C’est une première, une équipe de chercheurs tunisiens est parvenue à concevoir un traitement curatif du vitiligo. Le traitement à base d’huiles naturelles, dont le brevet d’invention a été obtenu en 2010, sera commercialisé sur le marché local et international d’ici peu.
Le vitiligo, une maladie de la peau qui touche près de 5 % de la population mondiale, n’avait jusqu’à l’heure actuelle aucun traitement capable de le guérir. Il s’agit d’une dépigmentation partielle ou totale de la peau due à une disparition progressive des mélanocytes ( impliqués dans la pigmentation de la peau) . Ainsi, des taches blanches apparaissent, sur le visage, les pieds, les mains et les articulations puis se généralisent avec le temps sur tout le corps.
Plusieurs origines ont été discutées telles que l’origine génétique, ou immunologique. Les travaux de recherche du Dr Rached Smida et de ses collaborateurs ont pu montrer que le vitiligo serait également d’origine nutritionnelle. En effet, la consommation de sucre et de sel raffiné, d’huiles riches en oméga 6 ou acide linoléique, entraîne une augmentation du taux de cortisol libre. Ce dernier perturbe le bon fonctionnement des cellules impliquées dans la pigmentation de la peau. Ainsi l’huile anti vitiligo contrecarre l’action du cortisol libre, assurant par conséquent un bon fonctionnement de cellules de la peau.
Les recherches entamées depuis 2006 ont abouti à la conception d’un traitement à base d’huile d’olive, de germe de blé, de lin et de tournesol ; testé sur un échantillon de 250 patients atteints de vitiligo en comparaison des 250 individus sains.
Les résultats présentés dans le premier congrès mondial sur le vitiligo tenu à Milan, du 23 au 25 septembre 2010, ont montré qu’avec la prise de l’huile anti vitiligo une repigmentation des zones touchées était observée chez 100% des patients et 43% des patients ont été complètement guéris. Les premiers résultats étaient obtenus au bout de huit semaines de traitement. La région génitale étant la première à être guérie, (neuf mois), suivie du visage (1 an) et les mains (2 à 3ans).
La découverte de cette équipe tunisienne est une preuve de plus que l’innovation scientifique ne se fait pas toujours et forcément à coups de grands moyens financiers mais surtout d’inventivité.