En analysant des échantillons de glaces prélevés dans les Alpes, des chercheurs sont parvenus à déterminer la pire période de vie de l’Histoire. Paroxysme de l’horreur : l’année 536 de notre ère, le début d’une période durant laquelle toutes les conditions furent réunies pour transformer la vie en enfer…
"C’était mieux avant !" Voilà une assertion passéiste qui a inspiré de nombreux auteurs - philosophes, journalistes ou écrivains - aux points de vue parfois radicalement opposés. Outre l’évolution de la société, de la politique et de l’économie, celle de l’environnement semble également avoir pris un chemin mortifère… Mais en regardant en arrière, il s’avère que certaines périodes du passé ne furent pas des plus agréables pour les populations de l’époque. Summum de l’horreur, selon une étude qui vient d’être publiée dans la revue Antiquities : l’an 536 de notre ère.
"Ce fut le commencement de l’une des pires périodes pour être en vie, sinon la pire année", affirme le professeur d’Histoire de Harvard Michael McCormick à Science Magazine. Pour aboutir à cette conclusion, le chercheur épaulé par son collègue historien Christopher Loveluck, professeur à l’Université de Nottingham, et le glaciologue Paul Mayewski de l’Institut du changement climatique de l’Université du Maine, ont analysé des échantillons de glace prélevés dans les Alpes, à la recherche d’éléments chimiques indicateurs d’une catastrophe naturelle.
"C’était mieux avant !" Voilà une assertion passéiste qui a inspiré de nombreux auteurs - philosophes, journalistes ou écrivains - aux points de vue parfois radicalement opposés. Outre l’évolution de la société, de la politique et de l’économie, celle de l’environnement semble également avoir pris un chemin mortifère… Mais en regardant en arrière, il s’avère que certaines périodes du passé ne furent pas des plus agréables pour les populations de l’époque. Summum de l’horreur, selon une étude qui vient d’être publiée dans la revue Antiquities : l’an 536 de notre ère.
"Ce fut le commencement de l’une des pires périodes pour être en vie, sinon la pire année", affirme le professeur d’Histoire de Harvard Michael McCormick à Science Magazine. Pour aboutir à cette conclusion, le chercheur épaulé par son collègue historien Christopher Loveluck, professeur à l’Université de Nottingham, et le glaciologue Paul Mayewski de l’Institut du changement climatique de l’Université du Maine, ont analysé des échantillons de glace prélevés dans les Alpes, à la recherche d’éléments chimiques indicateurs d’une catastrophe naturelle.
Des cataclysmes volcaniques en série
Ainsi les scientifiques ont-ils mis en évidence des polluants atmosphériques d’origine volcanique. Des particules liées à une série de cataclysmes éruptifs survenus au milieu du VIe siècle de notre ère.
En 536, tout d’abord, un volcan islandais diffuse dans l’atmosphère une telle quantité de cendres, qu’un nuage opaque plonge le monde dans 18 mois de ténèbres. Les prémices d’une catastrophe de plus grande ampleur encore.
En l’an 540, puis en 547, deux nouvelles éruptions surviennent, noircissant de nouveau le ciel pour de longs mois. Résultat, un véritable "hiver volcanique" survient, caractérisé par une chute brutale et durable des températures. Certaines régions du monde - et notamment la Chine - subissent des épisodes neigeux sans précédent, et les récoltes s’amenuisent dangereusement. Si bien qu’entre 536 et 539, les Irlandais furent par exemple tout simplement privés de pain, comme en attestent des écrits historiques.
Pour couronner le tout, une terrible épidémie de peste éclate en 541 : la peste de Justinien. Une véritable pandémie qui a atteint son paroxysme en l’an 592, et qui a gravement affaibli l’Europe du Nord et l’Empire byzantin, en décimant près de 50 millions de leurs habitants. Une crise globale qui pourrait avoir favorisé la chute de certains empires ou tout du moins les avoir déstabilisés.
Deux pics de ce métal précieux, principalement extrait de la galène, un minerai composé de sulfure de plomb, ont été identifiés en 640 et 660, suggérant qu'à cette époque l'or se faisait plus rare et que l'argent s'imposait peu à peu comme un standard monétaire. "Cela montre l'essor de la classe marchande pour la première fois", relève le spécialistes.
Le début d’un renouveau, après des temps bien difficiles… "C’était mieux avant !", une assertion décidément bien incertaine, surtout si l’on imagine revivre les conditions du milieu du VIe siècle…
En l’an 540, puis en 547, deux nouvelles éruptions surviennent, noircissant de nouveau le ciel pour de longs mois. Résultat, un véritable "hiver volcanique" survient, caractérisé par une chute brutale et durable des températures. Certaines régions du monde - et notamment la Chine - subissent des épisodes neigeux sans précédent, et les récoltes s’amenuisent dangereusement. Si bien qu’entre 536 et 539, les Irlandais furent par exemple tout simplement privés de pain, comme en attestent des écrits historiques.
Pour couronner le tout, une terrible épidémie de peste éclate en 541 : la peste de Justinien. Une véritable pandémie qui a atteint son paroxysme en l’an 592, et qui a gravement affaibli l’Europe du Nord et l’Empire byzantin, en décimant près de 50 millions de leurs habitants. Une crise globale qui pourrait avoir favorisé la chute de certains empires ou tout du moins les avoir déstabilisés.
Cent ans plus tard, le début d’une renaissance
Il aura fallu attendre pas moins d’une centaine d’années - aux alentours de l’an 640 - pour que la situation se rétablisse. "Il y a des preuves d’une transformation économique totale entre 640 et 660", affirme Christopher Loveluck. Des traces de plomb ont été décelées dans les échantillons de glace attestant en effet du début de l’exploitation de mines d’argent.Deux pics de ce métal précieux, principalement extrait de la galène, un minerai composé de sulfure de plomb, ont été identifiés en 640 et 660, suggérant qu'à cette époque l'or se faisait plus rare et que l'argent s'imposait peu à peu comme un standard monétaire. "Cela montre l'essor de la classe marchande pour la première fois", relève le spécialistes.
Le début d’un renouveau, après des temps bien difficiles… "C’était mieux avant !", une assertion décidément bien incertaine, surtout si l’on imagine revivre les conditions du milieu du VIe siècle…