Difficile de ne pas employer de superlatifs lorsqu’il s’agit de parler de la Norvège… On vient même de lui décerner, en mars 2017, le titre de « pays où l’on est le plus heureux au monde » ! Sans doute grâce à sa nature grandiose, généreuse et préservée. C’est ce que Philippe Gougler nous propose de découvrir ce soir en longeant la route des fjords, nés de l’union de la glace et de la mer. Un voyage dans des décors époustouflants.
Une nature grandioseTout commence au sommet du Nordfjord, un paysage de carte postale, où Philippe Gougler découvre… des hommes volants ! Ils pratiquent le base jump avec wingsuit, en se jetant d’une falaise à pic, avant de planer dans leurs combinaisons fluo gonflées d’air, jusqu’au moment d’ouvrir leur parachute et de se poser mille mètre en contrebas.
Pour Henrik, « c’est le top de la liberté ! ». Philippe préfère découvrir la Norvège à bord d’un hélicoptère qui le conduit au pied du plus grand glacier d’Europe continentale, le Jostedal. Un spectacle étourdissant : « Regardez tout ce bleu… On a l’impression de pénétrer dans une mer immobile !».
Cette nature puissante, c’est sans doute le secret du bonheur des norvégiens. Ils ont même un mot pour le définir : le Friluftsliv, que l’on pourrait traduire par « la vie au grand air ».
Régulièrement Stine et Hege, deux jeunes femmes d’Oslo, quittent la capitale et leurs familles pour aller se ressourcer : « nous, les norvégiens, nous pensons que la nature est notre bien commun. Donc, on veut y passer beaucoup de temps et en prendre soin ». C’est aussi la philosophie de la famille Bonsaxen, des éleveurs de moutons, que Philippe rencontre dans le Geirangerfjord, surnommé à juste titre le Roi des fjords.
Il faut dire que la vue depuis leur chalet d’altitude est exceptionnelle. « Quand on se lève le matin on pense à la chance qu’on a de vivre ici, dans un tel décor ! »
Une nature généreuse
Dans l’archipel des Lofoten, au nord du Cercle Polaire, les paysages sont sans doute parmi les plus beaux du pays : des sommets enneigés qui viennent se refléter et se jeter dans des eaux turquoise ! Un vrai paradis où la nature sait aussi se montrer généreuse ! Pour en prendre la mesure il faut embarquer sur un bateau de pêche entre janvier et avril et remonter les filets remplis de cabillaud !
Une fois séché, il devient morue et assure un très bon niveau de vie à ceux qui en font commerce. Comme Geir, qui, lorsqu’il se balade le long des immenses séchoirs à poisson en plein-air, n’hésite pas à affirmer que « l’odeur qui s’en dégage n’est pas celui du poisson mais celui de l’argent ! ». Et c’est encore la mer qui a permis à la Norvège de passer de pays parmi les plus pauvres d’Europe à pays parmi les plus riches au monde… Un miracle qui s’est produit à la fin des années 60, grâce à la découverte de gisements de pétrole et de gaz en mer du Nord. Pour les employés qui travaillent sur les plateformes pétrolières, se former à se sortir de situations extrêmes est une priorité. C’est pourquoi le pays s’est doté de plusieurs centres d’entrainement à la survie. Au large de Trondheim, le plus grand d’entre eux accueille ce soir un élève un peu particulier : Philippe se plie aux exercices les plus spectaculaires aux côtés des autres stagiaires... Frisson garanti au moment où son canot de sauvetage plonge dans la mer, depuis une rampe à 20 m de hauteur ! Ici, on s’emploie à limiter les risques alors que dans le fjord voisin, à Alesund, on joue avec le feu !
Chaque année, lors de la St Jean le 24 juin, les jeunes de la ville tentent d’établir un record du monde, celui du plus grand feu de joie, en réalisant une tour de plusieurs dizaines de mètres, faite de palettes en bois. Au moment de son embrasement, toute la ville retient son souffle…
Une nature préservée
En Norvège, même en ville on tient à protéger l’environnement. Comme à Trondheim où le vélo est roi. C’est donc à bicyclette que Philippe sillonne les rues de la 3è ville du pays, accompagné de Sophie, une française installée ici depuis 25 ans.
Elle livre quelques aspects de la personnalité des norvégiens, un peuple qui a vraiment des raisons d’être le plus heureux au monde !
Avant de quitter le pays au volant d’une voiture électrique, comme 20% de la population norvégienne, Philippe jette un dernier regard sur des paysages à couper le souffle : ceux qui bordent la Route de l’Atlantique,
un ruban de 8 km à peine, qui serpente entre fjords et petites îles. Sans doute une des plus belles au monde !...