La Seconde Guerre mondiale se termine officiellement en Europe le 8 mai 1945, à 23 h 01, au lendemain de la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie, signée le 7 mai à Reims.
La salle de la capitulation du 07 mai 1948. |
Défaite totale de l'Allemagne nazie
Le tournant de la guerre s'est produit lors de la bataille d'El-Alamein, en octobre 1942.
À partir de cette date, les armées allemandes subissent défaite sur défaite et reculent sur tous les fronts. En février 1945, Dresde est écrasée sous les bombes.
La jonction des troupes soviétiques et anglo-américaines a lieu le 25 avril 1945 au milieu de l'Allemagne, sur l'Elbe.
Le 30 avril, le suicide de Hitler, terré dans son bunker de Berlin avec son dernier carré de fidèles, sonne le glas des espoirs allemands.
Il revient à son successeur, l'amiral Dönitz, de demander la cessation des combats aux puissances alliées.
Celui-ci envoie le général Alfred Jodl, chef d'état-major de la Wehrmacht, à Reims, au quartier général des forces alliées du général Dwight Eisenhower.
Signature de la capitulation à Reims (7 mai)
Le général Alfred Jodl signe dans la nuit du 6 au 7 mai, à 2 h 41 du matin, la capitulation sans condition de l'Allemagne. Quelques mois plus tard, il sera condamné à mort par le Tribunal de Nuremberg pour avoir contresigné des ordres d'exécution d'otages ou de prisonniers.
Le chef d'état-major du général Eisenhower, commandant suprême des Alliés,
et le général soviétique Ivan Sousloparov signent l'acte de capitulation au nom des vainqueurs. Le général français François Sevez,
chef d'état-major du général de Gaulle, est invité à le contresigner à la fin de la cérémonie en qualité de simple témoin.
La cessation des combats est fixée au lendemain 8 mai, à 23 h 01.
Ratification de la capitulation à Berlin (8 mai)
Pour Staline, il ne suffit pas que la capitulation ait été signée à Reims, dans la zone occupée par les Anglo-Saxons. Il faut aussi qu'elle soit ratifiée à Berlin, au coeur du IIIe Reich, et accessoirement dans la zone d'occupation soviétique. Cette formalité est accomplie le lendemain, au quartier général des forces soviétiques du maréchal Joukov.
L'ancienne cantine de l'école du génie militaire allemand devenue au printemps 1945 le Quartier Général du Maréchal Joukov pendant la bataille de Berlin |
Bien que la France se fût officiellement retirée de la guerre avec l'armistice du 22 juin 1940, le gouvernement du général de Gaulle est représenté à Berlin par le chef de la 1ère armée française, le général Jean de Lattre de Tassigny.
La capitulation n'est pas la paix
Les chefs d'État et de gouvernement alliés, dont le général de Gaulle, peuvent annoncer simultanément sur les radios la cessation officielle des hostilités en Europe.
Mais malgré la capitulation de l'Allemagne nazie, son allié le Japon poursuit un combat désespéré contre les Américains dans l'océan Pacifique. Il faudra les deux explosions atomiques de Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, pour le contraindre à capituler, près de quatre mois après l'Allemagne.
Hiroshima : 6 Août 1945 |
Hiroshime détruite |
Nagasaki : 9 Août 1945 |
Nagasaki détruite |