Le GHB, gamma-hydroxybutyrate ou "
drogue du violeur " n'est pas un nouveau né puisqu'il a été découvert
en 1961 par le Professeur Henri Laborit. Il est utilisé comme
anesthésique local. En 1980, il fait son entrée dans le monde des
body-builder pour ses prétendues propriétés de brûleur de graisse.
Ainsi, on va le retrouver dans de nombreux compléments alimentaires.
Très vite, des accidents ou des décès entraînés par la consommation de
ce produit alertent les centres anti-poison. Le GHB classé comme
psychotrope majeur est inscrit en 1999 sur la liste des stupéfiants.
Aujourd'hui, il ne peut être délivré que dans les hôpitaux et les
cliniques. Mais il reste très facile à produire, une recette pour le
fabriquer circule même sur le net où il n'est d'ailleurs pas très
difficIle de s'en procurer.
Indétectable, sans goût et incolore, il passe inaperçu quand il est
versé dans une boisson. Il provoque alors, un endormissement et son
grand pouvoir hypnotique balaie tout souvenir chez la personne qui le
consomme.
Les effets du GHB
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Ce médicament qui diminue les inhibitions, provoque également, un état
euphorique et de soumission, des nausées, vertiges, bourdonnements et
surtout des pertes de mémoire. Il diminue toute résistance physique et
psychique de la personne qui le consomme. De la période où la victime
est sous emprise, elle ne conserve que de vagues souvenirs, le plus
souvent sous forme de "flashs". Les effets du GHB sont plus ou
moins rapides et plus ou moins longs ( 1 à 6 heures) selon la dose
administrée ainsi que le poids de la personne qui l'ingère. En cas de
surdosage, il peut entraîner coma et décès. Souvent utilisé lors de soirées en discothèques, les victimes ont en
effet, beaucoup de difficultés à apporter la preuve du viol et dans la
majorité des cas, elles ne connaîssent même pas l'identité de leurs
violeurs. La plupart du temps, dans ce type de dossier, il n'y a donc ni
suspect, ni souvenir. Le GHB s'éliminant en moins de 6 heures du corps
humain, on ne peut le retrouver ni dans le sang, ni dans les urines.
Seule découverte scientifique qui a considérablement élargi le champ
d'investigation, le GHB laisse pendant 1 mois des résidus dans le cuir
chevelu. Il est donc capital que les victimes qui ont des doutes, ne
se coupent jamais les cheveux.
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