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30 animaux rares parmi les espèces menacées

Tigre de Malaisie, Musaraigne-éléphant et Orang-outan de Sumatra sont au nombre des animaux dont la présence est de plus en plus rare. Découvrez ces espèces menacées d’extinction dont l’existence sur Terre ne tient qu’à un fil.
  • Saola (Pseudoryx nghetinhensis).

Les experts du «Groupe de travail Saola» estiment que cet ongulé originaire des montagnes du Laos et du Vietnam est l’un des grands animaux les plus rares au monde. La perte d’habitat et le peu d’intérêt pour sa conservation seraient selon le Groupe les principales menaces qui pèsent sur l’existence de ce magnifique bovidé. Les spécialistes s’efforcent de maintenir l’espèce en vie et soutiennent aussi qu’avec des soins appropriés, sa disparition peut être stoppée.
  • Escargot peint de Cuba (Polymita picta)


Capturés jusqu’à la quasi-extinction par des braconniers qui les vendent pour faire des bijoux, ces gros escargots terrestres aux couleurs vives ont été inscrits sur la liste des espèces menacées en 2012. Avec des yeux qui leur sortent littéralement de la tête, ces hermaphrodites utilisent leurs coquilles pour attirer leurs partenaires sexuels.
  • Ibis chauve (Geronticus eremita)


Ce grand oiseau serait le plus rare d’Afrique du Nord. Il n’en resterait qu’une centaine de couples au Maroc et deux en Syrie, bien qu’il s’agisse d’une bonne nouvelle puisqu’on croyait jusqu’en 2002 que cet oiseau avait disparu de ce pays. La désertification est la cause principale de sa disparition, bien que l’on tente d’inverser cette tendance ; leur zone de reproduction a été protégée en 2004, et de nombreux gouvernements régionaux et ONG sont intervenus pour œuvrer au maintien de la population syrienne en particulier.
  • Tortue à soc (Astrochelys yniphora)


Il ne reste que 500 de ces animaux à l’état sauvage à Madagascar, et l’extinction d’Astrochelys yniphora, la tortue la plus menacée du monde, pourrait survenir dans les dix prochaines années. Heureusement, les efforts se sont intensifiés pour la sauver. Le Turtle Conservancy et le Durrell Wildlife Conservation Trust collaborent avec les communautés locales pour mettre fin au braconnage, récupérer les animaux dans des collections illégales et les placer dans des programmes de reproduction.
  • Grand hapalémur (Hapalemur simus)


On ne compte plus que 250 de ces lémuriens de Madagascar aux oreilles en touffes de poils blancs et pesant environ 3 kilos (6 livres). Comme le panda, il se nourrit exclusivement de bambou, ce qui le rend extrêmement vulnérable à la dégradation et à la destruction de la forêt tropicale humide dans laquelle il vit ; il a aussi été intensément chassé. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) et d’autres organisations s’efforcent de protéger son habitat et de décourager la population locale de le chasser.
  • Quetzal resplendissant (Pharomachrus mocinno)


Le nombre de ces oiseaux vert et rouge au plumage extravagant diminue rapidement dans les montagnes d’Amérique centrale; les braconniers, qui les vendent comme animaux de compagnie, et la perte d’habitat sont les principales raisons de ce déclin. Les aristocrates et le clergé Mayas et Aztèques se paraient autrefois des plumes de cet oiseau sacré lors des cérémonies, nous apprend le National Geographic. Bonne nouvelle toutefois : leur succès auprès des ornithologues amateurs pourrait contribuer à redorer leur statut au niveau local et, en définitive, à les préserver.
  • Rhinocéros de Sumatra (Dicerorhinus sumatrensis)


C’est le plus petit de tous les rhinocéros (1,20 mètre – 4 pieds – de haut pour seulement 700 à 800 kilos en moyenne), et c’est le seul à posséder deux cornes. Comme la plupart de ses cousins, il est gravement menacé d’extinction. Deux sous-espèces peinent à survivre à l’ouest et à l’est de Sumatra, tandis qu’une troisième aurait disparu, d’après le WWF. Sumatran Rhino Rescue s’efforce de regrouper les 80 individus restants vivant à l’état sauvage et de les amener dans des sanctuaires où ils seraient à l’abri du braconnage et où ils pourraient se reproduire – efforts qui bénéficieraient à toutes les espèces de rhinocéros.
  • Binturong (Arctictis binturong)


Ces carnivores nocturnes, qui se déplacent lentement et se nourrissent principalement de fruits, sont étroitement apparentés aux civettes et vivent dans les arbres en Asie du Sud et du Sud-Est. Le zoo de San Diego considère que les binturongs sont vulnérables dans certaines régions et menacés dans d’autres, à cause du braconnage (animaux de compagnie et médicaments traditionnels) et de la chasse de subsistance. L’Association des zoos et aquariums a élaboré un plan de survie pour le binturong qui vise à mettre en place de solides mesures de protection avant qu’il ne soit trop tard.
  • Ange de mer (Squatina squatina)


Autrefois répandu dans l’Atlantique Nord-Est, en Méditerranée et ailleurs, l’ange de mer a vu ses populations décliner rapidement au cours des 50 dernières années. Le fait qu’il se laisse facilement capturer dans les filets de pêche ainsi que son faible taux de reproduction n’est pas de bon augure pour sa survie. Au cours des 15 dernières années, il est passé en très peu de temps d’espèce vulnérable à espèce en voie de disparition.
  • Musaraigne-éléphant à croupe dorée (Rhynchocyon chrysopygus)


La musaraigne-éléphant à croupe dorée du Kenya est considérée comme la plus menacée des quatre espèces connues de musaraignes-éléphants géantes. Endémiques des forêts côtières, elles-mêmes très menacées par le développement, il ne resterait que quelque 13 000 de ces petits mammifères. Malheureusement, il n’y a actuellement pas de surveillance de leur population ni de législation visant à la protéger.
  • Mygale ornementale saphir (Poecilotheria metallica)


La guerre, les troubles civils et les exercices militaires dans l’ouest de l’Inde ont entraîné le déclin marqué de cette araignée bleue tout à fait unique qui est également activement recherchée pour le marché des animaux de compagnie. Personne ne sait combien il en reste à l’état sauvage (mais quel que soit ce nombre, on estime qu’il est très faible). L’inscription de l’espèce sur la Liste rouge de l’IUCN (Union internationale pour la conservation de la nature) précise que toute une série de mesures de conservation sera nécessaire pour aider cette magnifique tarentule à survivre.
  • Bourdon à tache rousse (Bombus affinis)


Au bord de l’extinction depuis des années, ce bourdon, dont la population a diminué de 90 %, a été officiellement inscrit sur la liste des espèces en voie de disparition en 2017 dans plus de la moitié des États américains et dans le sud du Québec et de l’Ontario. C’est le premier bourdon américain à obtenir ce triste statut, selon le National Geographic; il a rejoint sept espèces d’abeilles hawaïennes à tête jaune (Hylaeus) sur la liste des espèces devant recevoir une protection fédérale.
  • Gazelle dama (Nanger dama)


À l’état sauvage, il ne reste qu’environ 300 de ces petites antilopes d’Afrique qui vivent dispersées dans les prairies sahariennes où elles trouvent difficilement de quoi se nourrir. Le Sahara Conservation Fund, avec l’aide d’un certain nombre de zoos, œuvre à la protection de cet animal au Tchad, au Niger et au Mali. Il mène parallèlement des programmes d’élevage en vue de réintroduire cet animal dans la nature.
  • Pangolin


Sur les huit espèces de pangolin vivant à l’état sauvage – quatre en Asie et quatre en Afrique –, deux sont en voie de disparition et les autres sont considérés au minimum vulnérables. Ces animaux bizarres, silencieux et couverts d’une imposante carapace sont parmi les plus braconnés dans le monde, car ils sont très prisés pour leurs écailles.
  • Cercopithèque Diane (Cercopithecus diana)


Selon la Liste rouge de l’UICN, les populations de ce superbe primate noir et blanc sont en déclin et connaissent une grave fragmentation de leur habitat – les forêts autrefois abondantes de Côte d’Ivoire, de Guinée, du Libéria et de Sierra Leone. Les troubles civils, l’exploitation forestière et la chasse lui ont donné son statut actuel d’espèce vulnérable, tandis que le cercopithèque de Roloway (Cercopithecus roloway) du Ghana et de la Côte d’Ivoire, lui, est sur le point de disparaître.
  • Iguane terrestre de Cuba (Cyclura nubila)


Bien que des espèces proches de l’iguane terrestre soient menacées dans le monde entier, cet iguane de 1,5 mètre (5 pieds) et de 7 kilos (15 livres) originaire de Cuba n’en est heureusement pas encore là. Cependant, la perte d’habitat et la prédation des chiens, des chats et des porcs sauvages créent un environnement hostile qui pourrait bientôt entraîner le déclin de ce saurien. Le Zoo de San Diego est réputé pour son programme d’élevage d’iguanes terrestres.
  • Condor de Californie (Gymnogyps californianus)



Le plus grand oiseau d’Amérique a quasiment disparu à cause de la chasse : celle dont il fait l’objet lui-même et celle d’autres animaux – le plomb des balles empoisonne ces vautours qui nichent dans les falaises quand ils se nourrissent de la carcasse des animaux abattus. De nombreux efforts ont été déployés pour sauver cette espèce ; il est maintenant illégal d’utiliser des munitions au plomb en Californie, par exemple. Cet oiseau revient doucement à la vie : on ne trouvait que 25 condors sauvages en 1975, ils sont aujourd’hui 170.
  • Orang-outan de Sumatra (Pongo abelii)


Les temps sont durs pour les primates : les forêts qu’ils habitent se réduisent comme peau de chagrin. Cet orang-outan subtropical subit de plein fouet la disparition de son habitat et on n’en trouve plus que neuf groupes dans ce qui reste des forêts de Sumatra, dont une grande partie a disparu à cause des incendies et de l’invasion des plantations de palmiers à huile. Il ne subsisterait de cette espèce que 14 000 individus. Le projet de construction d’une grande route représente une autre menace pour leur viabilité ; le WWF travaille de concert avec les entreprises et les gouvernements pour préserver les forêts qui restent.
  • Pithécophage des Philippines (Pithecophaga jefferyi)


La Philippine Eagle Foundation classe ce rapace parmi les oiseaux les plus rares au monde puisqu’il ne subsiste que sur quatre des 7000 îles que compte le pays. Il resterait entre 180 et 500 oiseaux à l’état sauvage, et le fait que cet aigle ait besoin de 11 000 hectares de forêt pour chasser – une forêt qui disparaît rapidement – signifie que la lutte pour sa préservation se heurte à d’importantes difficultés.
  • Gavial du Gange (Gavialis gangeticus)


Ce prédateur d’une tonne est étonnamment vulnérable à la chasse et aux changements désastreux de son habitat en eau douce. Alors que ces gavials étaient abondants il y a moins de 100 ans du Pakistan au Myanmar, ils ont connu un déclin dévastateur au point que 98 % de leurs populations ont aujourd’hui disparu. On a mis en place des programmes de conservation dans les rares pays où ces crocodiliens continuent d’exister en petit nombre (Inde et Népal).
  • Gorille de montagne (Gorilla beringei beringei)


Dian Fossey a fait de l’étude et de la défense de ce majestueux primate à la fourrure épaisse la mission de sa vie. Mais malgré tous ses efforts et ceux que d’autres ont déployés au fil des ans, le gorille des montagnes de la République démocratique du Congo, du Rwanda et de l’Ouganda risque toujours l’extinction. Le WWF rapporte que grâce aux récents efforts de conservation, des progrès ont été faits pour préserver les populations. Seront-ils suffisants pour assurer sa survie? Une population a connu une augmentation de 124 individus depuis 2010, et le groupe compte maintenant plus de 1000 gorilles. Bref, il y a des progrès, mais ils sont lents.
  • Tigre de Malaisie (Panthera tigris jacksoni)


On ne trouve plus cette espèce rare qu’à un seul endroit sur Terre : la péninsule malaise dans le sud de la Thaïlande, où il ne resterait plus que 340 félins. Malheureusement, la Chine, où les os de tigre servent traditionnellement à la fabrication de certains médicaments, a récemment levé l’interdiction d’utiliser certaines parties de cet animal à des fins pharmaceutiques. Le WWF a qualifié cette décision d’«énorme revers pour la conservation de la faune sauvage». Pour ne rien arranger, les tigres sont souvent tués par les villageois qui protègent leur bétail. C’est toutefois un domaine dans lequel le WWF concentre ses efforts et peut obtenir de bons résultats.
  • Lycaon (Lycaon Pictus)


Il ne reste que 1409 de ces rapides chasseurs des déserts et des prairies d’Afrique, guettés par l’extinction. Comme pour les tigres de Malaisie, les affrontements avec les éleveurs de bétail ont largement décimé leurs populations, et les maladies endémiques comme la rage et la maladie de Carré ont en plus fait leur apparition. Leur habitat s’effrite aussi rapidement; les efforts de conservation visent à relier les corridors fauniques aux réserves de gibier.
  • Furet à pieds noirs (Mustela nigripes)


Enfin une bonne nouvelle: cet habitant des grandes plaines du nord des États-Unis, que l’on a déjà cru disparu, s’est vu offrir «une seconde chance» grâce à de multiples efforts de conservation qui ont duré des décennies (surtout parmi les groupes tribaux). Mais comme on n’en compte qu’environ 300, il est encore un peu tôt pour célébrer, d’autant plus que la seule espèce indigène de furet d’Amérique du Nord, qui est sujette à la peste sylvatique, perd aussi rapidement son habitat.
  • Thon rouge de l’Atlantique (Thunnus thynnus)


On pourrait dire de ce poisson qu’il est victime de son excellence : le thon rouge a été pêché au point qu’il a failli être anéanti – la forte demande de sushis en Asie étant en grande partie responsable de ce déclin. C’est la raison pour laquelle il fait partie des 8 poissons que vous ne devriez plus manger:
           - Le thon jaune (yellowfin),
           - Le Thon rouge (bluefin),
           - Le Pangasius,
           - Le Saumon d’élevage de l’Atlantique,
           - L’Espadon;
           - La Morue de l’Atlantique,
           - Le vivaneau rouge,
           - et le Tilapia.
L’effondrement des stocks halieutiques a aussi eu pour effet de faire exploser les prix, ce qui a entraîné une augmentation de la pêche illégale qui a encore aggravé la diminution des stocks. Les tentatives de conservation de ce qui reste de ces poissons prédateurs nageant à grande vitesse ont donc été difficiles à mener.
  • Dauphin du Gange ou sousouc (Platanista gangetica gangetica)


Ce dauphin d’eau douce aveugle originaire de l’Inde et des réseaux fluviaux gravement pollués du Népal est véritablement en mode survie, mis en péril par les déversements chimiques, la chasse et la faim. Le WWF surveille ses populations, analyse les diverses menaces et travaille également avec les communautés locales pour introduire de meilleures pratiques de conservation.
  • Éléphant de Bornéo (Elephas maximus borneensis)


Il ne reste que 1500 de ces éléphants, les plus petits d’Asie. Les organisations de conservation espèrent que l’interdiction de l’ivoire en Chine réduira considérablement le braconnage des éléphants en général, et de celui-ci en particulier, même si cela ne réduira en rien la menace de l’expansion des plantations de palmiers à huile dans la région.
  • Baleine bleue (Balaenoptera musculus)


C’est l’un des animaux les plus emblématiques de la Planète bleue, et il succombe rapidement au réchauffement des océans encombrés de plastique et d’autres polluants. Les changements climatiques sont aussi en train d’affecter les populations de planctons dont il se nourrit. Heureusement, la communauté des défenseurs de baleines est très active et se fait entendre, ce qui signifie que les efforts pour préserver les 10 000 à 25 000 baleines bleues qui nagent encore dans nos océans sont solides et constants.
  • Libellule émeraude de Hine (Somatochlora hineana)


Cet insecte d’un vert iridescent originaire de l’Illinois, du Missouri, du Michigan et du Wisconsin est de nouveau en danger. On l’avait d’abord cru disparu au milieu des années 1900 avant de le redécouvrir en 1988. Des efforts sont en cours pour préserver les terres humides, les marais et les cours d’eau, essentiels à sa survie. Certains proposent aussi de limiter la vitesse des voitures pour éviter que celles-ci ne tuent les libellules.
  • Corail corne d’élan (Acropora palmata)


Les récifs coralliens du monde entier sont menacés par l’acidification et le réchauffement des océans résultant de la crise climatique. Quatre-vingts pour cent des colonies de ce corail ont disparu au cours des 30 dernières années, et cet animal est désormais classé «en danger critique» sur la liste rouge de l’IUCN (Union internationale pour la conservation de la nature). De nombreuses initiatives persistent dans le monde entier pour en limiter la récolte, mais la lutte contre les effets des catastrophes climatique exigera d’énormes efforts soutenus et coordonnés à l’échelle mondiale.

Les popsicles (les glaces sur bâtonnet) ont été inventées par accident par un gamin de 11 ans

Fait insolite: Les glaces sur bâtonnet ont été inventées pas accident.

C’est en 1905 qu’un garçon de 11 ans, Frank Epperson, a laissé son verre d’eau rempli de poudre de soda à l’extérieur, incluant le bâton de bois servant à mélanger le tout. Le tout s’est solidifié au cours de la nuit froide, et ainsi est né l’Epsicle.
Il s’est alors mis à vendre son invention aux gens du quartier, et un parc d’attractions local s’est empressé de breveter la recette. Le nom fut changé pour Popsicle quelques années plus tard, étant ainsi appelé par les enfants qui les adoraient.

Un nuage de forme humaine au Chili !


Suite à l’éruption du volcan Calbuco au Chili, un photographe amateur de 33ans du nom de Hariet Grunewald a immortaliser un moment assez particulier !


Il a en effet photographier, pile poile au bon moment un nuage de cendres volcaniques qui représente clairement un humain !
Les chiliens pensent à un signe du destin et plus particulièrement de Dieu, qui les avertirait qu’il veille sur eux !


Les Pygmées d’Afrique Centrale

  • « Peuples de la forêt » présents dans une dizaine de pays

Combien sont-ils dans la grande forêt qui s’étend sur une dizaine de pays au cœur de l’Afrique, notamment dans le bassin du Congo et la région des Grands Lacs ? 200 000 ? 600 000 ? Pour la plupart, ils n’ont pas d’état-civil, pas de papiers. Ce sont les Pygmées, « les peuples de la forêt », souvent les premiers habitants des régions où ils sont implantés, et dont la petite taille serait le résultat d’une adaptation aux conditions très particulières de survie dans la forêt humide tropicale et équatoriale.


  • À l’origine, des chasseurs-pêcheurs-cueilleurs animistes

Peuples de la forêt Africaine



Les Pygmées (eux-mêmes n’aiment pas beaucoup ce terme…) sont à l’origine des chasseurs-pêcheurs-cueilleurs vivant en symbiose avec des populations voisines d’agriculteurs auxquels ils fournissent des produits de la forêt, notamment de la viande, du miel, des plantes médicinales en échange de produits agricoles, de vêtements, d’outils modernes. Ils sont en fait répartis en groupes ethniques ayant des identités bien distinctes : 
     - Baka au Cameroun et au Gabon, 
     - Bongo ou Babongo au Gabon, 
     - Twa ou Batwa dans la région des Grands Lacs, 
     - Mbuti au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), 
     - Aka en République centrafricaine et en RDC… 
Ils adoptent en général les langues parlées dans leur environnement. Animistes (lorsqu’ils n’ont pas été convertis), ils révèrent la forêt comme source de la vie.
  • Des modes de vie traditionnels mis à mal

divers : sur Auvio

Cet équilibre et ces modes de vie traditionnels ont été mis à mal par la disparition ou l’exploitation industrielle de la forêt, par l’apparition des grandes plantations, par des politiques d’expulsion ou de sédentarisation forcée, par exemple à l’occasion de la création de parcs nationaux à faune protégée. Les Pygmées deviennent alors eux-mêmes agriculteurs, artisans, ou encore salariés, parfois saisonniers, et toujours de très faible niveau, dans des plantations ou des entreprises d’exploitation forestière. Ils sont aussi parfois réduits en esclavage ou quasi-esclavage par les communautés d’agriculteurs qui les côtoient. Il leur arrive également de se transformer en chasseurs commerciaux, et parfois en braconniers dans les parcs créés sur leurs anciens territoires, pour fournir en viande et autres produits animaux les négociants qui sont à leur contact.
  • Victimes de nombreuses discriminations
Les pygmées | Visiter le Cameroun


Les Pygmées sont l’objet de comportements lourdement discriminatoires. Ils, et elles, sont souvent victimes de rapts, de tortures, de viols, de meurtres, sous des prétextes rituels, par cupidité, et à l’occasion de conflits ethniques et politiques. Ils ont ainsi particulièrement souffert, et continuent de souffrir, des guerres civiles et ethniques dans la République démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs. Ils ont aussi payé un lourd tribut au génocide rwandais de 1994 : un tiers d’entre eux, soit environ dix mille hommes, femmes et enfants, ont été massacrés, et autant ont été alors chassés de leur habitat.


Les cinq lieux les plus dangereux du monde

  • L’île de North Sentinel (îles d’Andaman et Nicobar).


Île North Sentinel | L'Echo

Les chasseurs-cueilleurs de l’âge de pierre qui vivent sur l’île de North Sentinel, dans l’archipel d’Andaman, sont sans doute le peuple le plus isolé au monde, et ils comptent bien le rester, malgré l’intrusion croissante du monde industrialisé.
De 1967 jusqu’au milieu des années 1990, des anthropologues indiens se lancèrent dans des « expéditions de contact » ponctuelles à North Sentinel. Approchant en bateau, ils tentèrent d’amadouer les membres de la tribu en déposant sur la plage des noix de coco, des machettes, des friandises et, une fois, un cochon en laisse. 


Les Sentinelles réagissaient presque toujours à ces « cadeaux » par des tirs de flèches, des lancers de pierres et des cris en direction des visiteurs indésirables. L’Inde mit un terme à ces tentatives de prise de contact pacifique en 1997 et ordonna qu’on laisse les habitants de l’île tranquilles, mais des visites perdurent. En 2006, un bateau de pêche dériva trop près du rivage et des archers sentinelles tuèrent les deux hommes à son bord. On envoya un hélicoptère indien récupérer les corps, mais il fut aussi attaqué et ne put se poser. L’hostilité des Sentinelles, dont le nombre est estimé entre 100 et 200, est compréhensible, étant donné le sort connu des tribus des autres îles d’Andaman. Durant l’occupation britannique, l’exposition à de nouvelles maladies décima la population.
Plus récemment, des routes construites dans les forêts des autres îles ont permis à des agences de tourisme locales de proposer des « safaris humains », au cours desquels des voyageurs tentent de repérer des membres de la tribu en se rendant à des attractions sur l’autre île.
Île de l’archipel d’Amandan et Nicobar, North Sentinel se situe dans la baie du Bengale, à 1 400 km de l’Inde et 998 km de la Thaïlande. L’Inde maintient une zone tampon d’environ 1 km autour de North Sentinel. L’accès en est strictement interdit, mais vous pouvez visiter d’autres îles de l’archipel. Le port d’entrée principal est Port Blair, où les vols arrivent de Chennai et Calcutta. N 12.500000 E 92.750000.
  • Darra Adam Khel (Région de la frontière de Peshawar, Pakistan),l’usine à armes illégales du Pakistan

Une seule activité fait vivre ce village de frontière : la fabrication d’armes illégales. Ses armuriers fabriquent à la main des pistolets, des fusils de chasse, des fusils de guerre et des munitions, et imitent des marques très prisées. 


Des dealers vendent ensuite ces armes sur le marché du village, qui attire des clients du Pakistan et d’Afghanistan. Ce trafic est en activité depuis 1897. Le fait que le village soit situé dans la région frontalière de Peshawar, zone tribale fédérale du Pakistan en proie à de nombreux conflits, arrange bien les talibans à la recherche d’armes de contrefaçon.

KP police foil arms smuggling bid in Darra Adam Khel - Crime ...

Darra Adam Khel est à 42 km au sud de Peshawar, la capitale de la province de Khyber Pakhtunkhwa, au bord de la région de la frontière de Peshawar. Les autorités pakistanaises déconseillent les visites et n’ont que peu de prise sur la région, peuplée par les talibans. Si, contre toute attente, vous obtenez le droit d’y accéder, vous devrez vous déplacer avec un permis et sous escorte. N 33.683543 E 71.519687.
  • Erta Ale Afar (dépression de l’Afar, Ethiopie).

Le désert du Danakil, avec sa chaleur écrasante et ses attaques de rebelles armés, est un endroit hostile et épuisant. Mais si vous affrontez ce lieu surnommé « l’enfer sur Terre », vous y gagnerez une expérience incroyable : une vue privilégiée sur les bouillons et les remous d’un lac de lave.
Erta Ale, « la montagne qui fume » dans la langue de la région Afar, dans le nord-est de l’Éthiopie, est un volcan actif de 613 m d’altitude dont la caldeira contient un lac de lave. Si vous êtes prêt à faire le voyage de plusieurs jours au départ de Mekele, vous pouvez marcher jusqu’au sommet du volcan pendant la nuit et regarder la lave cracher et former des tourbillons pendant des heures, puis redescendre à l’aube.


Située près de la frontière controversée entre l’Éthiopie et l’Érythrée, Erta Ale a subi de multiples attaques des rebelles. En 2012, cinq touristes venus voir le volcan furent assassinés. Depuis, tout voyage à Erta Ale doit faire partie d’une visite organisée, sous escorte armée.
Les voyages à Erta Ale partent de Mekele et durent 4 jours, ponctués d’arrêts dans des campements. N 13.645987 E 40.680542.

  • L’île des Serpents (llha de Queimada Grande, São Paulo, Brésil)
Découvrez Queimada Grande, cette île brésilienne cauchemardesque ...

La Marine brésilienne interdit l’accès à l’île de Queimada Grande et ce, pour une bonne raison : cette île située au large de São Paulo grouille de jararaca-ilhoa, une espèce de serpents particulièrement venimeux.


L'Île de Queimada Grande, "l'île aux serpents"

On estime qu’à une certaine époque, il y avait sur Queimada Grande un serpent par mètre carré. Autrement dit : la mort à chaque pas, et dans toutes les directions, car beaucoup se suspendent aux branches des arbres. Ces dernières années, la population de jararaca-ilhoa s’est cependant réduite ; comme il n’y a aucun mammifère sur l’île, ils ne peuvent se nourrir que d’oiseaux de passage, ou s’entre-dévorer. Cette espèce ne se trouvant qu’à cet emplacement de seulement 43 ha, elle est considérée comme en voie d’extinction.


 Selon les estimations, le nombre de serpents vivant sur l’île serait compris entre 2 000 et 4 000, soit une densité encore exceptionnelle.
Les habitants des côtes voisines racontent complaisamment des histoires à faire dresser les cheveux sur la tête à propos de l’île aux serpents. Notamment celle d’un pêcheur égaré qui accosta là, sans savoir où il était, afin de cueillir des bananes ; on retrouva son corps baignant dans une mare de son propre sang au fond de son bateau. Le venin du jararaca-ilhoa est d’une efficacité foudroyante : il provoque des hémorragies intestinales et cérébrales et une insuffisance rénale aiguë.
Pour visiter l’île de Queimada Grande, il faut une autorisation officielle de la Marine brésilienne. S 24.487922 O 46.674155.

  • Bouchon du Darién (province De Darién, Panama-Colombie).


La route panaméricaine s’étend des rives septentrionales de l’Alaska à la pointe méridionale de l’Amérique du Sud. Elle n’est entrecoupée que parle bouchon du Darién, un tronçon de 87 km situé à la frontière entre le Panama et la Colombie. Vous y découvrirez une oasis de verdure sauvage qui héberge une multitude de plantes et d’animaux rares.


La région du Darién fut un bastion des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), une guérilla marxiste-léniniste qui combattit le gouvernement colombien pendant des décennies. La jungle profonde est idéale pour dissimuler et entreposer de la drogue, dont le trafic rapporte chaque année des centaines de millions de dollars aux trafiquants. Nombreux sont les voyageurs qui tentèrent de traverser le bouchon du Darién et disparurent, kidnappés et retenus en otage par des rebelles des deux côtés de la frontière.
Les actuels gouvernements colombien et panaméen n’ont aucune intention de construire une route qui parachèverait la panaméricaine. Cette entreprise serait trop dangereuse, trop coûteuse et néfaste pour le fragile écosystème de la jungle.
Selon l’explorateur Robert Young Pelton, kidnappé et retenu en otage dans le bouchon du Darién en 2003, « il s’agit probablement de l’endroit le plus dangereux de l’hémisphère occidental… Tout ce qui peut vous nuire s’y trouve ».
Sa jungle étouffante fait du bouchon de Darién une destination réservée aux plus téméraires. Pour circuler en sécurité entre l’Amérique centrale et celle du Sud, montez à bord d’un avion ou d’un des nombreux ferries qui relient le Panama et la Colomb
ie. N 7.868171 O 77.836728

Qui sont les mormons ?

L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours va consacrer le 21 mai 2017 son nouveau temple de 7 000 m2 au Chesnay (Yvelines), premier du genre en France. Sa construction avait fait l’objet d’une vive polémique il y a cinq ans.

Qui sont les mormons ?

D’où vient le mormonisme ?
L’histoire de ses origines se confond avec celle de son fondateur, Joseph Smith (1805-1844). Il grandit dans l’État de New York, une région « incendiée » par la ferveur mystique des prédicateurs protestants. À l’âge de 14 ans, il aurait reçu de Dieu une mission : rétablir la vraie Église dans sa pureté primitive, afin de préparer le retour du Christ. Trois ans plus tard, un ange du nom de Moroni lui aurait révélé l’existence d’un livre en « égyptien réformé ». Smith aurait traduit ces tablettes d’or grâce à deux pierres magiques avant que l’ange ne les reprenne.

Ce Livre de Mormon (du nom du prophète qui l’aurait compilé), présenté comme divinement inspiré, relate l’exode de tribus d’Israël en Amérique, 600 ans avant notre ère, à qui Jésus serait apparu après sa Résurrection… En 1830, Smith fonde à Fayette (État de New York) « l’Église de Jésus-Christ » – et plus tard « des saints des derniers jours ». Il rêve d’établir une théocratie, mais doit fuir les persécutions avec ses fidèles vers l’Ouest, avant d’être assassiné.

Que croient-ils ?
Pour eux, la Révélation biblique a besoin d’être complétée par le Livre de Mormon, sorte de Troisième Testament, et par les révélations ultérieures des « prophètes », ceux qui dirigent l’Église. La théologie mormone s’articule autour de la foi en Jésus-Christ et du repentir pour les péchés. Les mormons croient que si l’homme est créé à l’image de Dieu, c’est parce que Dieu était lui-même un homme qui a évolué vers la divinité. À son tour, l’âme, qui préexiste, doit s’incarner dans le monde pour devenir un dieu.
Comme leur nom le laisse entendre, les « Saints des Derniers Jours » sont millénaristes : ils attendent que le Christ revienne – aux États-Unis – et établisse un royaume de mille ans de bonheur. « C’est une religion foncièrement américaine, explique le chercheur Carter Charles, de l’université de Bordeaux, auteur du blog Mormonisme et sociétés. Le Livre de Mormon canonise l’idée que le peuple américain est élu de Dieu, envoyé dans la nouvelle Terre promise. »

Est-ce une secte ?
Certaines associations de lutte contre les sectes comme l’Unadfi ont publié des témoignages d’anciens mormons se plaignant de pressions. Leur Église n’est pas référencée comme telle par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. Aux yeux de l’Église catholique, « leur prosélytisme et le fait qu’ils se considèrent comme la seule vraie Église du Christ pose néanmoins un problème », estime Sœur Chantal-Marie Sorlin, déléguée de la pastorale nouvelles croyances et dérives sectaires du diocèse de Dijon.
Les mormons se distinguent des amish, qui refusent le progrès, mais se caractérisent par la rigueur de leur code moral : ils mettent l’accent sur la famille, ne consomment ni alcool, ni thé, ni café, ni tabac, jeûnent un jour par mois et versent la dîme.

Sont-ils chrétiens ?
Ils se présentent comme une Église chrétienne, mais, du point de vue catholique, ils ne peuvent être considérés comme tels. Leur refus d’adhérer au Credo de Nicée les empêche d’adhérer au Conseil œcuménique des Églises. « Leur conception de la Trinité, où le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont trois dieux séparés, n’a rien à voir avec le christianisme », affirme Sœur Sorlin.
Si les relations avec les autres Églises ont été très tendues par le passé, on assiste à des tentatives de rapprochement. « Nous n’avons pas de vision œcuménique au sens strict, mais nous nous situons dans une perspective de travail en commun, dans l’humanitaire en particulier », affirme Christian Euvrard, directeur de l’institut mormon de formation à Paris.


Combien sont-ils ?
Selon leurs statistiques 2014, les mormons seraient 15 millions dans le monde, dont 37 000 en France. Un chiffre qui ne tient pas compte « de tous ceux qui n’assistent plus aux activités de l’Église mormone depuis des années », tempère Carter Charles, qui évalue à quatre millions les mormons actifs. Il s’agirait toutefois d’une des religions à la plus forte croissance dans le monde.
Le prosélytisme est pour eux un passage quasi-obligé. À partir de 19 ans pour les garçons, de 21 ans pour les filles, tous doivent partir en mission deux ans : on les reconnaît aisément, deux par deux, portant chemise blanche et badge. Actuellement 51 000 circulent dans le monde, dont 300 en France. William Howells, le premier missionnaire en France, est arrivé à Boulogne-sur-Mer en 1849. L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours a été enregistrée comme association de loi 1901 en 1952.
Leur nouveau temple – et premier du genre – sera consacré le 21 mai au Chesnay (Yvelines). Il sera ouvert aux mormons du mardi au vendredi pour des cérémonies qui devraient réunir une petite centaine de personnes au maximum, selon ses responsables, mais sera inaccessible aux non-mormons. Il sera toutefois ouvert au public pour des visites, avant sa consécration, du 22 avril au 13 mai.