De tous temps, les Pygmées ont été considérés comme une population marginale, un groupe d'individus en situation d'infériorité par rapport aux groupes dominants qui, plus ou moins volontairement, les excluent de la participation entière à la vie sociale.
Poussée aujourd'hui à l'extrême, bafouant les droits élémentaires des populations Pygmées, les privant de statut social et d'identité juridique, cette marginalisation met en péril la survie de ce peuple et de son patrimoine culturel.
Durant la colonisation, tant allemande que française, les Pygmées ont été traités comme une simple curiosité humaine et touristique.
Jugées zones inutiles et sans intérêt, les régions qu'ils occupaient ont été systématiquement exclues des actions d'équipement et de modernisation.
Une image réductrice et dévalorisante du peuple Pygmée s'est installée, avec son lot de préjugés : archaïsme, résidualité, paresse, instabilité et nomadisme chronique.
La démarcation entre les Pygmées et les autres populations est nette. Ils sont présentés comme le degré zéro de l'humanité, des non citoyens sans identité sociale et juridique, sans droits civiques ni capacités politiques.
Mais la marginalisation des Pygmées s'est surtout nourrie de la domination et de l'asservissement exercés par leurs voisins Bantous.
A la fois pacifiques et conflictuelles, les relations entre les deux groupes sont anciennes, complexes, empreintes de complémentarité et de répulsion, de coopération et de rejet.
Les Bantous contrôlent l'ensemble des circuits d'échange et de collaboration. Le système ancien d'alliance, fondé sur le troc et la réciprocité des services, s'est transformé en système d'exploitation, d'autoritarisme et d'asservissement.
On n'hésite pas à parler d'esclaves pour les Pygmées et de patrons pour les Bantous, ces derniers ne considérant plus leurs voisins que comme une main d'œuvre servile à leur disposition.
Poussée aujourd'hui à l'extrême, bafouant les droits élémentaires des populations Pygmées, les privant de statut social et d'identité juridique, cette marginalisation met en péril la survie de ce peuple et de son patrimoine culturel.
Durant la colonisation, tant allemande que française, les Pygmées ont été traités comme une simple curiosité humaine et touristique.
Jugées zones inutiles et sans intérêt, les régions qu'ils occupaient ont été systématiquement exclues des actions d'équipement et de modernisation.
Une image réductrice et dévalorisante du peuple Pygmée s'est installée, avec son lot de préjugés : archaïsme, résidualité, paresse, instabilité et nomadisme chronique.
La démarcation entre les Pygmées et les autres populations est nette. Ils sont présentés comme le degré zéro de l'humanité, des non citoyens sans identité sociale et juridique, sans droits civiques ni capacités politiques.
Mais la marginalisation des Pygmées s'est surtout nourrie de la domination et de l'asservissement exercés par leurs voisins Bantous.
A la fois pacifiques et conflictuelles, les relations entre les deux groupes sont anciennes, complexes, empreintes de complémentarité et de répulsion, de coopération et de rejet.
Les Bantous contrôlent l'ensemble des circuits d'échange et de collaboration. Le système ancien d'alliance, fondé sur le troc et la réciprocité des services, s'est transformé en système d'exploitation, d'autoritarisme et d'asservissement.
On n'hésite pas à parler d'esclaves pour les Pygmées et de patrons pour les Bantous, ces derniers ne considérant plus leurs voisins que comme une main d'œuvre servile à leur disposition.