Le faucon pèlerin est un prédateur diurne qui aime chasser la journée. Il se nourrit très différemment selon l’endroit du globe où il se trouve. Toutefois, il mange presque exclusivement des oiseaux qu’il attrape en plein vol. Ses proies varient de la mésange, au pigeon en passant par le geai et le merle. Soit il les avale en vol, soit il les tue et les amène dans les rochers en hauteur pour les manger. Très rarement, il peut également chasser une chauve-souris, un héron, un canard ou même une oie. Cela se produit quand il est en pleine migration. Notons que seuls les spécimens vivant dans des zones froides migrent. Les autres sont sédentaires.
La vitesse : une technique de chasse
L’oiseau le plus rapide du monde est ornithophage, c’est-à-dire qu’il se nourrit d’autres oiseaux. Pour attraper ses proies, il a une technique particulière qui se déroule en trois étapes :
- Il effectue un vol de placement. Le Faucon pèlerin bat amplement des ailes pour pouvoir gagner de l’altitude. Il peut ainsi monter jusqu’à 900 m de haut. De cette hauteur, ses proies ont du mal à le repérer.
- Il plonge en piqué vers sa cible. Il se lance sur le dos puis descend obliquement à un angle variant entre 30 et 50°C en dessous de l’horizontale. Il colle plus ou moins ses ailes à son corps pour pouvoir ajuster sa trajectoire. Ce faisant, il oscille entre une vitesse de 150 et de 250 km/h. Il est tellement rapide que ses manœuvres sont plus faciles. Il gagne en habilité.
- Il termine sa descente en piqué, remonte à l’horizontale et attrape sa proie par derrière. L’abordage se fait de deux façons différentes. Les petits volatiles sont généralement pris entre les serres du rapace (on appelle cela « lier la proie »). Les plus gros, eux, sont heurtés et projetés au sol (on dira alors que la cible est « buffetée »). Dans les deux cas, l’impact est tellement violent que l’oiseau meurt sur le coup ou perd conscience et chute. Le Faucon pèlerin replongera alors en piqué pour attraper son repas, définitivement cette fois. À terre, le prédateur utilise la « dent » située sur la partie supérieure de son bec pour percer le cou de la proie et la tuer pour de bon.
250 km/h ou 350km/h ?
De nombreux chiffres existent autour de l’oiseau le plus rapide du monde. Naturellement, le faucon pèlerin plonge en piqué à 150 km/h, voire plus jusqu’à 250 km/h. Les chercheurs qui ont eu le plaisir de l’observer à plus de 350 km/h l’ont très fréquemment fait dans des conditions particulières. À ces moments, le rapace était étudié et testé. Pour cela, il a notamment été lâché d’un avion. C’est la descente en piqué sur plus d’un kilomètre qui lui a permis de passer la barre des 350 km/h. La vitesse du faucon dépend de cinq facteurs :
- Le poids de l’animal
- Son volume
- Sa trajectoire
- Son aérodynamisme
- La longueur de la descente en piqué
Un physique taillé pour la vitesse
Le faucon pèlerin est conçu pour être l’oiseau le plus rapide du monde. De ses plumes à son bec, tout est pensé pour supporter les grandes vitesses :
- Ses larmes sont plus épaisses. De cette façon, elles ne s’évaporent pas lorsqu’il descend en piqué, contrairement à celles des humains qui disparaîtraient immédiatement.
- Il possède des yeux qui voient deux fois plus loin que ceux de l’homme. Il peut non seulement cibler sa proie depuis une longue distance mais il peut également se situer dans l’espace avec beaucoup de facilité.
Il a une tête bien ronde qui lui permet d’augmenter son coefficient aérodynamique.
Il a des plumes plus rigides que la plupart des volatiles. Cela l’aide à régler sa trajectoire avec plus de précision.
Ses ailes sont pointues, c’est une caractéristique des oiseaux rapides.
Sa narine possède deux petits os qui ressemblent à des cônes. On les appelle « tubercules ». Ces derniers permettent d’éviter la création de petits tourbillons dans la narine de l’animal. Ils ont aussi pour fonction de réduire la pression et d’éviter que l’air ne rentre trop vite dans les poumons. C’est grâce à ces os que le faucon pèlerin peut respirer à plus de 300km/h.
La rapidité n’est pas toujours suffisante
Malgré des capacités indéniables, il est assez rare que le faucon pèlerin réussisse à tous les coups. Lorsque les conditions sont favorables et que la proie n’a nulle part où se cacher, on estime qu’il arrive à bout d’une prise après cinq à dix tentatives. Dans un environnement boisé, il ne parviendrait à attraper l’oiseau qu’une fois sur quinze attaques, environ.
Bien entendu, il faut prendre en compte les risques qu’une telle vitesse engendre. En descendant à plus de 150km/h, l’oiseau le plus rapide du monde n’a pas le droit à la moindre erreur. Une toute petite maladresse peut avoir des conséquences fatales. Pour ce rapace, il est donc bien plus facile de chasser en terrain dégagé, là où la vision est claire. Ses lieux de chasse privilégiés sont les rivages, les marais, les champs, les marécages et la toundra.
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