Les causes.
Ce n’est pas une maladie, mais la conséquence d’un processus physiologique normal de vieillissement. Les cellules de Leydig, au niveau des testicules, sécrètent la très grande majorité des hormones mâles (c’est-à-dire la testostérone). Si cette sécrétion diminue, cela a pour effet de booster la sécrétion de l’hormone lutéinisante au niveau de l’hypophyse, elle-même chargée de stimuler les cellules de Leydig. Un rééquilibrage hormonal se fait alors. Mais avec l’âge, la réponse des cellules de Leydig à la stimulation de l’hormone lutéinisante peut être beaucoup plus faible. Par ailleurs, avec l’âge, le taux de SHBG ou Sex Hormon Binding Globuline augmente. Or, la SHBG est la protéine de transport de la testostérone. Elle se lie en effet à la testostérone pour en entraver l’action. Plus le taux de SHBG est élevé, moins il y a de testostérone libre, et donc moins il y a de testostérone active au niveau des cellules. Il est à noter que d’autres causes que le vieillissement peuvent conduire à une augmentation du taux de SHBG, et donc à l’andropause : il s’agit de certains médicaments utilisés pour traiter l’hyperthyroïdie, le cancer de la prostate ou encore la cirrhose. Par ailleurs, des facteurs de risque ont été identifiés, qui favorisent la survenue de l’andropause : c’est le cas du tabagisme, de la consommation régulière de drogue, du surpoids et de l’obésité, du stress chronique, de la sédentarité, de certaines maladies chroniques, de certains traitements médicamenteux (antiépileptiques, corticoïdes…), ou encore de troubles du métabolisme (diabète, cholestérol).
On peut observer :
- des troubles de la sexualité : diminution de la libido, difficultés érectiles, orgasme de moindre qualité, impuissance ;
- des troubles psychologiques : irritabilité, diminution de l’élan vital, déprime voire humeur dépressive, perte d’appétit, perte de concentration et de mémoire ;
- des troubles psychologiques : irritabilité, diminution de l’élan vital, déprime voire humeur dépressive, perte d’appétit, perte de concentration et de mémoire ;
- une diminution de la masse minérale osseuse (et donc un risque accru d’ostéoporose), de même qu’une diminution de la masse musculaire, ainsi que du tonus musculaire ;
- une obésité abdominale : prise de poids avec une concentration de graisse autour des viscères ;
- une baisse de la pilosité, et donc de la fréquence nécessaire des rasages. On observe de même une recrudescence de la chute de cheveux;
- une diminution du volume des testicules.
- une obésité abdominale : prise de poids avec une concentration de graisse autour des viscères ;
- une baisse de la pilosité, et donc de la fréquence nécessaire des rasages. On observe de même une recrudescence de la chute de cheveux;
- une diminution du volume des testicules.
Il consiste en l’administration de testostérone naturelle, par voie cutanée (gel hydroalcoolique de testostérone), par voie orale ou par voie intramusculaire (énanthate de testostérone ou undécanoate de testostérone). Il est essentiel de s’assurer au préalable que le patient ne présente pas de contre-indication au traitement, à savoir : un cancer de la prostate, un risque de thrombose, un syndrome d’apnée du sommeil, une polyglobulie (augmentation pathogène de l’hémoglobine et des globules rouges dans le sang) ou encore un risque de rétention d’urine consécutif à un adénome de la prostate. Ce traitement doit ensuite faire l’objet d’un suivi régulier. Par ailleurs, des mesures doivent être prises pour réduire les facteurs favorisant la diminution du taux de testostérone : prise en charge de l’alcoolémie (suivi par un toxicologue, groupe de parole), de l’obésité, lutte contre la sédentarité, traitement d’une pathologie liée (de type cancer, VIH, lupus, hémochromatose…) ou encore modification du traitement médicamenteux s’il influe sur le taux de testostérone ou de SHBG.