Un jeune homme de mon village est allé en ville à l’occasion d’une fête. Durant tout un après midi, il n’a pas cessé de suivre une jeune fille partout où elle va espérant ses faveurs.
Mais le soir venu, elle rentre chez elle et lui ferme la porte au nez. Sa déception est grande .Quelques jours après , une femme du village , vient le voir et lui demande si c’est bien lui qui a suivi une jeune fille en ville le jour de la fête. Il lui confirme ce fait. Elle lui dit que c’est la fille d’un originaire du village qui le connait bien .Puisque c’est lui le seul qui l’a suivie durant tout l’après midi , il doit avoir trouvé une médaille en or dans un fil en laine , qu’elle a perdue et qu’il doit lui rendre.
Le jeune homme lui dit qu’il n’a rien trouvé. Il peut le lui jurer dans l’agourram
Mais le soir venu, elle rentre chez elle et lui ferme la porte au nez. Sa déception est grande .Quelques jours après , une femme du village , vient le voir et lui demande si c’est bien lui qui a suivi une jeune fille en ville le jour de la fête. Il lui confirme ce fait. Elle lui dit que c’est la fille d’un originaire du village qui le connait bien .Puisque c’est lui le seul qui l’a suivie durant tout l’après midi , il doit avoir trouvé une médaille en or dans un fil en laine , qu’elle a perdue et qu’il doit lui rendre.
Le jeune homme lui dit qu’il n’a rien trouvé. Il peut le lui jurer dans l’agourram
( l'arganier sacré). La femme est repartie et notre jeune homme est désemparé. Il a peur que le père de cette jeune fille porte plainte contre lui et l’accuse injustement d’avoir trouvé et gardé le bijou de sa fille. Il est allé demander conseil à mon oncle paternel, le Raïs de taguenza ,le tambourin, puisqu’un Raïs , dans notre société et culture berbères, il est un poète et un sage .Ce jeune homme lui raconte tout . Mon oncle lui demande si cette jeune fille porte un haïk en laine .Il lui répond qu’effectivement, cette fille portait un haïk en laine. Mon oncle, en tant que Raïs et coq du village, qui s’y connait en langage codé des femmes, le traite de naïf et lui explique que le fil, c’est son haïk en laine et la médaille , c’est elle-même. Elle lui dit de venir la rencontrer car il l’a prise corps et âme et doit la rendre à elle-même par sa présence.