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Jyoti Amge et Chandra Bahadur Dangi, la plus petite femme et le plus petit homme de la planète.

 
La jeune femme indienne, Jyoti Amge, qui a fêté son 18e anniversaire le 12 août 2011,   mesure 62,8 centimètres de haut et pèse 5 kilogrammes. Son corps a la taille d'un bébé de 4 mois. Elle poursuit des études à l’Université de sa ville Nàgpur, située dans l’Etat indien du Maharashtra.                                                                                                                               


Le Népalais de 72 ans, Chandra Bahadur Dangi, mesure 54,6 centimètres de haut et pèse 14,5 kilogrammes. Orphelin dès l’âge de 12 ans, il a passé toute sa vie dans le village népalais de Rhimkholi, au pied de la plus haute montagne du monde, l’Everest. Il habite avec ses cinq frères, tous de taille normale et travaille comme tisseur de bandeaux de jute.                                    
Ces deux personnes, les plus petits du monde, figurent sur le livre des records depuis six mois.

Histoire de Tetouan.

Tétouan est la ville la plus andalouse du Maroc. Sa médina est d'ailleurs inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. 
Longtemps liée au commerce international à travers le port de Martil, l'économie actuelle de Tétouan repose essentiellement sur le petit commerce et le tourisme balnéaire à clientèle surtout marocaine et espagnole. 
Autre élément qui donne de l'attrait à la ville de Tétouan, c'est l'art culinaire. La cuisine tétouanaise est réputée par sa qualité et sa variété. Ses plats, issus de la combinaison de nombreuses recettes (fassies, andalouses, rifaines, juives,...), sont réputés à travers tout le Maroc, notamment avec ses salés-sucrés.


L'Espagne dans la spirale infernale de l'austérité et de la récession.


Autrefois considérée comme modèle de croissance et de développement en Europe, l’Espagne s’enlise aujourd’hui dans une crise et une récession sans précédents. Le pays, qui avait traversé une période de croissance rapide, de modernisation et de rayonnement culturel dans le monde depuis la fin du franquisme, s'enlise dans la crise économique. Entre croissance faible et récession, ces trois dernières années ont transformé le pays et fait naitre de l’exaspération au sein de la société.

 
Le chômage et l’endettement privé ayant explosé, la population désespère et ne croit plus en la politique. Un Espagnol sur quatre est au chômage La politique d’austérité encouragée par les banques et l’Union européenne pour renflouer les comptes publics laisse peu d’espoir aux Espagnols, qui descendent régulièrement dans les rues pour exprimer une profonde indignation.



Fin avril, l’institut national de l’emploi annonçait pour le mois de mars un taux de chômage record. 24,1% de la population, dont 52% de jeunes, sont actuellement sans emploi.  Les Espagnols ont ainsi perdu 4% de revenus entre 2007 et 2010. La société espagnole se paupérise et se polarise.
L'Espagne perd désormais des habitants. Le pays attire moins les étrangers, qui peinent à occuper un emploi, et de jeunes espagnols viennent tenter leur chance dans d’autres pays européens et surtout au Maroc, où ils espèrent trouver de meilleurs conditions de travail.
Le système d’immigration est inversé, moins de « harragas marocains » en direction de l’Europe mais plus de « harragas espagnols et autres » vers le Maroc.

Les huit merveilles du Maroc.

-         La Médina de Tétouan dont le style est unique fait de mélange d’influences andalouses et arabes,
-         Meknès, ville impériale et amicale. L’impressionnante cité du XIe siècle et sa superbe architecture métissée,
 
-         Volubilis : remarquable vestige du génie urbanistique de l’Empire romain et le plus important site antique du Maroc, le mieux conservé aussi, le plus évocateur...
 
-         La médina de Fès, aux allures ancestrales mais toujours pleine de vie. 
 
                                       -         L’ancienne Mazagan, devenue El Jadida (la nouvelle) en 1815. Avec ses murailles face à l’océan, l’ancienne cité portugaise est devenue aujourd’hui une station balnéaire de charme. Les Portugais édifièrent cette cité fortifiée munie de cinq bastions à l’origine. Seuls quatre subsistent encore aujourd’hui. Vous les découvrirez en empruntant un chemin de ronde parfaitement conservé. Le bastion de l’Ange offre une belle vue sur la ville, le port et la mer. Le bastion Saint-Sébastien possède une rude chapelle de l’Inquisition. Une rampe vous permet de descendre à la Porte de la Mer. Cette cale donnant sur l’eau avait servi à la fuite des Portugais en 1769. En remontant la rue principale vous accéderez à la citerne portugaise. Tombée dans l’oubli, elle fût redécouverte par hasard en 1916. Un puits de lumière éclaire le centre de cette salle souterraine soutenue par cinq rangées de colonnes. Un beau décor où des films comme Othello d’Orson Welles ou Harem d'Arthur Joffé ont été tournés. En poursuivant la balade vous tomberez sur l’église de l’Assomption faisant face à une mosquée au minaret unique. C’est probablement le seul pentagonal au monde.
 

-         La médina d’Essaouira : d’une Beauté sauvage, Essaouira, c’est un Maroc   insoupçonnable. Les remparts, le port, les mouettes qui virevoltent et crient dans le ciel, la plage immense, l’air marin pour parfum…

-         La Place Jema El-Fna de Marrakech,

-         L’étonnant ksar Aït-Ben-Haddou, dans la région d’Ouarzazate.


Mausolée Mohammed V, Rabat




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Le Mausolée Mohammed V, tout de marbre blanc, est l'un des plus beaux monuments de la capitale Marocaine. Dessiné par un architecte d'origine vietnamienne, Vo Toan, et édifié entre 1961 et 1969, il est de style classique arabo-andalou pur. A l'extérieur, le Mausolée est bâti de marbre blanc italien et recouvert d'un toit pyramidal de tuiles vertes. Ces tuiles sont le symbole de la royauté Alaouite, et recouvrent de nombreux bâtiments officiels depuis 5 siècles, notamment à Meknès, capitale du Royaume sous le règne de Moulay Ismail (1672-1727). A l'intérieur, les murs sont ciselés avec finesse de calligraphies coraniques et recouverts de mosaiques colorées ("zellige"). La coupole en cèdre de l'Atlas et en acajou peint est particulièrement remarquable. A l'étage en dessous se trouve le sarcophage contenant la dépouille de Mohammed V, mort en 1961. Dans les angles, on peut également trouver les tombeaux de Moulay Abdallah, fils cadet de Mohammed V mort en 1983, et de Hassan II, roi du Maroc de 1961 à 1999. Des théologiens s'y succèdent nuit et jour pour y lire le Coran. Les marocains viennent régulièrement se recueillir sur les tombeaux. Le roi Mohammed V, sultan Mohammed Ben Youssef avant l'indépendance fut un monarque très populaire. Il est considéré par beaucoup comme le père de la nation marocaine moderne ("Ab El Watan El Maghribi") et l'un des artisans essentiels de l'indépendance. Dès 1944, il soutient l'Istiqlal, le principal mouvement d'indépendance marocain, ce qui lui vaudra d'être exilé en Corse puis à Madagascar. Cet exil soudera les efforts indépendantistes et provoquera des vagues de violences répétées qui amèneront le retour du souverain en 1955 et l'indépendance du Royaume en 1956. Mohammed V, de retour au Maroc, conduira la prière du vendredi pour la première fois sur l'esplanade de la Tour Hassan, qui fait aujourd'hui face au Mausolée. Feu Mohammed V est également populaire pour avoir refusé d'appliquer les lois anti-sémites du régime de Vichy, protégeant ainsi les 300 à 400 000 juifs marocains En plus de cet illustre voisinage, le Mausolée est idéalement situé en surplomb de l'embouchure du fleuve Bou Regreg et propose donc l'une des plus jolies vues de Rabat.

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Lieux interdits au public dans le monde.

  • La zone 51 aux Etats-Unis
Cette aire géographique se trouve en Amérique dans l’Etat du Nevada. C’est une zone de recherche en aéronautique qui réalise régulièrement des tests sur des appareils plus ou moins futuristes. Elle est notamment connue pour avoir accueillie le Lockheed U-2, un avion espion utilisé à la Seconde Guerre Mondiale contre le territoire soviétique. Ce lieu est hautement surveillé par des patrouilles de camions, des hélicoptères et des détecteurs de mouvements. Il fait l’objet de nombreuses théories du complot concernant les OVNI : beaucoup pensent que les employés de la zone étudient leurs engins volants ou lient carrément des relations avec les extraterrestres… 

  • Pine Gap en Australie.
Cette station au centre de l’Australie ne dispose pas de piste d’atterrissage, elle est donc seulement accessible par la route. C’est un site interdit au public puisqu’il consiste à surveiller les satellites afin de suivre les messages qu’ils enregistrent, repérer certains signaux et analyser ces derniers. Si de l’extérieur on peut apercevoir des sortes de dômes, la base accueillant 800 personnes est surtout souterraine et a donc de nombreux secrets à cacher.

  • Pripyat, la ville fantôme
Ce village ukrainien appelé Pripyat était autrefois peuplé de nombreux habitants, mais il est à l’abandon depuis une trentaine d’années, à cause de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl survenue en 1986. L’accident a conduit la population à fuir leur maison pour ne pas être contaminée par les radiations présentes sur le terrain. Ces dernières représentent effectivement un grand danger pour les différentes espèces vivantes (humains, plantes, animaux). Selon des spécialistes, une semaine d’exposition suffirait à provoquer la mort d’une personne, d’où l’obligation de ne pas approcher cette ville. Ceci étant dit, des gens vivent dans et aux abords de la zone depuis des années…

  • L’île de North Sentinel
Située dans le Golfe du Bengale, cette île abrite une tribu indigène appelée les Sentinelles. Cette civilisation rejette tout contact avec les autres êtres humains: c’est l’une des dernières communautés encore isolées du monde moderne. Elle suit un mode de vie simple guidé par la pêche et la cueillette. Si leur territoire est considéré comme un lieu interdit sur Terre, c’est bien parce qu’ils n’apprécient pas que des étrangers s’approchent de chez eux. Un accueil avec des arcs et des flèches ça ne fait jamais très plaisir…

  • Le Bohemian Grove
Le Bohemian Grove est une propriété privée de 11 km² en Californie, dans laquelle se réunissent environ 2000 personnes chaque année, pendant deux semaines, pour parler des affaires du monde et pratiquer des rites particuliers : « Cremation of Care » c’est-à-dire le « bûcher des soucis ». Ce lieu secret est réservé uniquement à des hommes influents de la planète comme des banquiers, des présidents (George Bush, Bill Clinton, Valery Giscard d’Estaing…), des ministres, des gouverneurs, les directeurs du FBI et de la CIA, des acteurs (Clint Eastwood), des milliardaires, des scientifiques (Neil Armstrong)… et on ne sait pas exactement ce qu’ils font là-bas.

  • Les archives du Vatican
Les Archives secrètes apostoliques du Vatican se trouvent au Saint-Siège (lieu assimilé au Pape) et représentent une large collection de manuscrits, livres, tablettes anciennes, actes, qui décrivent des événements du passé et des informations diverses qui concernent le gouvernement et le monde en général. Seul le Pape peut accéder librement à ces documents, ainsi que certaines autorités de la hiérarchie catholique dans des cas exceptionnels. On y retrouve par exemple des descriptions concernant le procès de Galilée, l’excommunication de Martin Luther, ou encore des lettres de Michel-Ange…

  • Le White Gentleman Club

Fondée en 1693, cette demeure est le plus ancien club de gentleman à Londres. Très exclusif, seuls certains hommes importants sont autorisés à se rendre aux réunions, comme Charles (le Prince de Galles) ou le Prince William (duc de Cambridge) par exemple. Autrefois, ce lieu servait à vendre du chocolat chaud, une boisson très rare à l’époque. Aujourd’hui, on ne sait pas pourquoi les membres de la haute société britannique s’y réunissent encore.

  • L’Alcatraz des Rocheuses
Cette prison américaine appelée ADX Florence, dans le Colorado, est également surnommée « l’Alcatraz des Rocheuses ». C’est la prison la plus surveillée du monde car y sont enfermés les hommes les plus dangereux de la planète (terroristes, membres de la mafia ou de gangs): quand on entre dans ce bâtiment, on n’y ressort jamais. Les 400 prisonniers sont dans leur cellule en isolement 23h/24 pour éviter les contacts entre eux.

  • L’île de Poveglia
Cette île près de Venise est en quarantaine car elle servait de cimetière pour les victimes de la peste depuis le Moyen-Âge. Il y a également un hôpital psychiatrique qui a été mis en place à l’époque contemporaine mais ce dernier est totalement abandonné depuis. Ce territoire est considéré comme un des lieux les plus hantés de la planète: de nombreuses histoires surnaturelles sont racontées et l’île est interdite au public.

  • Métro-2 à Moscou
Cette ligne de métro qui se distingue du réseau public de Moscou n’a jamais été admise par le gouvernement russe. Toutefois, certaines études ont pu identifier des tunnels suggérant son existence: Métro-2 servirait de conduit d’évacuation pour les personnalités importantes en cas de situation critique. Elle a été secrètement mise en place par Staline afin de pouvoir rejoindre en toute sécurité certains bâtiments comme les quartiers généraux du FSB, le ministère de la Défense, un aéroport international et une ville militaire.

  • Le Mont Weather
Ce centre d’opérations d’urgence se situe en Amérique du Nord dans l’Etat de Virginie. Il s’agit d’un endroit qui permet d’abriter le gouvernement en cas de catastrophe, qu’elle soit naturelle (tempête, inondation…) ou humaine (notamment les attentats du 11 septembre 2001). Si le Mont Weather est utilisé pour ce genre d’événement, on ne sait pas ce qu’il s’y passe le reste de l’année… Une chose est sûre, le public ne peut pas avoir accès à ce site, il est réservé au militaire et aux personnes importantes du pays.

  • Le bureau 39
La Division 39 est une organisation gouvernementale secrète de la Corée du Nord visant à alimenter la caisse noire de Kim Jong-un, actuel dirigeant de la Corée du Nord. Elle posséderait plus de 5 milliards de dollars environ grâce à la vente d’armes notamment et le trafic de drogue. Etant un pays très militarisé et très fermé, il est difficile d’avoir de plus amples informations à ce sujet…

La Kasbah des Oudayas de Rabat

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La Kasbah des Oudayas fut construire initialement au 12ème siècle pour surplomber l'embouchure du Bou Regreg, le fleuve de Rabat. Elle servait de base aux armées marocaines partant à la conquête de l'Andalousie, dirigées par la dynastie Almohade, notamment les sultans Abdelmoumen et Yacoub El Mansour. La formidable porte principale de la Kasbah date de cette époque. La Kasbah fut probablement édifiée sur un ancien emplacement romain, le Ksar des Benitargas. La Kasbah continuera d'être le centre militaire et civil de Rabat, et notamment lorsqu'elle commence à accueillir les Andalous expulsés d'Espagne (les Moricos) au XVIème et surtout XVIIème siècle. A partir du XVIIIème siècle, c'est essentiellement un repaire de corsaires, qui viennent vendre leurs captifs à deux pas, au souk El Ghazal. La Kasbah, autrefois appelée Ribat Al Fath, le camp de la victoire, prend son nom actuel sous le règne du Sultan Moulay Abderrahmane, en l'honneur de la tribu guich des Oudayas, issue du Sahara. A la mort du sultan, cette tribu fera régner l'insécurité aux abords de Rabat, jusqu'à la deuxième moitié du XIXème siècle. Le réveil de Rabat et sa modernisation sous le protectorat transforment la Kasbah en charmant petit village, aux maisons badigonnées de chaux bleue, donnant sur le fleuve et au loin, sur l'Atlantique. On y trouve également l'une des premières demeures royales bâties par la dynastie alaouite (toujours régnante) Ne manquez pas d'aller boire un thé au Café Maure. A l'ombre des murailles, l'on peut apercevoir la ville voisine de Salé avec le cimetière marin et le marabout de Sidi Ben Acher un peu plus loin. Profitez-en également pour vous balader à travers les jardins, frais en toute saison et repères d'amoureux. Disposés à l'andalouse, ils sont une création, en 1920, de Tranchant de Lunel, architecte favori de Lyautey. Bonne promenade, dans la Kasbah des Oudayas !

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L’immigration européenne au Maroc.

Des milliers d’européens ont choisi de vivre au Maroc, leur nouvelle terre d'accueil,  parmi lesquels on trouve des français, des allemands, des espagnols, des italiens, des portugais, et d'autres.Tentant leur chance au Maroc,  de plus en plus de jeunes diplômés quittent leur pays pour le Maroc qui est devenu une destination privilégiée pour eux. Aujourd'hui, les français sont environ 55 000 d'entre eux à être installés dans le royaume chérifien. Si les retraités y trouvent une vie meilleure, moins chère et le soleil toute l'année, les jeunes diplômés y voient aussi des opportunités de carrière.
En recherche d'emploi, les jeunes européens sont attirés par le dynamisme économique du Maroc et tentent leur chance, avant ou après une première expérience professionnelle. Crise, chômage, charges trop élevées sont autant de raisons qui les poussent à quitter leur pays et à s'expatrier dans un pays à moins d’une à trois heures de l’europe.
Paysagiste, architecte, créateur d'entreprise, ces expatriés découvrent peu à peu la réalité de la vie marocaine. Tous savent qu'ils s'installent dans un pays musulman, traditionnel mais également moderne. Ils y trouvent un emploi, bénéficient de la confiance des employeurs, contrairement en Europe.
Les diplômes européens en général et la rigueur du travail "à l’européenne" sont recherchés au Maroc si bien qu'à 25 ans, beaucoup se voient à la tête de postes à responsabilité. Les jeunes Marocains sont quant à eux moins bien considérés et ont des salaires parfois inférieurs à ceux des diplômés français.

Moulay Idriss Maroc

Ville marocaine qui abrite le sanctuaire d'Idriss 1er, le fondateur de la dynastie Idrisside. Moulay Idriss est perchée sur un piton rocheux dominant la vallée de l'Oued Erroumane, au creux de deux collines, distant de quelques kilomètres de l'ancienne ville romaine de Volubilis. Dans cette ville sainte construite autour du tombeau d'Idriss 1er, la vie s'écoule paisiblement mois après mois, et ne s'anime qu'en août lorsque a lieu le Moussem. Alors, des pèlerins arrivent de partout, à pieds, à dos d'ânes, à cheval ou en autocar. Ils installent des tentes sur les pentes des collines entourant Moulay Idriss et se rendent chaque jour dans la ville, franchissant la poutre qui les sépare de la Cité sacrée interdite aux non-musulmans. Ce pèlerinage religieux est l'occasion de nombreuses réjouissances : danses, chants, processions, fantasias. Toutes les couches sociales participent à ce rassemblement, les plus pauvres profitant de la charité des plus fortunés grâce à des distributions de repas.



En Espagne, ce bâtiment monumental est en construction depuis 1882 !


Bâtiment sujet de tous les fantasmes et de tous les questionnements, la Sagrada Familia (la Sainte-Famille) est un bâtiment dont la construction a débuté en 1882 et qui n’est pas près d’être terminé.
Cette basilique située en plein centre de Barcelone est l’œuvre de l’architecte Antoni Gaudi et demeure inachevée. Cette construction monumentale débuta en 1882 et son but est de rendre hommage au Ciel, à Dieu. C’est d’ailleurs pour cela que son nom entier est « Templo Expiatorio de la Sagrada Familia » : c’est un temple expiatoire, autrement dit il est uniquement financé par l’aumône des fidèles.
Voilà pourquoi la construction des différentes parties de la basilique a été aussi longue, car elle ne se fait qu’au fur et à mesure des dons. Il s’agit également de l’un des bâtiments les plus visités par les touristes en Espagne, ce qui permet de récolter entre 13 et 20 millions d’euros chaque année.
Désormais pour les fidèles, les grues sont devenues aussi habituelles que les flèches de la basilique. C’est en 2010 que l’objectif de finir la construction en 2026 a été fixé.
Bien que la construction ne soit pas terminée, il semble que l’évolution des techniques de construction (grues, facilités pour porter les charges lourdes, etc.) soit favorable à l’accroissement de la vitesse de la construction de cette Sagrada Familia.
Autrement dit, cette basilique consacrée par le Pape Benoit XVI en 2010 ne pourra qu’être le symbole du prestige pour la ville Barcelone et pour les nombreux fidèles chrétiens.

Wikipédia



Les Goumiers Marocains.



Les Goumiers Marocains de 1944 


Le chômage frappe durement l'Union européenne.


Le taux de chômage de la zone euro a atteint en juin 11,2%, du jamais vu. Il touche désormais 17,80 millions de personnes en âge de travailler.
Conséquence de la crise, le nombre devrait encore s’accroitre. En tête des pays les plus touchés : l'Espagne (Le chômage touche une personne sur quatre et plus d'un jeune sur deux) et la Grèce. Le taux de chômage a atteint 15,4% en juin au Portugal, 14,8% en Irlande et 22,5% en Grèce, 10,8 % en Italie, 10,1 % en France, où les dernières données disponibles datent d'avril.

La Taguella, le Pain des Touaregs du Sahara


La taguella, ou taghella, est le plat de base des Touaregs, le pain du désert cuit sous la cendre.


Servie dans un grand plat, comme plat unique ou servie avec de la viande de mouton, accompagnée de lait de chèvre, de chamelle ou de brebis, et de thé, la taguella est le plat emblématique des Touaregs et aussi leur nourriture de base.
La taguella est une épaisse galette sans levain de semoule de blé ou de mil, parfois mélangée à la farine de taouit, longuement pétrie (pendant une vingtaine de minutes) puis cuite sous les braises, la cendre et le sable, qui sert de pain (ce mot désigne par extension toute sorte de pain) aux Touaregs et qu'ensuite on trempe (avec la main droite) après l'avoir fragmentée, dans une sauce (appelée adreze n'taguela) à base de tomate et de légumes, ou de viandes diverses, de piment, ou de bouillon et parfois parfumée au fenouil sauvage (tattayt), accompagnée de viande.

Entrée de la France en récession.

Le chômage atteint des niveaux record tandis que les plans sociaux se multiplient et que l'économie française, plombée par le calvaire de la zone euro, se dirige tout droit vers la récession, dont les dernières prévisions sont de mauvais augure pour le gouvernement à l'heure de boucler un budget 2013 déjà compliqué.

En effet, la Banque de France s'attend à un recul de 0,1% du produit intérieur brut français au troisième trimestre 2012.

Histoire. Comment le Maroc a été vendu


Le protectorat n’a pas commencé en 1912, mais dès 1830. Endettés, menacés, dépassés, les sultans ont préféré brader le royaume plutôt qu’abandonner le trône. Enquête sur les secrets financiers et les intrigues politiques qui ont conduit le pays à la plus grande humiliation de son histoire. 
Il est a priori facile de dater l’histoire du protectorat : 1912 – 1956. Mais ce n’est qu’une apparence, une vitrine officielle. En réalité, l’histoire est plus longue et beaucoup plus complexe qu’on ne pourrait le croire. Quand, exactement, tout a-t-il commencé ? La réponse dépend des écoles. Politiquement, comme on peut le lire chez Abdellah Laroui, “l’Etat marocain a cessé d’exister à partir de 1880” (in L’Histoire du Maghreb), c’est-à-dire au moment où un rendez-vous important, la conférence de Madrid, a placé le royaume sous contrôle international. Militairement, le pays s’est effondré dès 1844, au lendemain de la bataille d’Isly. Economiquement, il a subi des récessions de plus en plus fortes tout au long du 19ème siècle.
Alors, quelle date retenir ? Consensuellement, la plupart des historiens s’accordent sur l’importance symbolique de l’année 1830. “C’est là, avec l’arrivée de la France en Algérie, que l’histoire marocaine a définitivement basculé”, résume le chercheur Mustapha Bouaziz. L’irruption brutale de l’Europe et de son cortège de valeurs agressives (ses armées, ses politiques, son système économique) a plongé le Maroc dans une sorte de purgatoire. C’est l’année où le compte à rebours devant aboutir à un protectorat en bonne et due forme est enclenché. 
Quand le vent du nord a soufflé
Nous sommes donc en 1830, en plein cœur de ce siècle où la face du monde est en train de changer. Pendant que la révolution industrielle (chemins de fer, réseaux routiers, exploitation des sous-sols, développement maritime, matériel de guerre, etc.) et la croissance économique gagnent le monde occidental à toute vitesse, le Maroc vit en autarcie, fermé, jalousement replié sur lui-même. De l’intérieur, le pays bouillonne, soumis aux soubresauts d’une folle instabilité politique. L’anarchie régnante fait ressembler l’ancien empire à un homme au bord de la crise de nerfs. Les sultans se succèdent à un rythme frénétique. En un siècle, depuis la mort de Moulay Ismaïl, le pays a connu pas moins de 20 règnes. Certains sultans n’ont régné que quelques mois à peine, alors que d’autres ont pu, à la faveur de coups d’Etat et de renversements d’alliances, abdiquer avant de retrouver leur trône plusieurs années plus tard : à lui seul, le sultan Abdallah II a ainsi accumulé six règnes intercalés d’autant d’intermèdes.
Le pays est globalement coupé en deux : le bled Makhzen (plaines, ports, grandes villes) soumis à l’autorité du sultan, et le bled siba (montagnes) dissident. Les frontières entre les deux Maroc fluctuent selon la fréquence et la portée des harkas, les expéditions punitives menées par le sultan en personne.
L’organisation de la vie sociale repose sur des règles héritées du Moyen-Age. Agriculture, élevage et artisanat constituent l’essentiel de l’activité économique. Le volume du commerce interne est faible du fait de la difficulté du transport : les routes sont inexistantes et l’insécurité est telle que le pays ressemble à un ensemble d’enclaves. Les déplacements sont lents, coûteux et extrêmement dangereux. Les villes fonctionnent pratiquement sous un régime d’autonomie alimentaire et la campagne est contrôlée par les tribus locales. La vie sociale est par ailleurs rythmée par les cycles de famines et d’épidémies. L’enseignement est réduit à sa plus simple expression (le religieux) et reste confiné dans les médersas-mosquées. Et il n’existe d’autre médecine que la traditionnelle, à base d’herbes et de produits-miracles.
L’Etat, c’est le sultan
Et l’Etat dans tout cela ? Il existe, bien sûr, mais dans une configuration très éloignée des schémas alors en vogue de l’autre côté de la Méditerranée. Du hajib-chambellan au vizir de la mer (équivalent d’un ministre des Affaires étrangères), en passant par l’amine des oumana (ministre des Finances) et le wazir chikayate (ministre de la Justice), tous ont leurs bniqas-bureaux à l’intérieur du palais. Ce qui ne laisse guère de place au doute quant à la nature du système politique. L’Etat, c’est le sultan. C’est lui qui convoque ministres et conseillers à tour de rôle, rarement ensemble, c’est lui aussi qui nomme et contrôle ses représentants dans le pays profond, les caïds et pachas. Bien entendu, l’amalgame Etat-Sultan a une terrible conséquence : quand le roi mène bataille loin de son palais, c’est-à-dire la moitié de son temps, c’est pratiquement tout l’Etat qui est en berne et l’ensemble du pays est alors livré à lui-même.
On en vient à un autre point important, qui explique à lui seul l’extrême vulnérabilité du royaume chérifien : l’armée. En dehors de factions traditionnellement fidèles (les Boukhara, les Oudaïa, etc.), l’essentiel des troupes est fourni par ce qu’on peut appeler des “intermittents de la guerre” : des combattants occasionnels qui peuvent prendre part à une harka avant de rentrer, à la fin de l’expédition, dans leurs tribus respectives.
On comprend dès lors que cette armée, à l’état de forme aléatoire, à la motivation incertaine et aux effectifs si fluctuants, ait perdu pratiquement toutes les batailles dans lesquelles elle s’est engagée durant le 19ème siècle. 

Les pauvres payent pour les riches
Examinons à présent le nerf de la guerre : l’argent. On verra là aussi comment l’organisation du “système financier” du royaume a été à l’origine de son asphyxie et l’a mené tout droit à la mise sous protectorat.
Avec un sous-sol riche mais largement inexploité (sel gemme, cuivre), les principales ressources se réduisent aux impôts et aux droits de douane aux ports. Entre le Makss, le Ma’ouna, la Naïba, la N’foula et la Jiziya, les droits et impôts sont si nombreux qu’ils constituent la première source de soulèvement populaire. En dehors de certaines corporations (les tanneurs à Fès), il n’existe aucun syndicat et aucun moyen de contrer l’arbitraire. La dissidence devient la règle. Un citoyen ou une tribu en colère, c’est un petit Maroc, un de plus, qui bascule dans le bled siba et constitue une nouvelle poche de résistance à l’autorité du “gouvernement” central.
Le phénomène est d’autant plus fréquent que les impôts ne sont ni généralisés ni équitablement répartis. Les Chorfa, tribus alliées et fidèles du sultan, en somme une partie de la bourgeoisie locale, en sont exonérées. Le schéma tient du cliché, ou presque : les pauvres payent pour les riches. Mais, comme nous le rappelle le chercheur Mustapha Bouaziz, “même les riches risquent à tout moment de perdre leurs biens s’ils en viennent à provoquer un coup de sang du sultan”.
La pratique de l’imposition fonctionne au mieux comme une caisse de compensation, au pire comme un gigantesque racket légal. Quand les villes, jadis florissantes grâce au commerce caravanier, sont asphyxiées par le déferlement des vagues européennes, le Makhzen se tourne vers la campagne, déjà pauvre, pour rançonner les tribus via de nouveaux impôts. On imagine aisément le climat social d’alors, avec des ports accrochés aux pieds de l’Europe et une campagne au bord de l’insurrection générale.
Un seul objectif : gagner du temps
Dans ce Maroc qui ressemble furieusement à une bombe à retardement, le commerce extérieur et les activités d’import-export restent une fenêtre intéressante. Probablement la seule. Mais elle est menacée par deux phénomènes récurrents : le monopole du sultan et la protection accordée aux intérêts européens. Le monopole sultanien (les négociants doivent s’affranchir d’un dahir d’agrément-délégation signé par le sultan et ne peuvent léguer aucun des biens accumulés) est un moyen de contrôler l’enrichissement des sujets marocains. “Le sultan accorde plus facilement ses agréments aux juifs au détriment des musulmans. A ses yeux, les juifs ne constituent aucune menace politique et peuvent par conséquent accumuler plus de richesses”, analyse Mustapha Bouaziz.
La protection accordée aux Européens, d’abord aux commerçants britanniques et français, ensuite à l’ensemble des pays occidentaux, crée une interminable série de désordres : l’exonération des taxes et impôts réduit considérablement les recettes de l’Etat, l’arrivée massive des produits européens tue l’embryon d’industrie locale et dévalue la monnaie nationale. Sans oublier que la protection étendue aux employés et aux relations marocaines de ces mêmes Européens est au final un sauf-conduit qui offre à des milliers de sujets la possibilité d’échapper financièrement, et même juridiquement, à l’autorité du sultan.
Les rois qui se sont succédé tout au long du 19ème siècle ont tenté, chacun à sa manière et avec des fortunes diverses, de circonscrire le mal. Menacés tant par la dissidence locale que par les incursions étrangères, obligés de se débrouiller avec un système économique en instance de mort, ils ont surtout cherché à jouer la montre. Le contexte international les y aidés. Parce que l’Europe a longtemps hésité entre deux attitudes possibles : la méthode anglaise faite d’une politique dite des comptoirs, privilégiant exclusivement les intérêts commerciaux, et la méthode française plus “volontariste” (occupation en douceur, à coups de fortifications militaires, de pénétration institutionnelle et de mainmise économique). Sans oublier la méthode espagnole, belliqueuse voire simplement brutale.

Colonisation, mode d’emploi
Ce Maroc exsangue, en pagaille, complètement désarticulé, incapable de se remettre en ordre de marche, a formidablement aiguisé l’appétit de ses voisins européens, voire de tout le monde occidental. Ce n’est pas pour rien que, au moment de débattre du “problème marocain” à Madrid, douze pays occidentaux, un total impressionnant, sont représentés. A côté des voisins immédiats que sont la France et l’Espagne, on retrouve des pays comme l’Autriche, la Norvège, l’Italie et même les lointains Etats-Unis. Tous se sont pressés à Madrid pour se partager au mieux le gâteau marocain. Le Maroc, premier concerné, est pour l’anecdote, sous-représenté et arrive, le jour J, sans aucune proposition concrète, prêt à ratifier ce que les puissances étrangères lui auront proposé. L’historien Henri Terrasse écrit à ce propos : “Les Belges fondaient au Maroc des entreprises économiques, les Etats-Unis pensaient à se faire céder l’îlot de Perejil (ndlr, le même qui a provoqué la violente crise Maroc-Espagne plus d’un siècle plus tard, en 2002), l’Allemagne commençait par financer les explorations de Rohlfs et de Lenz et, sous couleur d’un établissement pacifique, projetait d’augmenter sa place au Maroc (in Histoire du Maroc)”.
Classiquement, la pénétration européenne a fait appel à trois instruments. L’exploration sociologique via des missions d’explorateurs (Eugène Delacroix, Pierre Loti, etc.), d’abord dans le nord et le long des côtes, ensuite dans le pays profond, a permis d’établir une radioscopie aussi fidèle que possible de la société marocaine. La suprématie économique a permis de créer un nouvel ordre local et d’assujettir le royaume à un consortium de banques européennes. Et les frappes militaires ont détruit les quelques foyers de résistance et fait entendre raison aux sultans.
Le malheur du royaume a été que sa décadence a coïncidé, dans le temps, avec l’émergence d’une nouvelle idéologie : le colonialisme. C’est la tendance lourde de l’époque. Au point que même un intellectuel au-dessus de tout soupçon, comme le poète Victor Hugo, se fend d’une phrase restée célèbre : “Dieu offre l’Afrique à l’Europe. Prenez-la. Résolvez vos questions sociales, changez vos prolétaires en propriétaires”.
Le nouveau livre de Ali Benhaddou, L’Empire des sultans, qui vient d’être publié aux éditions Riveneuve, regorge de perles colonialistes. En plus de Hugo, l’auteur cite l’étonnant docteur Mauran, théoricien des races : “Si l’on trouve souvent le type du Maure pur, teint mat, nez busqué, œil noir et vif, barbe légèrement frisottante, dents grandes et espacées, haute taille, race de proie par excellence, il y a, à côté, des types qui déroutent et qui prouvent le croisement, l’abâtardissement de la race primitive, types indécis, épais et lourds, mulâtres à tous les degrés”. Le même Mauran, décidément intarissable, explique par ailleurs le malaise de “l’indigène” face à la modernité : “Ils sont encore loin de nous, loin comme ce passé qui les enserre d’un réseau atavique. Beaucoup ont voyagé et connaissent Marseille, Londres, Paris, l’Egypte. Dans l’étonnement où les plongea le spectacle de notre vie moderne, il entrait bien un peu de superstitieuse terreur et, quand nous les invitons à entrer dans la voie du progrès et de la civilisation, ils ont le vertige comme devant un gouffre insondable où ils craignent de sombrer corps et biens”. Les frères Tharaud, qui ont longtemps figuré parmi les conseillers du maréchal Lyautey, ne font pas dans la dentelle quand ils livrent à leur tour leur vision des Marocains : “Orgueilleux, fanatiques, corrompus, corrupteurs, jaloux les uns des autres, toujours prompts à la critique et peu enclins à reconnaître les services qu’on a pu leur rendre. Ce qu’ils font aujourd’hui est tout pareil à ce qu’ils faisaient hier. Beaucoup de luxe, aucune invention, trop paresseux pour conserver, trop peu doués pour inventer”.

France-Espagne : deux gendarmes pour le royaume
Si le vent du colonialisme a emporté des gens raisonnables et de brillants esprits humanistes, donnant lieu à d’épouvantables théories sur l’inégalité des races, c’est qu’il s’est toujours drapé d’une mission civilisatrice. Coloniser, c’est (se) développer. Le concept relève de la doctrine nationale dans tous les pays d’Europe nouvellement industrialisés. Pour faire passer la pilule aux rares récalcitrants, l’idée est alors d’exagérer les traits de la future colonie, dépeinte comme un pays riche mais inexploité, dominé par des barbares sans foi ni loi. La recette fonctionne et l’opinion publique épouse les vues de ses dirigeants. 

Après avoir longtemps buté sur le veto de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne, la France et l’Espagne profitent de l’internationalisation du problème marocain pour occuper définitivement le terrain. Le fruit chérifien est mûr, il menace de tomber à tout moment en cette fin de 19ème siècle. Les sultans ont accumulé suffisamment de dettes auprès des banques européennes : pour payer les tributs de guerres perdues, compenser l’assèchement de la manne fiscale… et maintenir leur train de vie fastueux (Moulay Abdelaziz, qui a régné entre 1894 et 1908, a même établi des records de dépenses inutiles). La faillite économique justifie à elle seule la mise sous scellés de l’administration marocaine.
La France et l’Espagne se partagent logiquement le royaume dans une sorte de concession-délégation offerte par l’ensemble des puissances occidentales. Si l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont fini par abdiquer au profit de leurs deux voisins du sud, c’est avec la garantie que la France et l’Espagne sécurisent les circuits commerciaux sur le sol marocain. En somme : un Maroc développé, doté de routes sûres et de moyens de transport modernes, est le moyen le plus sûr d’offrir une plus-value économique tant convoitée par les Européens.
C’est ce schéma qui a conduit le Maroc, après plusieurs siècles d’indépendance, à capituler officiellement en 1912. Déjà à terre, les mains et les pieds ligotés, le double protectorat qui lui est imposé apparaît même, comble de l’ironie, comme le seul moyen de le “sauver”.

Paroles de sultan. “Je veux aller me reposer en France…”
Sur les circonstances entourant la signature, par Moulay Hafid, du traité de protectorat, Ali Benhaddou rapporte, dans L’empire des sultans, deux anecdotes croustillantes.
 
“Moulay Hafid, le traditionaliste, est profondément secoué. Arrivé au pouvoir comme symbole de la résistance aux étrangers, il ne peut admettre d’être le sultan des Français. Obsédé par cette pensée morose, il interroge son interprète et conseiller diplomatique, Kaddour ben Ghabrit, érudit, compétent, grand serviteur de la France, futur directeur de l’Institut musulman de Paris :
• Pourquoi les Français restent-ils sur la côte marocaine ?
• Pour maintenir l’ordre et la sécurité, lui répond-il.
• Je comprenais cela au temps de mon frère qui était un souverain sans force, mais moi, je suis capable tout seul de maintenir l’ordre dans mon Etat.
• Les Français se rendront bien compte qu’il ne s’agit que d’une occupation provisoire, ajoute le conseiller. 
Moulay Hafid le regarde longtemps, hoche la tête et dit :
• Quand Allah a créé la Terre, il a dit aussi que cette création était provisoire ! 
Gagné par le scepticisme, soumis à de fortes pressions, Moulay Hafid proteste d’abord, menace d’abdiquer, puis, dans la matinée du 30 mars 1912, finit par signer le Traité de protectorat. Le dernier jour de son règne, il déclare, résigné : “Je voudrais bien aller en France pour retrouver la paix et la sérénité”. Ce qui fut fait sur-le-champ”.

Chrono. Les dates-clés
• 1830. la France occupe l’Algérie et a du mal à cacher ses visées marocaines. Lyautey, architecte du protectorat, dira un jour : “Qu’on le veuille ou non, le Maroc est un brûlot aux flancs de l’Algérie et, à moins d’évacuer celle-ci, il faudra forcément y intervenir, car son anarchie a une répercussion étroite sur notre autorité et nos intérêts algériens”.
• 1844. Moulay Abderrahmane perd la bataille d’Isly contre la France. Seule la particularité du contexte international retarde, alors, l’occupation du pays. Mais les traités commerciaux se multiplient, ouvrant l’économie à la domination progressive de plusieurs puissances occidentales (Grande-Bretagne, France, Portugal, Espagne)
• 1845. Signature du traité de Lalla Maghnia, qui fixe les frontières maroco-algériennes. L’Algérie étant sous administration française, le royaume est dans la contrainte de céder une partie de son territoire oriental.
• 1851. C’est la famine au Maroc. Deux vaisseaux battant pavillon français mouillent dans le port de Salé. Ils sont chargés de blé et sont aussitôt pillés. La France bombarde Salé en représailles.
• 1860. Mohammed IV perd la bataille de Tétouan contre l’Espagne et fait appel à la Grande-Bretagne pour retarder une nouvelle fois l’occupation. Mais il est obligé, en retour, de payer un tribut à ses vainqueurs espagnols : une grande somme d’argent qu’il met deux ans à rassembler, un laps de temps durant lequel l’Espagne occupe et contrôle entièrement la région de Tétouan.
• 1880. Moulay Hassan 1er ratifie malgré lui les accords de la conférence de Madrid à laquelle douze puissances occidentales ont pris part. C’est le début du protectorat économique.
• 1902. Le Comptoir national d’escompte de Paris (CNEP, un géant de la banque, ancêtre de BNP Paribas) investit le Maroc, adossé à la Banque de Paris et des Pays-Bas. C’est tout le système financier du royaume qui change de visage, mais aussi de mains, passant des amines-comptables aux banquiers européens.
• Février 1912. Un mois avant l’officialisation du double protectorat franco-espagnol, les banques européennes fondent déjà la “Compagnie générale du Maroc”.

Une époque, un monde. Les révolutions du 19ème siècle
Deux événements majeurs ont marqué le monde au courant de ce siècle riche en bouleversements. La révolution industrielle et le colonialisme. Les deux sont étroitement liés puisque l’industrialisation de l’économie a rapidement créé une pénurie en matières premières qui a ouvert la porte à la conquête de nouveaux marchés, vierges de toute exploitation : les colonies. La Grande Bretagne a été, bien entendu, la pionnière en la matière, développant son économie et dominant le monde dès la fin du 18ème siècle. Elle a été suivie par le reste des puissances européennes tout au long du siècle suivant. Le colonialisme est alors apparu comme un débouché naturel, un besoin légitime. Pour la première fois dans l’histoire humaine, la croissance économique est devenue un moyen de conquête aussi sûr que la puissance militaire. Le Maroc, dans ce monde alors divisé en deux (les puissants et les colonisés), ne pouvait guère échapper à son sort. Il a rejoint, après une lente descente aux enfers, le long peloton des dominés. Quant au caractère tardif de la colonisation, il tient plus du miracle (les interminables querelles entre les puissances européennes sur le partage du “gâteau” chérifien) que d’une quelconque résistance interne.

Sélection. La biblio idéale
Charles de Foucauld (Reconnaissance du Maroc, 1888)
  •  Pierre Loti (Au Maroc, 1890)
  •  Charles-André Julien (Histoire de l’Afrique du Nord, 1931)
  • André Maurois (Lyautey, 1935)
  • Henri Terrasse (Histoire du Maroc, 1949)
  • Brahim Boutaleb (Maâlamat Al-Maghrib et Histoire du Maroc, 1967)
  • Abdellah Laroui (L’histoire du Maghreb, 1970, et Les Origines sociales et culturelles du nationalisme marocain, 1977)
  • Germain Ayache (Etudes sur l’histoire du Maroc, 1979)
  • Mustapha Bouaziz (Les nationalistes marocains au 20ème siècle, Chapitre 1, thèse de doctorat, 2010)
  • Ali Benhaddou (L’Empire des sultans, chapitres 1 et 2, 2010)
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Atterrissage réussi du robot Curiosity sur la planète Mars.

Lancé le 26 novembre 2011 à bord du vaisseau Mars Science Laboratory (MSL), « Curiosity » devra ainsi atteindre sa destination sur le sol martien le 06 août 2012 à 05H31 GMT, après une odyssée de 570 millions de kilomètres.

Il s’agit d’un robot, le Rover curiosity de la taille d’une voiture de 900 kg, un véritable concentré de technologie.

Le Marocain Kamal Oudghiri,ingénieur en télécommunications, à la tête de l’équipe Radio Science de l’agence spatiale américaine NASA chargée du suivi de Curiosity, est la première personne qui a confirmé l’atterrissage de Curiosity sur Mars.
Dotée d’un budget de 2,5 milliards de dollars, la mission pionnière de Curiosity, un exploit technologique sans précédent, devrait durer deux ans et permettre entre autres de découvrir d'éventuelles traces de vie passée sur Mars.