Aujourd'hui, ce désert se caractérise par son aridité.
Difficile d’imaginer que, sous le Sahara, se situent de grandes réserves d’eau douce. Ainsi s’explique pourtant la présence d’oasis sur cette étendue désertique. Marie-Louise Vogt, doctorante au Centre d’hydrogéologie et de géothermie de l’Université de Neuchâtel (CHYN), apporte des indications précieuses sur l’origine et l’alimentation en eau du Sahara.
«Le Sahara était vert et recouvert de lacs de grandes dimensions à des époques situées entre 50'000 et 4'000 ans avant nous, soit entre le Pléistocène et l’Holocène», rappelle la doctorante. Le climat étant plus favorable en ces temps, il a permis l’accumulation d’immenses réserves d’eaux dites ‘’fossiles’’. Ainsi en est-il du sous-bassin de Kufra, situé entre la Libye et le Tchad. Il contient à lui seul un volume d’eau douce équivalant à une hauteur de 600 mètres répartie sur toute la surface de la Suisse. Ce réservoir fait lui-même partie du grand bassin sédimentaire régional s’étendant entre la Libye, l’Egypte, le Soudan et le Tchad, connu sous le nom d’Aquifère des Grès de Nubie.
Ces nouvelles données concernant les eaux souterraines dans le nord du Tchad constituent un pas fondamental vers une gestion durable de l’or bleu dans les régions arides, précise l’Université de Neuchâtel dans un communiqué. A cette réserve en eaux fossiles s’ajoutent des contributions en eaux dites ‘’modernes’’, certes modestes, mais indispensables. Marie-Louise Vogt soutiendra publiquement sa thèse de doctorat mercredi 8 mai, à 17h30 à l’Aula Unimail de l’Université de Neuchâtel (rue Emile-Argand 11, 2000 Neuchâtel).