Tokyo a confirmé mercredi qu’un journaliste japonais enlevé il y a plus de trois ans en Syrie avait bien été libéré et se trouvait actuellement en lieu sûr en Turquie.
« Nous avons confirmé que Jumpei Yasuda, otage en Syrie depuis 2015, est sain et sauf », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Taro Kono à la presse.
« Il est apparemment en bonne santé. Nous sommes très heureux qu’il soit en sécurité », a-t-il ajouté.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), basé au Royaume-Uni, avait affirmé mardi que le journaliste japonais avait été libéré dans le cadre d’un accord entre la Turquie et le Qatar. Il a été emmené en Turquie après avoir été remis par ses ravisseurs à un groupe armé « non-syrien ». Le journaliste indépendant de 44 ans avait été enlevé en juin 2015. Il était apparu début août dans une vidéo mise en ligne par un groupe jihadiste dans laquelle il apparaissait en combinaison orangée et sous la menace d’hommes armés. Un autre otage, l’Italien Alessandro Sandrini, figurait également sur les images.
En 2016, les médias japonais indiquaient que Jumpei Yasuda était aux mains du Front al-Nosra, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, dans le nord de la Syrie.
Mais le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), dominé par cette faction, a nié mardi toute implication dans un communiqué. « Nous réfutons les accusations en lien avec le journaliste japonais Yasuda. Nous avons entendu parler de sa libération par le biais des médias », a-t-il réagi.
Début 2015, des militants du groupe Etat islamique (EI) avaient décapité deux Japonais, le correspondant de guerre Kenji Goto et son ami Haruna Yukawa. Le gouvernement japonais avait alors été critiqué pour avoir apparemment manqué des occasions de sauver les deux hommes.