Les Chinois
disent qu’ils sont les premiers à avoir cultivé le thé. Le thé, plus qu’une
boisson, une institution. Encadré par des règles, des codes, des rituels et des
techniques précises, le thé et sa dégustation sont élevés au rang d’art à part
entière dans certaines régions du monde. Les Cérémonies du thé et ses
raffinements viennent, eux, du Japon.
En Chine, le thé occupe une place majeure dans
la vie quotidienne. Les Chinois en boivent tout au long de la journée, au
travail comme chez eux.
Historique :
La légende
chinoise voudrait que le thé existe très exactement depuis l’an 2737 avant
notre ère. Cette légende raconte que des feuilles se seraient détachées d’un
arbre au dessus du bol d’eau chaude que l’empereur Shen Nung avait fait
bouillir pour se désaltérer. Il aurait ensuite goûté la mixture par curiosité
et fut séduit par son arôme et ses propriétés stimulantes ! Une version moins
bucolique raconte qu’à l’origine, on se servait de feuilles séchés pour
parfumer l’eau que l’on faisait bouillir (il fallait l’assainir avant de la
boire) et que ce breuvage fut immédiatement apprécié pour ses bienfaits
notamment sur la fatigue, la volonté et la vue.
Le thé arriva en Europe au début du 17ème siècle à bord d’un
navire hollandais de la Dutch East Company. Le capitaine avait embarqué à Java
en Indonésie quelques caisses de thé. Soit ce fut des thés déjà fermentés, soit
ils se fermentèrent pendant le voyage de retour. Toujours est-il qu’à
l’arrivée, ce thé fut connu sous la forme de « thé noir ».
Le thé devient au cours des 17ème et 18ème siècles un véritable
enjeu économique et l’objet d’une lutte permanente entre les Anglais et les
Hollandais. D’ailleurs, jusqu’en 1834, La Compagnie des Indes Orientales
(fondée par la Reine Elizabeth) garda le monopole de ce commerce.
Les grandes variétés de thés : des goûts et des couleurs.
Il existe des dizaines de variétés de thé. Sa couleur ? Les
Occidentaux la déterminent à celle des feuilles sèches tandis que les Chinois
observent la couleur du breuvage obtenu.
Le Thé noir : c’est le thé
le plus consommé en Occident. Il a une bien meilleure conservation à long terme
que le thé vert, ce qui le rend plus facilement commercialisable et exportable.
Le thé noir contient plus de théine. En Chine il est appelé thé rouge, car les
Chinois appellent thé noir un thé Oolong qui sera conservé quelques années dans
des pots dans un endroit frais. Il prendra alors un goût très subtil et
deviendra un thé coûteux et prestigieux.
Le Thé Oolong :
c’est le thé que les Chinois désignent comme bleu-vert, en raison de sa couleur
lors de son infusion. C’est un thé pauvre en théine, qui trouve ses origines
dans la région du Fujian en Chine. Il est très populaire en Asie, raison pour
laquelle on le retrouve dans les restaurants et même dans certains fast food.
Le thé jaune et le thé blanc : ce sont des thés chinois très fins et parmi les
plus délicats que l’on puisse trouver. Ils sont plutôt rares.
La cérémonie du thé est un art japonais. Dans une maison de thé
chinoise, on apprend simplement les règles de dégustation du thé.