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Histoire de la Médecine privée au Maroc

La médecine privée est une des pratiques la plus ancienne dans la dispense des soins au Maroc. Précédée par celle des praticiens attachés aux cours royales des Saâdiens (G.Bérard 1577 â 1588) et de la dynastie Alaouite (Linarès, au temps du Roi Hassan 1er), elle a toujours existé sous forme traditionnelle. La pratique moderne commença au siècle dernier.

 Aussi, retrouve-t-on bien avant le protectorat, des médecins anglais installés â Tanger, des médecins français installés â Marrakech, â Oujda et â Casablanca depuis la fin du XIXe siècle. "C'est la nuit de Noël 1895 que s'était dessinée ma vocation nord-africaine ... et j'avais pris la résolution devenir me fixer à Casablanca, la seule autre ville du Maroc dont la colonie européenne me semblait suffisante pour assurer l'existence matérielle d'un praticien sans autres ressources que son art et assez peu nombreuse pour l'obliger à entrer en contact intime avec la population indigène d'un pays encore si peu connu ... le 15 janvier1896, avec un mobilier de fortune, j'emménageais dans une petite maison de quatre pièces entourant un patio comme enclos attenant à un petit hangar à l'usage d'écurie, le tout pour un loyer de 8 douros (3 francs environ)",(anciens!). Ainsi s'exprimait le Docteur Weisgerber (1868-1946) le premier médecin français installé à titre privé à Casablanca. Les consultations l'occupaient quelques mois, temps nécessaire pour faire les économies suffisantes pour satisfaire son autre ambition de topographe, dressant des cartes destinées à "la pénétration pacifique". II eut à soigner l'entourage du Sultan Moulay Abdelaziz et son chambellan Bahmad atteint de néphrite chronique, et qui en décéda en 1900." .. Mon goût pour la topographie fit naître en moi le désir de parcourir ce pays, ma qualité de médecin en facilitait la réalisation, et les économies faites au cours des six mois que je venais de passer au service du Sultan m'en fournissaient les moyens, et me dispensaient de la nécessité de perdre mon temps à solliciter des concours illusoires" (Weisgerber).Dès l'installation du protectorat le 30 mars 1912, l'appel de Lyautey aux médecins éveilla l'intérêt de ceux-ci pour le Maroc. La première guerre mondiale fut un obstacle important à l'immigration médicale. A la fin de ce conflit, le nombre de médecins était à peine une trentaine. C'est après que des professionnels de santé, médecins, pharmaciens, infirmiers, vinrent avec la première vague d'immigration de quatre mille personnes. Les premières autorisations d'exercer à titre privé, au "Maroc français", furent données à six médecins (à Casablanca, El Jadida, Rabat et Fès.) entre mars et mai 1917, Cinquante autres médecins se sont installés dans le privé dans les années vingt, quatre vingt dans les années trente, soixante pendant la période de la guerre et quatre cent cinquante dans les dix années qu l'ont suivie. A la veille de l'indépendance (1955), le nombre des médecins privés était près de 500 dont 35 Marocains. Que fut la médecine libre" pendant la période du protectorat ?Ecoutons ce qu'en dit le Docteur Ponsan, président du Conseil Supérieur de l'Ordre, dans la conférence faite devant les médecins stagiaires de l'école de la Santé Publique, à l'Institut d'Hygiène de Rabat, le 16 mai 1955." On doit voir dans ce qualificatif, un mode de différenciation nécessaire entre les deux modalités d'exercice de notre profession en ce pays. Abstraction faite de la médecine militaire, il existe d'une part, la médecine d'état et l'ensemble des médecins qui n'appartiennent pas aux cadres de la santé publique, qui exercent la médecine privée, et qui sont communément désignés "médecins libres". Je dirai, en passant, que cette dénomination spéciale, choque un peu l'esprit: existe t-il en effet, une médecine vraiment libre, dans le sens qu'on attribue au mot "liberté" ? Ne constatons-nous pas, au contraire, que l'exercice de la médecine est de plus en plus l'objet de mesures et de dispositions légales et administratives qui démontrent combien cette expression de médecin libre contient une part d'euphémisme ... ? "Le médecin libre" s'est toujours installé dans les villes ou grosses agglomérations urbaines. Dès le départ, l'exercice de la profession médicale, au Maroc, est réglementé par des textes (le Dahir du 12 avril 1916 modifié par le Dahir du 7 juillet 1938 portant réglementation de l'exercice du médecin, pharmacien, chirurgien dentiste, sage femme. il a été suivi, dans la suite, par l'élaboration du Dahir du 1er juillet 1941, portant création d'un ordre des médecins, puis du Dahir du 7 mai 1949, abrogeant le précédent et réorganisant l'ordre des médecins suivi de l'Arrêté Viziriel du 9 mai 1949 pour l'application de ce Dahir, et l'Arrêté Résidentiel du 8 juin 1953, promulguant le code de déontologie préparé par le Conseil Supérieur de l'ordre des médecins. L'autorisation d'exercer la profession de médecin est donnée par le secrétaire général du protectorat (Art.2 du Dahir du 7.7.1938). L'autorisation d'exercer est elle-même subordonnée aux dispositions de l'Article 3 du Dahir du 13 novembre 1934 réglementant l'immigration. Il faut savoir que le Dahir du 7 mai 1949 abrogeant celui du 1 er juillet1941, permet la reconstitution des syndicats médicaux. Ajoutons enfin que l'Article 2 de l'arrêté viziriel du 9 main1949 spécifie que le conseil supérieur de l'ordre examine les candidatures à l'exercice de la médecine dans la zone française, sur lesquelles il est obligatoirement consulté parle gouvernement. De cette énumération de textes, il résulte que l'ordre des médecins ainsi que les groupements corporatifs ou syndicats de chaque région ou ville, ou spécialement groupés eux mêmes en confédération de syndicat médicaux du Maroc, formaient à la fin du protectorat l'ossature de l'organisation de la médecine libre. La période qui a suivi la deuxième guerre mondiale était celle en effet, sur le plan économique, la période où le Maroc fut perçu comme l'Eldorado. L'augmentation croissante de la population, et partant le développement des "villes nouvelles" et des centres urbains, ont accru comme dans tous les domaines l'importance des besoins, à un point tel, que le nombre des  médecins a fortement augmenté. "Les années succédant aux années, la période de paix succédant à la période de pacification, le médecin militaire a cédé la place au "médecin de la colonisation" puis au "médecin praticien, entité qui rappelait son homologue de l'autre côté de la Méditerranée. Citoyen comme un autre, il était soumis à des exigences administratives, fiscales et autres. La pléthore était déjà décriée à cette époque. La concentration dans les grandes villes n'était pas vue d'un bon œil. La pathologie devint moins grossière et moins impressionnante et a fait écrire au Docteur CalIandry, Président du Conseil Régional sud de l'Ordre, le 17 novembre 1954, relatant la situation de l'heure: "La disparition ou diminution de certains fléaux sociaux, de certaines endémies, de la morbidité générale, certaines spécialités médicales tendent à disparaître: vénérologie, dermatologie, (!) Certaines sont très diminuées dans leur activité: phtisiologie, pédiatrie. (!) Ceci n'est pas spécial au Maroc". Si chacun doit s'en réjouir, au premier chef le corps médical auquel on est redevable, c'est malgré tout un fait dont il faut tenir compte lorsqu'on envisage la situation …Loin déjà derrière eux l'époque de la "conquête pacifique" du Maroc dont le Pr Cruchet fit le panégyrique dans un livre, publié en 1930, Il y a glorifié l'œuvre médicale française initiale. Cette période du début du siècle, que d'aucuns évoquaient avec nostalgie, a certes, vu se créer un noyau de médecins pionniers. "Leur nombre ne suffisait guère aux besoins d'une population européenne, d'ailleurs peu nombreuse, pour satisfaire ceux d'une population autochtone qui avait encore toutes les raisons de ne pas trop croire à l'offre qu'on lui faisait". L'immigration fait déferler sur le Maroc, par vagues, des médecins venus de tous bords. Les derniers arrivés ont eu à peine le temps de débarquer, que le sol sur lequel ils ont posé les pieds, trembla. Les troubles de l'émancipation ont coïncidé avec une époque, où la médecine et les médecins, devaient faire face aux plus grands changements qui allaient affecter leur profession, leur pratique et leur carrière. Les médecins qui ont exercé au Maroc entre les deux guerres mondiales constituaient une entité à part. Dans le domaine médico-sanitaire, on peut dire, sans se tromper, qu'ils ont fait le maximum qu'ils pouvaient. Le matin, ils allaient dans les dispensaires, l'après-midi à leurs consultations privées. Ils participaient avec leurs épouses à l'action sociale, conseillaient l'administration, créaient des sociétés savantes, participaient à la recherche clinique, organisaient des journées et des congrès auxquels participaient des sommités médicales venues de France et d'ailleurs. Grâce à eux, à leurs travaux et à leurs publications, nous pouvons connaître, aujourd'hui, la morbidité, et la pathologie de la première moitié du siècle, celle des fléaux et celle des lésions routinières. Ils ont laissé le souvenir d'hommes hors série, doués pour certains, de la personnalité la plus originale et la plus dynamique qu'on pût imaginer. Certains parmi eux ont précisé très tôt leur volonté de faire connaître le Maroc, surtout l'œuvre qu'ils ont installée et l'ambiance scientifique qu'ils ont créée. "Il faut faire savoir en France, disait Speder, qu'au Maroc, il est un corps de médecins qui observent et qui étudient, dont un grand nombre dans le bled, la belle mais rude tâche des médecins de l'assistance indigène. Trop souvent en effet, nous apprenons avec agacement, que nombre de confrères de France paraissent croire qu'ici rien n'existe, ni au point de vue médical ni au point de vue chirurgical. Les uns s'inquiètent de savoir, s'il existe dans ce pays des médecins capables de faire des injections intraveineuses, les autres s'étonnent que tel diagnostic délicat, reconnu exact, ait pu être précisé ... "Les médecins de la période entre les deux guerres constituent le corps des médecins qu'on qualifia "de médecins de la colonisation" (Docteur Ponsan).Les médecins installés dans le secteur privé, à cette époque, se rendaient à leur travail sans se soucier, outre mesure, des troubles et des guerres d'occupations. La population semblait les avoir considérés comme une entité à part. Elle les a respectés. Au moment où se liguaient, l'armée française et espagnole dans la guerre du Rif contre Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi, se réunissait en 1924, la Société de Médecine et d'Hygiène du Maroc, autour de J.L. Faure, pour traiter d cancer et de l'amibiase. Qu'avaient ils de commun avec les autres citoyens venus de France ou d'ailleurs? L'âme de pionniers, d'entrepreneurs. S'ils avaient pour eux en plus la science médicale, ils ressemblaient à "ceux qui ont fait la prospection minière, ou lancé en 1919 le réseau de la C.T.M (Compagnie Marocaine de Transports), ou qui ont réalisé d'autres projets spectaculaires dans le Maroc de cette époque où tout était à faire. Le Maroc ne connaissait pas encore l'embarras des lois, et des paperasses exigés par une administration plus ou moins tatillonne. Ces réussites ont fasciné les écrivains comme Claude Farrère qui publia en 1923 un roman intitulé "des hommes nouveaux" d'où fut tiré un film à succès (avec Harvey Baur comme protagoniste)?'Le Maroc nouveau, en plein changement, donnait déjà l'image de l'Eldorado. Ce fut aussi l'époque du film "Casablanca" avec H. Bogart et de la chanson de Georges Ulmer: "Casablanca, ville étrange et troublante". Puis, survint la deuxième guerre mondiale, avec ses restrictions, ses pénuries, ses mobilisations, les départs pour le front, la défaite française de 40, le retour de bon nombre d'hommes dans leurs foyers après cette défaite, puis la remobilisation de 1943 après le débarquement américain, puis la fin de la guerre. Entre 1942 et 1945, le tableau de l'Ordre révèle que les médecins qui se sont installés étaient surtout de confession juive. La majorité parmi ceux-ci ont quitté le Maroc en1967, après la Guerre des six jours. Au lendemain du deuxième conflit mondial, l'immigrations' accentua et amena par vagues de plus en plus importantes, et pendant dix ans, les médecins qui allaient constituer la troisième génération des médecins, dont le profil était purement professionnel. Le Maroc, devenu terre d'asile pour beaucoup, allait connaître un second essor exceptionnel. Il leur offrait la possibilité d'exercer leur métier dans la tranquillité. A l'image de ce qui se profilait en France, l'organisation de la profession allait connaître l'encadrement du corps médical par la création de l'Ordre des médecins, par le Gouvernement de Vichy (1941) en France, et par le Dahir du 1er juillet 1941 au Maroc, repris par le Dahir du 7 Mai1949. Les médecins devenus nombreux, et avec le nombre, quelques errements s'étaient manifestés. La profession médicale, ainsi qu'il arrive à travers les âges, avait à souffrir des agissements d'une minorité dépourvue de probité. Un code de déontologie, règlement intérieur de la profession dicta par Arrêté Résidentiel, le 8 juin 1953, les règles de l'exercice de la profession, s'appliquant à tout un chacun, et qu'il fallait respecter sous peine de sanction. Ce code, unique, survit à ce jour. Cette ère correspond à la période des médecins professionnels qu'on qualifia aussi de "praticiens ", (Docteur Ponsan). Les soucis de leur pratique quotidienne mobilisèrent toute leur énergie. L'Ordre était réservé exclusivement aux praticiens privés. Les autres médecins, ceux de la Santé publique et ceux du "bled", ne dépendaient que de l'administration. Ces médecins ont eu le mérite de défendre âprement la déontologie médicale, d'organiser la profession. La société prit déjà à cette époque une autre allure. Elle tendait à une organisation plus stricte. La fonction publique s'était étoffée. L'Etat employait 24 000 fonctionnaires en 1953. Le pays s'industrialisant, allait poser aussi le problème sur le plan social, celui de 'l'organisation de la médecine du travail et de la mutualité.