Les termes « troubles de l’érection » ou « dysfonction érectile » sont utilisés à la place du terme « impuissance sexuelle ». Les troubles de l’érection se définissent par une incapacité à obtenir ou maintenir une érection suffisante à un acte sexuel satisfaisant. Le degré de dysfonction est variable, de l’insuffisance érectile mineure à une perte complète de l’érection.
Le manque total de rigidité du pénis aboutit à une absence d’érection totale ou partielle en cas de verge molle.
11 % des adultes hommes seraient atteints de dysfonction érectile dont 5 % avant 40 ans mais 25 % après 60 ans. Dans 68 % des cas, l’origine est psychogène. Les troubles de l’érection surviennent fréquemment avec l’âge. Il faut en effet plus de temps pour être excité sexuellement et les stimulations nécessaires pour avoir des érections satisfaisantes sont plus importantes.
Les troubles de l’érection peuvent être la conséquence d’autres pathologies qu’il faut dépister comme le diabète ou l’hypertension.
L’érection dépend de trois facteurs :
Psychologique (le désir)
Sensoriel (toucher, vue…)
Physique par la stimulation des zones érogènes
En cas de stimulation, une commande neurologique envoie un signal au pénis pour que les artères se dilatent et que les corps caverneux du pénis se remplissent de sang. L’augmentation de volume du pénis mais aussi la compression des veines entraînent une augmentation de la pression et la rigidité de l’érection.
Les causes de dysfonctions sont nombreuses et parfois intriquées. Les facteurs psychologiques jouent un grand rôle mais de véritables causes organiques existent (vasculaire, neurologique, hormonale…). De même, certains médicaments (contre l’hypertension artérielle, les neuroleptiques, les antidépresseurs…) ont une action délétère sur l’érection.
Enfin, le tabac est une cause importante de dysfonction érectile.
Comment se manifestent les troubles de l'érection ?
La perte d’érection peut être totale ou partielle (verge molle). Laqualité de l’érection est donc insuffisante pour obtenir un rapport sexuel aussi bien par le manque de rigidité de la verge que par une durée d’érection faible. Les troubles de la libido (désir sexuel) sont souvent associés. Par ailleurs, un sentiment de dévalorisation de l’homme, voire de honte ou de culpabilité ne fait qu’aggraver les troubles.
Avec quoi ne faut-il pas confondre les troubles de l'érection ?
La stérilité est la difficulté ou l’impossibilité à concevoir un enfant et ne doit pas être confondue avec la dysfonction érectile. En cas de stérilité, l’érection peut être normale mais la qualité du sperme est par exemple insuffisante pour procréer.
L’éjaculation prématurée est également une entité à part entière qui correspond à une éjaculation trop précoce avec une érection normale.
Y a-t-il une prévention possible de ces dysfonctions érectiles ?
La lutte contre les facteurs de risque cardio-vasculaire, dont le tabagisme, est essentielle pour prévenir les troubles de l’érection. De manière générale, une meilleure hygiène de vie(alimentation, sommeil, activité physique…) permet de retrouver une vie sexuelle épanouie.
Le dialogue au sein du couple permet aussi de se rassurer et de se donner du temps.
Varier les plaisirs, trouver de nouvelles positions permet de retrouver le désir.
À quel moment consulter ?
Il est inutile d’attendre pour consulter son médecin. Les troubles de l’érection sont souvent perçus comme sujet tabou ou honteux et un cercle vicieux risque de s’instaurer.
Par ailleurs, certaines causes de dysfonction doivent être dépistées et traitées.
Que fait le médecin ?
La première consultation permet au médecin de dresser un état des lieux physique et psychologique. Des facteurs organiques ou psychologiques pourront ainsi être identifiés par l’interrogatoire et un examen clinique complet.
Parfois, des examens complémentaires sont nécessaires, comme des prises de sang (diabète, cholestérol…) ou des examens cardio-vasculaires. Le médecin traitant jugera de l’opportunité d’orienter vers un confrère spécialiste comme un cardiologue, un sexologue ou un endocrinologue.
En cas de cause organique retrouvée, le traitement est celui de la cause.
Certains médicaments existent pour maintenir l’érection et d’autres méthodes peuvent aussi la déclencher. Des injections intracaverneuses peuvent déclencher l’érection et des systèmes de pompe à dépression, appelée vacuum, peuvent même créer une érection « artificiellement ».
L’avis d’un sexologue peut être utile, à voir seul ou en couple.
Comment préparer ma prochaine consultation ?
La sexualité est souvent considérée comme tabou. Le médecin est là pour entendre et résoudre les problèmes sexuels aussi, d’autant qu’ils peuvent être liés à d’autres causes. N’hésitez pas à lui exposer dans le détail ce qui ne va pas, seul ou en couple.