Cela fait du bien de se tourner de temps en temps vers ses souvenirs d’enfance et de revoir avec nostalgie ses premières rentrées scolaires, son premier instituteur ou le tableau noir sur lequel nous apprenions à tracer d'une main hésitante les lettres de l'alphabet. Qu'il est doux de revoir le bureau du maître ou de la maîtresse où nous avons récité d'une voix mal assurée nos premiers poèmes… Souvenez-vous de ces lourds cartables à deux poches seulement, souvent déjà usés par les grands frères ou sœurs, des livres de lecture « du petit et du gros chacal », du livre de calcul aux problèmes illustrés, des cahiers du jour, de la trousse, du plumier, de l'ardoise et de la boîte de plumes...
Il reste, gravées au fond de nos mémoires, des images qui nous rappellent les bons (et parfois les mauvais !) moments passés à user nos djellabas sur les bancs d'école...
Vous souvenez-vous de ces interminables parties de billes dans la cour ou à l’extérieur de l'école à l'ombre des majestueux arbres d’eucalyptus ? Souvenez-vous de ce personnage articulé fait de contre plaqué découpé et vêtu d'une djellaba, que l'instituteur utilisait en 1954-1955 pour permettre à ses élèves de s'exprimer ? Fixé sur le tableau noir par un clou, ce personnage pouvait prendre une multitude de positions. Il pouvait marcher, courir, lever les bras, etc... ... et quelques compléments dessinés sur le tableau permettaient de le rendre vivant : une pierre le faisait trébucher, un panier à la main et il allait au souk, un ballon au bout de son pied et il marquait un but à la plus grande joie des enfants qui l'avaient eux- mêmes baptisé Benya". Matériel pédagogique rustique, certes, mais innovant cependant, Benya a joué un rôle non négligeable dans l'apprentissage de ces élèves qui venaient à l'école avec bonheur malgré l'éloignement de leurs douars. L'auriez vous oublié ?
Encore aujourd'hui il m'arrive de sentir l'odeur douceâtre de craie et d'encre qui flottait dans les salles de classe et je revois, comme dans un vieux film, mes camarades courbés sur leurs pupitres en bois, s'appliquant consciencieusement à remplir une page d'écriture à l'encre violette en tirant la langue ou en pinçant les lèvres...
Il reste, gravées au fond de nos mémoires, des images qui nous rappellent les bons (et parfois les mauvais !) moments passés à user nos djellabas sur les bancs d'école...
Le deuxième à votre gauche est Hamri de Béni-sennana et à l'arrière plan l'instituteur Ould Lakhlifa Mohamed. |
A votre droite, l'instituteur d''Arabe, Ould Lakhlifa Mohamed. |
Vous souvenez-vous de ces interminables parties de billes dans la cour ou à l’extérieur de l'école à l'ombre des majestueux arbres d’eucalyptus ? Souvenez-vous de ce personnage articulé fait de contre plaqué découpé et vêtu d'une djellaba, que l'instituteur utilisait en 1954-1955 pour permettre à ses élèves de s'exprimer ? Fixé sur le tableau noir par un clou, ce personnage pouvait prendre une multitude de positions. Il pouvait marcher, courir, lever les bras, etc... ... et quelques compléments dessinés sur le tableau permettaient de le rendre vivant : une pierre le faisait trébucher, un panier à la main et il allait au souk, un ballon au bout de son pied et il marquait un but à la plus grande joie des enfants qui l'avaient eux- mêmes baptisé Benya". Matériel pédagogique rustique, certes, mais innovant cependant, Benya a joué un rôle non négligeable dans l'apprentissage de ces élèves qui venaient à l'école avec bonheur malgré l'éloignement de leurs douars. L'auriez vous oublié ?
Encore aujourd'hui il m'arrive de sentir l'odeur douceâtre de craie et d'encre qui flottait dans les salles de classe et je revois, comme dans un vieux film, mes camarades courbés sur leurs pupitres en bois, s'appliquant consciencieusement à remplir une page d'écriture à l'encre violette en tirant la langue ou en pinçant les lèvres...