A Al Hoceima, les manifestations populaires se poursuivent. La population rifaine condamne ‘‘Al Hogra’’, la marginalisation, le chômage, la pauvreté, la discrimination, l’injustice sociale, etc. En somme, nos concitoyens du Rif aspirent à leur droit de vivre dignement… comme tout Marocain d’ailleurs qui souffre, chaque jour que le Bon Dieu fait, d’un océan d’injustice et de dysfonctionnements administratifs et judiciaires.
A Al Hoceima, certains milieux politiques aussi bien locaux qu’étrangers ne cessent d’instrumentaliser les revendications sociales à des fins politiciennes à même de déstabiliser le Royaume. Ceci n’est d’ailleurs un secret pour personne. L’essentiel consiste aujourd’hui à mettre en place une approche efficiente et efficace en mesure de calmer les esprits d’abord, créer de l’emploi et de la richesse, mais surtout combattre les idées trouble-fêtes de la manière la plus judicieuse possible. Un véritable travail de professionnels de la chose publique, appelés aujourd’hui plus que jamais à écouter, échanger et agir.
Les solutions de façade ont désormais démontré leur limite. De là découle la question de savoir si l’Etat marocain dispose des ressources humaines assez qualifiées et compétentes pour venir à bout des différentes problématiques qui engloutissent, non seulement le Rif, mais tous les coins et recoins du Royaume. Pour le moment, rien ne le démontre. Nous, Marocains, continuons de payer les frais d’interlocuteurs étatiques et politiques qui ne sont pas à jour de nos besoins les plus pressants… Et à ce rythme, les choses ne manqueront de se compliquer davantage, ouvrant ainsi la voie à l’instrumentalisation politicienne, les règlements de compte et les calculs politiques…
A prendre au sérieux. La déclaration des partis de la majorité gouvernementale se veut beaucoup plus patriotique et un rappel à l’ordre, pour ne pas dire une menace, qu’autre chose. Dans le Rif, à Casablanca, à Safi, à Laâyoune, à Tadla, ou à Kelâat S’raghna, peu importe la ville, les populations veulent du concret et des solutions aux problématiques de l’emploi des jeunes, de l’école, la santé, la justice, l’eau, l’habitat, l’administration, l’équipement, la sécurité… Les discours creux ne tiennent plus. Nombreux sont les Marocains qui n’ont plus l’envie, ni la force de croire aux promesses données çà et là. El Othmani et son équipe sont invités à aller droit au but.