La vasectomie, assez peu pratiquée en France et légale dans notre pays depuis 2001 seulement, n’est pas un sujet courant dans nos conversations de couple. D’ailleurs, quand on parle contraception, on l’évoque plutôt rarement ! Un peu tabou, pas très connue, assez angoissante, trop radicale… La vasectomie, qu’on y adhère ou pas, mérite au moins qu’on en parle, pour ensuite pouvoir donner son avis !
Une contraception masculine
La plupart du temps, outre le préservatif qui est souvent délaissé lorsqu’une relation amoureuse commence à durer dans le temps, lorsqu’on hésite entre plusieurs méthodes de contraception, on parle des modes féminins (pilule, stérilet, implant…). La contraception ne serait-elle donc qu’une affaire de femmes ? En attendant la pilule masculine qui probablement arrivera un jour, les hommes ont aussi la possibilité d’opter pour la vasectomie.
Quel en est le principe ?
La vasectomie consiste à ligaturer les canaux déférents grâce à une opération chirurgicale. Ces canaux sont les voies par lesquelles passent les petits spermatozoïdes. En les bloquant, ils ne peuvent plus s’acheminer vers l’extérieur, et donc ne peuvent plus rejoindre un potentiel ovule, ce qui donnerait lieu une fécondation.
Une mode contraceptif 100% efficace…
Il s’agit donc d’une méthode contraceptive optimale puisqu’elle rend l’homme ni plus ni moins stérile, ou presque, puisque le risque de grossesse après une vasectomie est d'environ 0,05%. Elle peut donc sembler une solution intéressante pour certains couples qui ne souhaitent pas ou plus avoir d’enfants, pour des hommes qui ne veulent pas de relations stables et engageantes, pour des conjoints de femmes qui ne supportent aucun mode de contraception féminine, ou pour « libérer » la femme des contraintes contraceptives qui lui sont le plus souvent attribuées.…
Et irréversible
Mais la vasectomie étant a priori irréversible, il est primordial de bien y réfléchir avant de choisir cette méthode. C’est d’ailleurs sans doute ce caractère irréversible qui la rend si peu fréquente, par peur de regretter la stérilité. Mais les potentielles complications chirurgicales, bien que très faibles, et le fait de toucher à l’organe reproducteur, symbole de virilité, semblent être également des freins psychologiques pour les hommes qui pourraient en être toutefois tentés. Il est donc très important d’en discuter avec sa conjointe, des experts médicaux et pourquoi pas des psychologues spécialisés sur le sujet. Car une telle décision est lourde de conséquences : elle peut être libératrice, mais également mal vécue si on n’y est pas bien préparé.