EN ALGÉRIE :
- LES DOMINOS, passion des hommes durant le ramadan
- LES BOUQALATES
Une bouqala est une sorte de dicton, exprimant une prière, que les femmes algéroises pratiquent
pendant les soirées de ramadan ou la nuit d’un mariage autour d’un verre de cherbet (limonade) ou de
thé à la menthe.
Créé à l'origine par les femmes d'Alger, le rituel de la bouqala est un jeu traditionnel de divination. Des
femmes de tous âges se réunissent chez l’une d’elles, souvent une vieille femme, et chacune dépose un
bijou dans un vase d’argile (appelé aussi bouqala). L’aïeule récite un poème, puis une jeune fille prend
au hasard l'un des bijoux. Celle à qui il appartient doit trouver dans le poème récité ce qui peut éclairer sa
vie, ses amours, lui annoncer des départs, des joies ou des malheurs...
Ce jeu consiste également à faire un nœud en pensant à quelqu’un. Une participante va lui dédier une
boukala. Si l’on dénoue le nœud facilement, alors ce poème/cette récitation se réalisera.
EN BELGIQUE :
- LE COUYON
Imaginez. Vous vous baladez dans les rues de Saint-Hubert, une petite ville située au cœur de l’Ardenne belge, capitale européenne de la chasse et de la nature et vous entendez des haut-parleurs hurler : « Concours de couyon, ce dimanche au Local Colombophile de Saint-Hubert. Nombreux lots à remporter. » Le couyon (couillon) est un jeu de cartes populaire dans certaines régions de Belgique. On y joue à deux équipes de deux joueurs qui s’affrontent. Les règles du jeu sont assez simples et l’objectif est d’être l’équipe à cumuler le plus de points à travers les plis qu’elle a ramassés. Une partie est composée de plusieurs coups. Le perdant reçoit une couille, et à la fin de la partie, le vainqueur est bien sûr celui qui en a le moins (de couilles...). Compte tenu de la simplicité de ses règles, le couyon se joue dès l’âge de 10 ans et rassemble toutes les générations. Les tournois de couyon sont nombreux en Belgique. Ils sont souvent organisés pour collecter des fonds au profit d’un club sportif, d’un comité de quartier ou d’une bonne cause. Convivialité assurée !
- LE TIR À L'ARC À LA VERTICALE
Le tir à l'arc, tout le monde connaît. Moins connu et
insolite, le tir à l’arc à la verticale est un sport traditionnel
pratiqué en Belgique mais aussi dans le Nord de la
France et aux Pays-Bas. La discipline est née au Moyen
Age et est perpétuée aujourd’hui par une poignée de
passionnés, regroupés en associations (sociétés
d’archers).
Le principe est simple : toucher une cible appelée
"oiseau" (un objet en bois/plastique avec des plumes)
perchée à une trentaine de mètres de hauteur. Il existe
même des perches couvertes afin de permettre la
pratique du tir pendant les mois d’hiver.
Des séances de tirs sont organisés entre sociétés
d'archers toute l’année ainsi que des championnats.
Adresse, patience, précision, concentration sont de mise.
Sauvegarde du patrimoine
Ce type de jeu/sport traditionnel a tendance à disparaître.
Face à cette menace pour la diversité des sports et jeux
traditionnels, une ong, Sportimonium, mène depuis des
années une programme pour cultiver la ludodiversité et
sauvegarder les jeux traditionnels en Frandre et ailleurs.
Un programme exemplaire reconnu par l’Unesco en tant
que "best practice" au niveau mondial.
BÉNIN : LE LUDO
On ne s'attend pas à retrouver, en Afrique de l'Ouest, de vénérables Anciens en train de jouer aux petits
chevaux. Pourtant, le ludo est un jeu très populaire au Bénin. Comme son homologue occidental, le
plateau est divisé en quatre cases de couleurs. Dans chacune de ces cases se trouve une « écurie »
d'où il faut faire sortir ses quatre pions au fur et à mesure, pour leur faire franchir les lignes ennemies et
réussir à les amener à la case finale.
Le ludo béninois se distingue juste par le fait que plus de « sales coups » y sont encore permis!
Il est possible de faire des barrages en mettant ses pions sur la même case et empêcher ainsi la
progression des autres et de « manger » les pions sur lesquels on tombe et les renvoyer ainsi à leur case
départ. Mais la particularité est ici que les pions peuvent aussi se « faire manger » en arrière. Même
rentré dans l'espace final pour monter vers la dernière case, un cheval peut en ressortir pour croquer un
ennemi. De l'aveu d'une amie béninoise, « empêcher l'autre d'avancer, c'est marrant » !
Le ludo rapproche toutes les tranches d'âges et est ainsi moins sérieux que le plus traditionnel Awalé.
Aux carrefours, les vendeurs ambulants en vendent pour 1.500 francs CFA au plus, et les élèves
s'amusent aussi à dessiner et à réaliser eux-mêmes leur plateau de jeu sur du papier.
Un projet de la CTB au Bénin a souhaité
sensibiliser les populations avoisinantes du lac
Ahémé aux bonnes pratiques en matière d'hygiène
et de préservation environnementale. Son nom?
lud'eco, tout simplement…
Il existe aussi un jeu de loterie inspiré du Ludo.
EN BOLIVIE : LE CACHO ALALAY
Les vendredis après 18 heures, les bars et restaurants se remplissent d´amis pour jouer le traditionnel
« cacho alalay », un jeu de dés qui est devenu une partie importante de la culture populaire de la Bolivie.
Le jeu provient de « la générale », jeu de poker de dés d´origine espagnole. Les origines de la version
bolivienne Alalay ne sont pas très claires mais apparemment elle est née à Potosí (à la frontière entre
l´Argentine et la Bolivie) et puis s´est répandue dans tout le pays. Le nom « cacho » qui désigne le
gobelet est dérivé des cornes de bétail qui auraient servi comme gobelet.
Il s´agit d´un jeu composé de 5 dés avec un gobelet en
cuir.
Le jeu consiste à noter les différents points obtenus
en lançant les 5 dés. L´idée c´est d´obtenir le meilleur
score possible en fonction des combinaisons des
points. Les dés sont mélangés et lancés à l’aide du
gobelet jusqu’à 2 fois à tour de rôle par équipe.
Les règles sont détaillées sur le site
www.gamesfromeverywhere.com.au. Il existe une
version électronique pour jouer sur les portables
accessible via le site appszoom.
Les points sont notés dans le format du jeu de morpion, en
suivant les règles du jeu de poker. Lors du 1er lancement, le
joueur décide quels dés il va garder et remet les autres dans le
gobelet pour jouer à nouveau.
Il y a des tournois de cacho alalay, c´est l’occasion de réunir
les amis autour d´une bière ou du traditionnel singani, boisson
de la famille des eaux de vie de raisin produite en Bolivie, et la
fête commence !
EN ÉQUATEUR :
- ECUAVOLEY
L'ecuavoley est une variante du volley-ball traditionnel, née en Équateur et extrêmement populaire tant à
la côte que dans les montagnes. Le championnat de ce jeu a été établi en 1958, avant même les
championnats de football ou de basketball.
Les mêmes règles s’appliquent que pour le volley-ball, avec certaines différences : chaque équipe
comprend 3 personnes, le filet est tendu plus haut, le ballon utilisé est un ballon de football, et les joueurs
peuvent garder le ballon en main pendant moins d’une seconde pendant le jeu.
Chaque village équatorien a un terrain d’ecuavoley, c’est beaucoup plus répandu que le football.
L’ecuavoley est surtout joué par les hommes, même si certaines femmes sont aussi attirées par cette
activité sportive. Les voisins, familles et amis se réunissent pour jouer les soirs et les week-ends, et
parfois les émotions deviennent très fortes !
- CUARENTA
Cuarenta, quarante en espagnol, est le jeu de cartes
national en Équateur. Il est assez compliqué mais très
populaire, et presque tous les Équatoriens en connaissent
les règles, surtout ceux qui vivent à Quito. Le tournoi
mondial de cuarenta remonte à 1968 et, depuis lors, le
mondial est organisé chaque année pendant les fêtes de
Quito en décembre.
Cuarenta se joue entre deux équipes (parfois deux personnes). On utilise des cartes à jouer normales,
mais on élimine tous les 8, 9 et 10. Le but est d’atteindre 40 points avant l’adversaire, d’où le nom du jeu.
Pour gagner des points, les deux manières les plus courantes sont soit de jouer la même carte que
l’adversaire vient de jouer, soit de « nettoyer la table ». Les règles sont sacrées, y compris pour le
battage des cartes, si quelqu’un ne les respecte pas, le jeu doit être recommencé.
Pendant le jeu, les joueurs bavardent beaucoup, pour développer des relations sociales, mais aussi pour
déconcentrer l’adversaire (au risque d’être soi-même déconcentré !). Il existe un jargon spécifique et
amusant pour parler des certains évènements pendant le jeu.
AU MALI : LE BÈLÈBO
Jeu de femmes (mais peut être joué avec des hommes), qui se joue à plusieurs à l’aide de petits cailloux
disposés en tas sur le sol. La première joueuse prend un caillou dans le tas. Elle le jette en l’air et avant
de le saisir au vol, elle déplace quelques cailloux, puis rejette le caillou en l’air afin de récolter le
maximum de cailloux dans le tas (sans toucher les autres cailloux).
Si le caillou lancé en l’air tombe ou que la joueuse touche d’autres cailloux, c’est au tour de la suivante.
La difficulté de l’exercice : lancer en l’air un caillou, et avant de le récupérer dans la même main, prendre
le maximum de cailloux au sol.
La gagnante est celle qui a mis de côté le maximum de cailloux.