Abou Bakr al-Baghdadi est devenu ces derniers mois le chef du groupe djihadiste, après s’être affranchi du réseau Al-Qaida. Ce groupe – appelé Daech, acronyme arabe pour État islamique – s’est emparé de pans entiers de l’Irak à la faveur d’une offensive lancée début juin et contrôle de vastes territoires en Syrie.
Il a proclamé un califat sur l’ensemble de ces zones dont Baghdadi est devenu le « calife ». Accusé de crimes contre l’Humanité par l’ONU, Daech a tué de nombreux membres de tribus syriennes et irakiennes, attaqué la minorité religieuse des yazidis, vendu des femmes comme esclaves et revendiqué la décapitation de quatre otages occidentaux.
Né en 1971 à Samarra au nord de Bagdad, selon Washington, Baghdadi aurait rejoint l’insurrection en Irak peu après l’invasion conduite par les États-Unis en 2003. Il aurait été incarcéré dans un camp de détention américain.
Les forces américaines avaient annoncé en octobre 2005 la mort d’Abou Douaa - un des surnoms de Baghdadi – dans un raid aérien. Il est réapparu, vivant, en mai 2010 à la tête de l’État islamique en Irak (ISI), la branche irakienne d’Al-Qaida.
La stratégie anti-insurrectionnelle américaine, combinée au retournement d’une partie des tribus sunnites contre les djihadistes, avait mis le groupe à mal. Mais il a rebondi en élargissant ses activités à la Syrie voisine, rejetant ensuite l’ordre du chef d’Al-Qaida, Ayman al-Zawahiri, de se concentrer sur l’Irak et de laisser la Syrie au Front Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant contre le régime de Damas.
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