un diplomate connaisseur des arcanes de l’ONU et du différend bilatéral maroco-algérien sur le Sahara a tout d’abord fait part de l’exaspération de plusieurs membres du Conseil de sécurité face à ces réunions à répétition politiquement motivées.
Et d’ajouter que l’objectif de l’Algérie, en poussant ses amis à convoquer la réunion d’hier était triple: démontrer un soi-disant intérêt du Conseil de sécurité pour son exploitation médiatique locale, faire oublier son échec retentissant du Sommet du NAM à l’Ile Margarita et chauffer l’atmosphère à New York en prévision de la réunion de la 4ème Commission la semaine prochaine.
De l’avis de ce diplomate c'était un triple échec pour l’Algérie et un non évènement pour le Conseil de sécurité.